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mardi 14 juillet 2009

Mos Def - The Ecstatic

label: downtown
genre: hip hop, rap
date de sortie: 9 juin 2009









Mos Def
est extatique, et il y a de quoi : avec son dernier opus, il se refait une image, mise à mal par ses essais précédents, qui s'étaient révélés inégaux et décevants malgré la présence de quelques beaux titres (après, il paraît que c'était une stratégie pour se faire virer de son label... allez savoir).

L'opus s'ouvre sur "Supermagic", qui a comme un air de déjà-entendu... Oh, c'est un sample du "Ince Ince" de Selda Bağcan (1974), utilisé par Oh No sur son single "Heavy" (Oh No Oxperiment, 2007). Ce n'est sans doute pas un hasard, puisque une bonne partie de la joyeuse équipe de magiciens soniques de Stones Throw (Madlib, feu J Dilla, Georgia Ann Muldrow et, bien entendu, Oh No) ont produit près de la moitié de l'opus.

Def a privilégié l'enchaînement de titres courts, au rythme balancé, faisant fi de la structure couplet-refrain-couplet. Son propos est ainsi clair, concis. Les beats orageux accentuent la charge politique des paroles. La seule exception est "Pretty Dancer" qui en apparaît comme le point faible de l'opus, malgré le travail funky de Madlib.

Mais le reste d'Ecstatic fait bien vite oublier ce petit accident de parcours. Pretty Flaco chantonne en espagnol sur un "No Hay Nada Mas" brûlant, gorgé de rythmes latins conconctés par Preservation ; la patte du Beat Conducta (in India) se retrouve sur "Auditorium", qui frise la perfection ; Def nous a même mis une chouette ballade dans le lot, Pistola, gorgée de funk, de soul et de jazz (merci, Oh No). Petit moment de fierté nationale avec "The Embassy" qui voit le DJ et producteur de house français Mr. Flash (Ed Banger) conconter un paysage sonore en forme d'écrin pour le flow leste de Mos Def (Bousquet signe également la production de "Life in Marvelous Time" et de "Worker's Comp").

Tout au long des 16 titres que comptent l'album, Mighty Mos apparaît libéré, et empreint d'une spontanéité qu'on avait crue perdue depuis ses débuts en solo avec Black On Both Sides, il y a 10 ans de cela. Ecstatic est sans contexte son meilleur disque depuis, et jusque là un des meilleurs opus de hip hop de l'année.

liens :
- le myspace de Mos Def
- le myspace de Black Star (Def & Kweli, en featuring sur The Ecstatic)

mercredi 19 novembre 2008

Back to Stones Throw Party @ Gallery Bar

Parce qu'il faut parfois savoir admettre la supériorité des autres... vidéos.
Petit retour à la soirée Stones Throw @ Gallery Bar.

vendredi 24 octobre 2008

Soirée Stones Throw @ Gallery Bar

Mercredi s'est tenue une grande soirée Stones Throw au trendy et artsy Gallery Bar, dans le edgy Lower East Side, ex-quartier de crackheads devenu très à la mode depuis le début des années 2000.

Le légendaire label de hip hop californien avait vu les choses en grand puisque Madlib, Peanut Butter Wolf, Egon, James Pants ou encore Arabian Prince étaient présents. La soirée était gratuite, il suffisait de RSVP. Ce qu'ont visiblement fait tous les fans new -yorkais du label. Résultat, une queue qui courait sur tout un bloc, et un videur nous enjoignant à rentrer chez nous (et là, on a quand même un peu envie de lui dire que soit, les chances d'entrer peuvent être minimes, mais de là à rentrer chez nous, come on, this is New York, je suis sûre qu'il y avait des dizaines d'autres choses à faire, et dans un périmètre restreint).

Enfin bref, sur ce passe Egon. J'adorerais vous dire que notre petite conversation avec lui nous a permis d'entrer plus vite. Mon histoire en serait forcément plus excitante. Mais bon, même s'il a effectivement avancé qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire, étant donné qu'on avait fait tout ce chemin depuis la France (nul besoin de lui préciser que nous n'étions pas exactement venus DE France POUR la soirée), au final notre petit groupe n'a pu entrer que parce que les filles y étaient en majorité (eh oui, les soirées hip hop, les seules de NYC où la gente féminine est en minorité).

Cela dit, pour ma part, c'est sans rancune avec Egon, celui-ci ayant avoué une adoration pour Paris (bon, il n'est pas le seul) et pour... l'Alsace (et ça, c'est bien la première fois que je l'entends). Il se souvient avec beaucoup d'émotion des nombreuses soirées passées à Strasbourg, à mixer dans un club dont il a en revanche oublié le nom, invité par un passionné de funk dont il a également oublié le nom. Aaaah ces artistes, aucune mémoire !

Pour en revenir à la soirée, à laquelle on a donc fini par accéder... Pffff. Wouaaahou. Quand on réunit Madlib, PB Wolf, Egon et les autres dans un même endroit, c'est forcément l'extase pour nos petites oreilles. Nos gaillards ont enchaîné les mix, faisant danser les heureux élus jusqu'à une heure avancée de la nuit, sur des beats old school électrisants.



Peanut Butter Wolf a socialisé avec à peu près tout le monde, exhibant un chapeau de toute beauté :



Et pour avoir un aperçu de l'ambiance, en musique, c'est là en dessous. On ne voit absolument rien, alors vous pouvez complètement fermer les yeux et juste imaginer que vous y étiez.





Quant au lieu, baigné d'une lueur rouge par les oeuvres d'art lumineuses alignées sur les murs (magnifiques, mais pas terrible pour les photos et les vidéos, donc), il est splendide. Comme son nom l'indique, le Gallery Bar fait à la fois office de bar et de galerie, et doit prochainement exposer des oeuvres du photographe Michael M. Koehler.

Retrouver les artistes Stones Throw sur MySpace :
- Madlib
- Peanut Butter Wolf
- James Pants
- Arabian Prince