dimanche 18 octobre 2009

The Phenomenal Handclap Band - The Phenomenal Handclap Band

album : The Phenomenal Handclap Band
genre : indie funk tendance rock soulful undergound
date de sortie : 19 octobre 2009
label : Friendly Fire (US) / Tummy Touch (UK/EU)






Avec un nom pareil, on s'attend forcément à deux choses : que le dit groupe soit phénoménal, ce qu'il est, tant sur le fond que dans la forme, et à ce qu'ils tapent dans les mains, ce qu'ils ne font pas, ou du moins, pas seulement.

The Phenomenal Handclap Band, qu'on abrègera désormais en TPHB, est un de ces supers-groupes collaboratifs réunissant une foultitude d'artistes d'horizons différents, poursuivant ou pas une carrière solo chacun de leur côté, allant et venant au gré de leurs emplois du temps respectifs. Un genre de I'm From Barcelona en plus arty, NYC oblige.

A l'origine de TPHB, il y a Daniel Collás et Sean Marquand, deux drôles d'oiseaux aux connaissances extensives sur les musiques ésotériques, DJs à leurs heures dans les bars et clubs underground (le Black Betty en tête) de la grosse pomme, et qui, "après des années de recherche et de contemplation" (dixit leur myspace), ont réuni autour d'eux nombre de leurs amis, issus des scènes rock et soul underground new-yorkaises : Patrick Wood, Nicholas Movshon, Luke O'Malley, Laura Marin, Bing Ji Ling, Pier Pappalardo et Joan Tick. Ce line-up est devenu le line-up officiel du groupe, les deux têtes pensantes n'envisageant pas vraiment de se transformer en Fela Kuti band sur scène. Cela dit, l'enregistrement de l'opus aura rassemblé (rumeur, pas rumeur ?) une bonne quarantaine d'artistes, dont des guests plutôt prestigieux : Aurelio Valle (Calla), Jaleel Bunton (TV On The Radio), Bart Davenport, Jon Spencer (du JS Blues Explosion), Carol C ou Lady Tigra. Forcément, ça fait du monde aux crédits.


Si on voulais fétichiser la scène brooklynite/new-yorkaise, on pourrait dire que TPHB fait la jonction entre ses différentes branches. Sauf que, techniquement, TPHB n'est pas de Brooklyn, mais de Manhattan, ce qui est plutôt une bonne idée, étant donné le nombre de groupes basés à Brooklyn.

Le résultat est un opus éponyme lumineux, couvrant un spectre musical plus que large (pour résumer, disons que les 40 dernières années de musique y sont représentées), et malgré tout d'une parfaite unité, la vision musicale singulière de Collás et Marquand venant unifier le funk acoustique épicé de soul et de hip-hop, les accents proto-disco, l'influence prog rock, les touches de psyché et de rythmes brésiliens, la tendance électro dancefloor et le tourbillon orchestral. Oui, oui, tout ça, et bien plus encore. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est efficace. Quelques soient les orientations musicales, la mixture est efficace.

Il paraît que, live, TPHB électrise les foules, distille un parfum de dynamite prompt à mettre le public en délire. J'adorerais voire ça, mais malheureusement, l'octette n'a pas de tournée prévue en France pour l'instant. Pour les voir il faudra se rendre sur la Côte Est des Etats-Unis, à New-York notamment, où ils se produiront aux côtés de Simian Mobile Disco (Webster Hall, 30 oct), avant d'assurer le spectacle tous seuls, comme des grands, au Bowery Ballroom, le 11 décembre. Ou alors en Australie, mais c'est pour l'année prochaine...

Finalement, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.



Le quote du jour (et pourtant, ça m'arrive de plus en plus rarement d'être d'accord avec le NME):
'TPHB's Tardis of a debut encapsulates the nostalgic elements of ESG, ELO, Tom Tom Club, The Doors and Sly And The Family Stone, applies a gloss of New York cool and then re-packages it with the modern production of the LCD soundsystem, CSS and Beck variety. Forget the handclap, they'll take a standing ovation.' Album Review = 8 - NME
Le clip du funky "15-20":



Et "You'll Disappear", en live somewhere in New York...



- le myspace de The Phenomenal Handclap Band
- le blogspot de The Phenomenal Handclap Band

The Phenomenal Handclap Band is :

- Daniel Collás (producer - songwriter - organ - synthesizers - vox)
- Sean Marquand (producer - songwriter - synthesizers - le myspace de Sean Marquand, alias Big Sean, n'est pas le sien. Encore que je n'en sais rien.)
- Patrick Wood (drums - vocals)
- Luke O'Malley (guitar - vocals - si on en croit ses amis, vraisemblablement le bon myspace)
- Bing Ji Ling (guitar - vocals - tête de hippie tendance disco)
- Laura Marin (vocals - percussion)
- Joan Tick (vocals - percussion)
- Pier Pappalardo (bass)

MySpace en force :

- le myspace de Calla
- le myspace de TVOTR
- le myspace du Jon Spencer Blues Explosion
- le myspace de Carol C
- le myspace de Lady Tigra
- le myspace de Brad Davenport

vendredi 9 octobre 2009

Et le prix Nobel de la paix est attribué à...

