lundi 31 août 2009
Sunday Bloody Sunday
Et comme le 1er amendement garantit la liberté de parole, bah on se lâche, et tout le monde en prend pour son grade...
La vidéo date du mois de mai, à l'époque déjà la côte de popularité de Barack Obama avait sensiblement chuté dans les sondages. Et selon un sondage publié dans le Washington Post, seuls 49 % des Américains expriment à présent leur certitude que Barack Obama prendra les bonnes décisions pour le pays, alors que ce chiffre s'élevait à 60 % après les cent premiers jours de sa présidence, à la mi-avril. Le problème majeur : l'ambitieuse réforme du système de santé, qui semble en inquiéter plus d'un. La réforme de la santé suscite une levée de boucliers de plus en plus perceptible, puisque 54 % des sondés la jugent trop audacieuse, tandis que 41 % estiment qu'elle ne va pas assez loin. La majorité s'inquiète des visées jugées trop gauchistes d'Obama. Son électorat de gauche se pose des questions sur la force de son engagement en faveur du changement. Alors qu'en juin, plus de 50 % d'Américains étaient en faveur de la réforme de la santé, beaucoup se demandent s'il y a véritablement urgence à l'entreprendre, alors que la question du déficit budgétaire qui grève l'économie leur apparaît prioritaire.
dimanche 3 mai 2009
Interview Clare Muldaur (CLARE & THE REASONS)
La France a découvert la charmante Clare Muldaur et ses acolytes, The Reasons, avec leur premier opus, The Movie, tout en douces mélodies aux accents chauds et romantiques, au charme désuet incontestable. De sa voix légère et sucrée, la New-Yorkaise nous replonge dans les années 30, à moins que ce ne soient les années 50, au cœur d'un cabaret à l'atmosphère feutrée...
Par son père Geoff Muldaur (interprète de la chanson du film Brazil de Terry Gilliam), la jeune Clare a rencontré Sam Cooke, Bessie Smith et Mildred Bailey, une expérience qu'elle chérit encore aujourd'hui. Ça a été une formidable expérience de les écouter, et d'être exposée à autant de sincérité, de simplicité et de talent pur à un si jeune âge. Ils tiennent toujours une grande grande place dans mon esprit et dans mon monde musical."

A l'époque, elle écoutait beaucoup ces artistes et de musique black américaine old school en général, ainsi que les Beatles, Harry Nilsson ou les Beach Boys. C'est peut-être pour cela que la musique de Clare & The Reasons trouve si parfaitement sa place entre pop symphonique, orchestrations rétro emplies de coolitude, et folk sensible et aérien. Quant aux accents jazzy que nous croyions déceler... la jeune femme réfute toute orientation jazz. "Je crois que ce qui vous donne cette impression est ma voix. Mais je ne pense pas que nous jouions du jazz. Nos chansons sont très structurées, les arrangements très importants. Il n'y a pas vraiment de place à l'improvisation". Les instrumentations sont en effet léchées et méticuleuses : cordes vibrantes, clavecins délicats, scie musicale éthérée, pianos enlevés... Olivier Manchon (l'époux de Clare Muldaur à la ville), Ian Hampton, Christopher Hoffman, Beth Meyers, Greg Ritchie et Bob Hart (les Reasons, donc) ne sont pas des musiciens du dimanche. Ajoutez leur, en special guests, le prolifique Sufjan Stevens et le légendaire Van Dyke Parks, et vous comprendrez mieux l'orchestration sur mesure dont Muldaur nous faisait part.
Et si de nombreuses images vous traversent l'esprit à l'écoute de l'opus, c'est dans doute parce Muldaur concoît la musique de manière assez visuelle. "Pour moi, d'une certaines façons, tous les sens sont reliés. Nous avons apporté un côté visuel aux concerts pour offrir encore plus au public, et puis ça nous permet de dramatiser le décor avec les lumières et tout ça, ce qui est toujours excitant !".
Il en va de même pour l'artwork de The Movie, véritable démonstration d'humour pince-sans-rire (tongue-in-cheek, comme on dit ici). "Si nous étions des détectives dans un vieux film, nous serions du genre à être vraiment nuls !".

