Affichage des articles dont le libellé est Jay Z. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jay Z. Afficher tous les articles

mercredi 4 février 2009

Opéra Hip-Hop

Chez nous, Dove Attia a transformé Mozart en opéra rock. Je n'ai absolument aucune idée de ce que ça peut donner. Enfin pour être honnête, j'en ai une vague idée, et c'est bien pour ça que je ne suis pas allée vérifier si elle correspondait à la réalité.

Et puis aux Etats-Unis, le réalisateur Kenzo Digital (non, je ne sais pas si c'est son vrai nom) a créé un opéra hip-hop expérimental. C'est tout de suite plus original, d'autant qu'il en a fait un film.

Etant donné que les rappeurs Nas, Jay Z, Ghostface, Biggie Small et Raekwon ; les acteurs Samuel Jackson, Delroy Lindo et Laurence Fishburne et le chanteur soul Joe Bataan apparaissent au générique, c'était sans doute la meilleure solution.

Ca s'appelle City of God's Son, et à travers une histoire assez classique (le passage à l'âge adulte, si j'ai bien compris), ça explore l'histoire du hip hop ainsi que celle des films de gangster. Mais surtout, ce n'est pas qu'un film. Véritable hommage au hip-hop du New York des années 90, la bande son redéfinit le remix. Si vous ne me croyez pas, jugez par vous-même en la téléchargeant sur le website de COGS.


"City of God's Son" Trailer - Kenzo Digital - www.CityofGodSon.com from Kenzo Digital on Vimeo.

Kenzo Digital prévoit d'en faire une installation artistique cet été (a priori dans une galerie extérieure de Chelsea), élevant son film/opéra/musical en "Beat Cinematic" (c'est pas moi qui le dit, c'est lui). L'idée, c'est de permettre à l'auditeur de faire l'expérience de la musique dans un environnement visuel particulier.

En fait, Kenzo Digital a prévu tellement de facettes à son projet que le mieux est encore de profiter du passage sur le site (pour le téléchargement de la musique) pour lire tout ce qu'il a à dire. Et puis, le concept dans sa totalité reste encore légèrement abstrait dans mon esprit. Il va falloir attendre l'été !

Pour ceux qui se demandent qui est Kenzo Digital, c'est un ex-graffiti artist (dans sa prime jeunesse, apparemment) aujourd'hui vidéaste et réalisateur qui a notamment réalisé des clips et des pubs, mais aussi des films présentés au Tribeca Film Festival, ce genre de choses. Ajoutons qu'il travaille également à la production de l'album solo de Taz Arnorld (Sa-Ra), et on comprendra que Kenzo Digital est un artiste multi-facettes.

mercredi 22 octobre 2008

Obama Rocks !!!

Alors, évidemment, ça va être compliqué d'établir un panorama complet des célébrités ayant officiellement apporté leur soutien au candidat démocrate, tellement elles sont nombreuses. Forcément, le capital sympathie d'Obama s'en voit d'autant renforcé qu'il ne perd jamais une occasion de s'afficher aux côtés des stars multiplatinées.

Ainsi lors de la convention démocrate à Denver en août dernier, une pléthore d’artistes et groupes avaient répondu présent en venant donner des concerts de soutien. Des rappeurs célèbres, des groupes de rock indé, des DJ’s : Jennifer Lopez, Moby, Rage Against The Machine, Kanye West, Nas, Murs et Nelly, Randy Newman, Irma Thomas, Black Eyes Peas, Fall Out Boy, Death Cab For Cutie, Chris Daughtry, Cold War Kids, Dave Matthews Band, Surgarland, Sheryl Crow, Jakob Dylan, Pharrell Williams, N.E.R.D., Mariah Carey, Nick Cannon, Everclear, Flobots, James Taylor, Ani DiFranco, Idina Menzel, Clap Your Hand Say Yeah et Nada Surf.