... Barack Obama, "...pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationale entre les peuples".

Alors c'est vrai que le discours américain en matière de politique étrangère est devenu largement plus consensuel et multilatéral depuis l'investiture du démocrate, en janvier. "En tant que président, Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale", a déclaré Thorbjoern Jagland, président du comité Nobel norvégien, soulignant sa quête de solutions négociées.

C'est vrai aussi que Barack Obama a lancé plusieurs appels en faveur d'un monde sans armes nucléaires - en septembre, Barack Obama avait présidé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait entériné à l'unanimité une résolution, rédigée par les Etats-Unis, appelant les pays nucléarisés à démanteler leurs arsenaux - et qu'il a démontré sa volonté à relancer le processus de paix israélo-palestinien...

Barack Obama est le troisième Américain membre du Parti démocrate à recevoir le Nobel de la paix depuis le début du XXIe siècle, après l'ancien président Jimmy Carter (2002) et l'ancien vice-président Al Gore (2007). Mais eux n'étaient donc plus en exercice. En revanche, d'autres chefs d'Etat ou de gouvernement ont reçu cette distinction alors qu'ils étaient en exercice : le Russe Mikhaïl Gorbatchev en 1990, l'Israélien Itzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat en 1994.

Par la voix d'un responsable de son administration, Barack Obama s'est dit honoré d'avoir été désigné pour ce prix. Le président américain reste toutefois confronté à deux conflits ouverts : en Irak mais surtout en Afghanistan, où il est à la recherche d'une nouvelle stratégie et où la situation se dégrade au point que certains évoquent un nouveau bourbier comparable au Vietnam.

Alors ce prix nobel vient-il récompenser les efforts déjà menés, ou sert-il à encourager fortement le président américain à continuer dans cette voie ?

Le Monde rappelle que "certaines voix, telles que le Polonais Lech Walesa, lui-même lauréat en 1983, ont jugé ce Nobel prématuré, faute de percée concrète à l'actif du président américain. "Nous avons maintes fois essayé de donner [le prix] pour encourager ce que de nombreuses personnalités essayaient de faire", a répliqué M. Jagland, citant le chancelier ouest-allemand Willy Brandt (1971) pour sa Ostpolitik ou le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev (1990) avant la fin de la guerre froide.

Le président a battu au poteau la franco-colombienne rescapée des FARC Ingrid Betancourt et l'ancien chancelier allemand Helmut Khol, tous deux parmi les favoris au titre, aux côtés de l'opposant zimbabwéen devenu premier ministre, Morgan Tsvangirai, du médecin congolais Denis Mukwege, qui soigne les femmes victimes de violences sexuelles liées à la guerre civile, ou du dissident chinois Hu Jia.

jeudi 1 octobre 2009

Ososphère Festival : NYC à Strasbourg

D'aucuns pourraient se demander ce que Strasbourg, bien que capitale européenne, vient faire dans l'histoire. Quels rapports peut-il bien y avoir entre la cité alsacienne et New York City ? En dehors des b(p)retzels, bien entendu. Bof, assez peu finalement, si ce n'est que, comme chaque année, le festival de musiques électroniques Ososphère a acueilli son lot de New-Yorkais.

Cette année, les charmantes demoiselles d'Au Revoir Simone étaient là. Leur concert à La Laiterie s'est révélé plus abouti que celui auquel j'avais pu assister à Union Pool à Brooklyn, et l'interview qu'elles m'ont accordée (soon on electionsong) a confirmé ma théorie de l'époque...


De son côté, Fredo Viola a pu découvrir la ferveur du public strasbourgeois, surtout quand il s'agit de boire (et de secouer des vans remplis d'artistes et d'équipement). Lui et ses musiciens étaient quelque peu inquiets de jouer à minuit, heure à laquelle les autres salles du lieu s'étaient largement tournées vers l'electro-rock, la house, bref, vers des beats un tantinet plus agressifs. Un Sad Song a capella permettra d'ailleurs eu public d'apprécier la musique de la salle d'à côté... Mais au final, Fredo a conquis le public, et le public a conquis Fredo...


Pour ceux qui n'y étaient pas (ou pour ceux qui étaient en train de mater les nichons de Sexy Sushi), allez faire un tour par là.

Sinon, il y avait aussi Raekwon, ex-Wu Tang Clan, mais je suis arrivée trop tard et j'ai raté le concert... Ce sont des choses qui arrivent...