"Le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais".
Si la chanson "Alphabet City" était purement fictionnelle, la chanteuse avoue un profond attachement à la Grosse Pomme. "Alphabet City ne représente pas grand chose pour moi en réalité, mais il y a de nombreux quartiers que j'adore, y compris mon quartier, Ditmas Park. C'est un coin intéressant, plein de maisons victoriennes. Une facette différente de Brooklyn. Je crois que le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais. Le mode de vie ici a un impact assez fort (les odeurs aussi sont assez fortes, d'ailleurs...) !
Il n'y a aucun autre endroit comme New York. C'est pour ça qu'autant de gens viennent ici et se tuent à la tâche pour payer leur loyer, et tombent amoureux de cette lutte permanente !"
Nothing like New York ? Peut-être que si... Muldaur est mariée à un français, et Paris semble tenir une place de choix dans son coeur.

"Je suis une grande fan d'Obama !"
Ceux qui ont vu Clare & The Reasons en concert avant les élections présidentielles américaines de novembre dernier se souviendront sans doute du "Obama Over The Rainbow", magistrale démonstration du soutien du groupe au candidat démocrate. Muldaur a toujours été passionnée par la politique. "Mais je ne pense pas être qualifiée pour aller jusqu'à écrire sur le sujet. Cela dit, je suis curieuse, j'essaie de me tenir au courant et je suis toujours prête à en discuter avec des amis autour d'un bon repas et d'un verre de vin !".
Le soir des élections, le groupe de produisait à Détroit, qui subissait déjà de plein fouet les effets de la récession. "C'était extraordinaire d'être là-bas et de voir Barack Obama élu. Les gens ont vraiment besoin de lui, à Détroit... J'étais tout simplement extatique !".
The Movie, épisode 2...
Le nouvel opus des New-Yorkais est dans la boîte. Enregistré en février/mars, il sera, du propre aveu de Muldaur, plus enjoué, moins languide que The Movie. "Nous avons quelques chansons sur les abeilles. C'est toujours marrant de chanter sur les abeilles."
Dire qu'on a hâte d'écouter le résultat est un doux euphémisme... En attendant, on se délectera du nouvel album de Julia Haltigan & The Hooligans, qui conjure une Amérique quelque peu différente, mais toute aussi surranée.
Liens:
- le myspace de Clare & The Reasons
- le facebook de Clare & The Reasons
lundi 20 avril 2009
Le printemps, les impôts, les vénézuéliens...
Pas les vôtres (encore que ça ne va pas tarder à arriver aussi). Ceux du Président Barack Obama. Vu le succès de ses mémoires en librairie, c'est sans surprise que les Américains ont appris qu'Obama était millionnaire, même s'il évite d'en faire étalage. On apprend aussi qu'il a payé plus de 850 000 dollars d'impôts, et donné 172 000 dollars à des oeuvres de charité.
Mais pour ceux qui voudraient se pencher plus avant sur sa déclaration d'impôts 2008, il suffit de la télécharger ici (pdf).