Musicalement parlant, du bon et du moins bon, mais j'imagine que dans la situation du sénateur de l'Illinois, on peut difficilement faire la fine bouche et sélectionner ses soutiens en fonction de ses goûts musicaux, qu'il a d'ailleurs étalés dans le magazine Rolling Stone, qui, avec 2 couv' consacrées à Barack Obama, fait clairement campagne à ses côtés (on comprendra que le démocrate est en effet plus séduisant et photogénique que son adversaire). Dans les interviews allant de pair, Obama y dévoilait donc le contenu de son iPod : Dylan, Rolling Stones, Howlin' Wolf, Jay-Z (petite parenthèse name-dropping, Jay-Z est son ami, pas juste un nom dans son iPod), Stevie Wonder, Earth Wind & Fire...

Le sénateur de l'Illinois fait d'ailleurs à nouveau la couverture du prestigieux magazine, affichant un sourire éclatant et plein d'assurance. A l'intérieur, il y discute des (nombreuses) erreurs (échecs ?) de Georges W. Bush, de son adversaire John McCain, ainsi de ce qu'il a appris de Bill Clinton. Le site web du magazine est par ailleurs assez édifiant. On y trouve ainsi une sympathique vidéo sur McCain :

Quant à la section politique, elle ne saurait être plus pro-Obama, et offre de nombreuses informations "légèrement" orientées.

La France n'est pas en reste puisque Barack, y a également fait la une d'Optimum, de Courrier International, et finalement des Inrockuptibles au mois de juillet.

Forcément, face à cette culture moderne et éclectique, McCain et sa dévotion pour Abba peuvent aller se rhabiller. D'autant que quand il passe du Chuck Berry dans ses meetings, ce dernier file se ranger dans les rangs d'Obama. Car même les stars de la country et du hard-rock, traditionnellement fidèles aux conservateurs (l'Aerosmith Steven Tyler ou Lynyrd Skynyrd étaient derrière Bush il y a 4 ans) font profil bas cette année.

Dans un article intitulé "Obama, la campagne en dansant", le magazine Tsugi du mois d'octobre, établit une liste san doute non exhaustive des artistes soutenant le sénateur de l'Illinois. "Les musiciens de tous bords (rockers indé, rappeurs millionnaires, stars platinées ou vieilles gloire à la manque) rejoignet le tout-Hollywood dans son soutien à Barack Obama. La liste est assez édifiante : Eminem, Madonna, R.E.M., 50 Cents, Mariah Carey, Pearl Jam, mais aussi toute une frange du rock indépendant (TV On The Radio, Death Cab For Cutie, Arcade Fire, Conor Oberst, M. Ward, The Decemberists et même les écervelés OK Go) sans oublier Kim Gordon, de Sonic Youth, dont c'est la première prise de position publique en plus de vingt-cinq ans de carrière". Même le Grateful Dead s'est reformé en début d'année pour un concert de soutien au candidat.

Alors difficile de quantifier l'impact réel de ces soutiens. Pour l'avenir de la démocratie, on ose espérer que l'électeur lambda ne fixe pas ses choix électoraux sur ceux de ses stars préférées. Néanmoins, ce formidable élan vient aussi et surtout sanctionner 8 années de gouvernement républicain, et cette obamamania est aussi un mouvement anti-Bush qui restera sans doute dans l'histoire comme le président ayant inspiré le plus de chansons à son encontre.

On reprendra ici la playlist anti-Bush établie par Tsugi :

Neil Young - Let's Empeach The President
Devendra Banhart - Heard Somebody Say


Bright Eyes - When The President Talks To God
R.E.M. - The Final Straw
Michael Franti & Spearhead - We Can Bomb The World To Pieces
Beastie Boys - In A World Gone Mad


Ani Di Franco - Self Evident


Eminem - Mosh
Nine Inch Nails - Capitol G
Eric B & Rakim - Casualties of War

Madonna, de son côté, n’était pas à Denver, mais, dans sa nouvelle tournée en cours, elle a surpris son monde avec deux vidéos projetées sur écran géant. L’une montre des images de destruction entrecoupées de photos d’Hitler, Robert Mugabe et John McCain. L’autre vidéo montre les « bons » - Obama, mais aussi Gandhi, John Lennon et Al Gore.

Et pour un panorama en images : le blog de Dominique Nora, correspondante du Nouvel Observateur en Californie, qui a recensé ici les odes au candidat démocrate diffusées sur Internet.