Je ne l'ai pas lu, mais le site web Alternative Internationales décrit l'oeuvre comme une "critique radicale des Etats-Unis et de l'exploitation des richesses latino-américaines. Une oeuvre au lyrisme exacerbé qui a inspiré une génération d'étudiants". Légèrement contestataire, donc. Et prochain best-seller en perspective.
Heureusement, on peut compter sur Gala pour analyser la situation en finesse : "Comme quoi, il n'y a pas que Bo à vouloir mener Barack en bateau et être un brin cabot" (normalement, pour les jeux de mots pourris, je préfère 20minutes, mais sur le site internet, ils n'ont fait que reprendre la dépêche de l'APF). Pour une analyse plus en profondeur, je vous conseillerai plutôt de lire l'article de Continental News.
mardi 31 mars 2009
The Obama Deception
Hum. Vu l'accueil réservé aux poupées vaudou par Nicolas Sarkozy, peu de chances qu'on trouve ce genre de documentaires sur NOTRE président, dans NOS Vidéo Futur...
"The Obama Deception" prétend détruire le mythe Obama. "The Obama Deception" est censé prouver que le phénomène Obama est un hoax, une arnaque montée de toute pièce par les "capitaines du Nouvel Ordre Mondial" qui, semble-t-il, serait basé sur un Gouvernement Mondial, dans lequel les banques transformeraient les Américains en esclaves d'une Plantation Globale (oui, les Majuscules sont indispensables).
"The Obama Deception" annonce fièrement démontrer comment Obama, comme ses prédécesseurs, travaille à transformer les Etats-Unis en une nouvelle Allemagne Nazie ; comment les banquiers ont soigneusement orchestré la crise financière pour que les nations du monde entier s'effondrent et que le Gouvernement Mondial puisse s'installer ;
comment Obama n'est finalement qu'un pion.
"Until all are made aware, humanity will remain captive to the masters of the New World Order".
Bref, un film à visée super didactique, que les profs d'anglais devraient s'empresser de montrer à leurs élèves (en plus, y a de supers effets spéciaux !). Enjoy !
mardi 10 mars 2009
Barack Obama chanteur
C'était à l'occasion de l'anniversaire du dernier survivant du clan Kennedy, sénateur du Massachussets, au prestigieux Centre Kennedy. Barack Obama a entamé un "Happy Birthday" digne de celui offert par Marilyn Monroe à un autre Kennedy, jouant au chef d'orchestre avec les stars présentes sur scène. Il faut dire que parmi les invités de la petite sauterie des 77 ans de Ted Kennedy figuraient Bill Cosby, Lauren Bacall ou encore James Taylor. Damned, ces démocrates savent comment organiser des soirées !
Source : RTL
jeudi 5 mars 2009
Fancy dinner and spirulina @ the U.N.

Hier soir, j'étais invitée à une "party" à l'ONU. Argument choc : Michelle Obama avait fait savoir qu'elle serait là. Bon, évidemment, vous vous en doutez, Michelle n'a pas montré le bout de son nez, mais moi, oui (deuxième argument choc : le côté mangeons et buvons aux frais du contribuable).
Première surprise : c'est assez facile de rentrer dans l'immeuble des Nations Unies. Pas de pièces d'identité, pas de contrôle de sacs, rien, nothing, nada. Heureusement, mes intentions sont pacifiques.
Deuxième surprise : je m'attendais à un cocktail du genre champagne-canapés. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis permise d'arriver fashionably late. Mon retard n'est malheureusement pas passé inaperçu, étant donné qu'il s'agissait en fait d'un dîner tout ce qu'il y a de plus formel. Comme le maître d'hôtel me conduisait à ma table, j'ai jeté un oeil autour de moi : melting pot prout-prout, ambassadeurs et fonctionnaires des Nations Unies originaires du monde entier, réunis ce soir pour une raison dont je n'ai malheureusement pas la moindre idée.
Je n'étais pas assez importante pour me retrouver aux côtés d'un ambassadeur, j'ai atterri entre une stagiaire irlandaise et un professeur d'optique de Pennsylvanie. Ils avaient déjà fini leur entrée, j'étais en retard.
Forcément je suis un peu gênée. Je suis là sous de faux prétextes et, comme dit, je n'ai absolument AUCUNE idée de ce qu'il se passe. A peine assise, un serveur remplit mon verre de vin. Je socialise avec mes voisins de table, essaye de manger discrètement et rapidement mon entrée tout en écoutant les discours et en regardant les vidéos projetées sur deux grands écrans (là, je précise que je suis assise derrière un pilier et que je ne vois que la moitié de l'écran).
Je finis par comprendre que nous sommes là pour parler de la spiruline. Le nom me rappelle quelque chose, vaguement, mais je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus. J'essaie de trouver un rapport avec le témoignage de cette occidentale qui, ayant perdu une jambe aors qu'elle était enfant, peu de temps après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, travaille aujourd'hui à aider les mutilés du Tiers-Monde en leur fournissant des prothèses. J'essaie de trouver un rapport avec cet autre témoignage qui parle de la situation du sida en Afrique.
Et, alors que nous entamons notre saumon, le maître de cérémonie en vient aux faits : la spiruline va sauver le Tiers-Monde de la famine. Parfait timing, le saumon est délicieux. C'est donc de ça qu'il s'agit : deux cents personnes réunies pour discuter du problème de la faim dans le monde en buvant du Merlot et en mangeant du saumon. Ce sens de l'ironie, c'est magnifique.
Une petite recherche sur Internet me permet d'en savoir plus sur la spiruline, présentée tout au long de la soirée comme un remède miracle. La spiruline est en fait une algue. Elle est actuellement développée pour devenir "la nourriture du futur" pour ses qualités nutritives, réputées exceptionnelles. Pour les curieux, il se trouve que la spiruline est déjà commercialisée et disponible pour nous autres nés du bon côté de la barrière, ce qui fait que vous pouvez consulter les informations nutritionnelles (et acheter de la spiruline) là.
Il paraît qu'en Chine, on donne de la spiruline à la volaille pour les faire grossir plus vite (ça change des hormones, vous me direz). Les Japonais aussi croient énormément au potentiel de spiruline, et sont les 1ers producteurs et consommateurs de spiruline. Car comme le souligne cet article, une autre chose qui a considérablement accrû sa croissance durant ces dernières années est justement la production de spiruline. D'ici 2020, la production mondiale devrait être de 220 000 tonnes (source BioNat.net). La France n'est pas en reste. Elle a commencé à effectuer des recherches sur la spiruline dans les allées 70.
Au registre des points noirs, on citera la possibilité d'effets secondaires pas terribles terribles : selon la Hong Kong Dietitian Association, la haute concentration en protéines, vitamines et minéraux pourraient causer des daumages aux reins et au foie.
Alors, en dehors de ces effets indésirables potentiels, la spiruline apparaît effectivement comme un complément alimentaire formidable, et les scientifiques ont très vite vu les possibilités offertes par l'algue pour répondre aux besoins du Tiers-Monde. Mais, alors qu'on peut trouver des gélules de spiruline dans le commerce pour la modique somme de 10 fois son prix de production, le Tiers-Monde attend encore.
Ah... et le rapport avec l'objet du blog, me direz-vous ? Nous avons eu droit à une superbe interprétation de "My Way" par un illustre inconnu. Un grand moment de musique.
lundi 16 février 2009
Vous avez dit "politics" ?
En plus, c'est quand même mieux quand c'est un lié à la musique, vu que c'est l'objet de ce blog, mais figurez-vous que ce n'est pas si facile de trouver des sujets music & politics (et accessoirement NYC).
Mais bon, à la demande presque générale, un sujet "politique". Enfin, économique en fait. Mais ça, c'est pas vraiment de ma faute, c'est le sujet hype par excellence ces jours-ci.
Et il se trouve qu'à Washington DC, le Congrès a voté le colossal plan de relance économique (hmm, je sens que ça va devenir moins intéressant de passer ses vacances aux States). Du coup, Barack Obama va voyager un peu. Il sera à Denver mardi, afin de promulguer le plan de sauvetage de l'économie (l'idée est de réduire les impôts afin de relancer la consommation, et de financer des projets de construction et de rénovation d'infrastructures afin de créer des emplois).

Et puis jeudi, le président va discuter pognon avec ses voisins canadiens. Pourquoi ? Parce qu'apparemment la survie des usines que les Canadiens exploitent dans l'Ontario dépend pour beaucoup de celle des trois grands constructeurs automobiles de Detroit (General Motors, Ford et Chrysler). Là encore, c'est Geithner qui va s'y coller (en lieu et place d'un so-called "tsar de l'automobile"). Bon, moi les voitures, ça m'ennuie un peu, mais si vous voulez en savoir un peu plus sur comment restructurer le secteur de l'automobile, vous pouvez aller jeter un oeil par là.


lundi 26 janvier 2009
Bon, et maintenant ?

Voilà, c'est fait. Barack Obama a prêté serment, l'investiture a eu lieu, l'Amérique a dansé toute la nuit, la fête est finie.
Pendant que les Etats-Unis avaient les yeux rivés sur leurs petits écrans, les marchés financiers dérapaient. Le Dow Jones a plongé, affectant largement le cours des actions des plus grandes institutions financières. Coïncidence ou contre-effet de l'investiture ?
Et au lendemain du jour J, les unes de la presse américaines étaient étonnament diverses. Les espoirs placés dans le nouveau président sont énormes, Obama a du pain sur la planche, notamment au niveau économique.
Il s'est d'ailleurs rapidement mis au travail : sa première action a été de geler les salaires de ses conseillers les mieux payés (ceux qui gagnent plus de 100 000 dollars par an, autant dire qu'ils ne devraient pas trop en souffrir), dont font partie le porte-parole du gouvernement, le chef de cabinet de la Maison Blanche et le conseiller de la sécurité nationale.
Et parce qu'on attend beaucoup du gouvernement Obama, on risque de baucoup en entendre parler prochainement. Alors autant se familiariser avec ses membres grâce au Who's Who du gouvernement.
Le président a également interdit aux lobbyistes de faire le moindre cadeau aux membres de son gouvernement. Enfin, le gouvernement n’a pas attendu pour sortir du four Guantanamo, sujet brûlant s’il en est est. Un projet de loi, dont la presse américaine a pu se fournir une copie, prévoit de fermer la prison de Cuba d’ici un an et de régler le cas de tous les prisonniers d’ici là. Une telle mesure permettrait au gouvernement de « faire avancer la sécurite nationale et la politique étrangère des Etats-Unis dans un esprit de justice », mentionne le document, qui n’attend plus que la signature du président. (source : Blog de Laurence Haïm)
Trois jours après l'investiture, le président Obama bénéficie de 68% d'opinions favorables (sondage Gallup). C'est 4 points de moins que Kennedy, mais 10 de plus que Clinton. C'est surtout beacoup moins que les 83% d'avant l'investiture. D'ailleurs, il paraît que les T-shirts sont en soldes au Barack Obama Store à Washington.
mercredi 21 janvier 2009
Inauguration d'Obama
A midi (18h, heure française) le nouveau président Barack Obama prête serment :
Pour le discours (non sous-titré) c'est ici.
Puis la fête a commencé.
Bruce Springsteen a chanté.
Beyoncé a chanté.
U2 a chanté.
Il y en a eu beaucoup d'autres, mais moi, je n'ai trouvé que ces trois vidéos (bon, j'ai pas cherché longtemps non plus, j'avoue).
Puis il y a eu la tournée des bals, ouverte par le nouveau président et son épouse, en robe Jason Wu, jeune créateur New-Yorkais (ça, c'était la parenthèse mode). Oui, c'est encore Beyoncé qui chante.
Bref, une journée bien remplie.
mardi 20 janvier 2009
Obama for President !

Mais, à l'occasion de l'investiture de Barack Obama, un retour en images, et en musique, sur la nuit des élections s'impose. Ou plutôt, vu qu'il m'aura fallu une éternité pour m'occuper du montage de la vidéo réalisée cette nuit-là, le jour de l'inauguration me semble être le meilleur moment (le seul, pour être honnête) pour finalement la poster.
Yes, We Did !
Et, pour suivre ce grand moment, les solutions ne manquent pas, le gouvernement Obama promettant d'être à la pointe de la cyber-communication. Entre son blog MySpace, sa page Facebook, le site de l'équipe de transition et l'inévitable blog associé, il y a l'embarras du choix.

Le rendez-vous est pris.
jeudi 15 janvier 2009
Des nouvelles d'Hillary

Et pour en savoir plus, un petit tour sur le blog de Laurence Haïm (Canal+).

dimanche 11 janvier 2009
Pour un "Secretary of the Arts" ?
Lors d'une interview accordée à Soundcheck en novembre dernier, Jones a en effet annoncé que sa "prochaine conversation avec le Président élu Barack Obama serait pour le supplier de nommer un "secretary of the arts". Jaime Austria, violoncelliste pour l'Opéra de New York et l'Orchestre de l'American Ballet Theatre, a sauté sur l'occasion pour créer une pétition en ligne, qui totalise aujourd'hui plus de 44 000 signatures. Pas tant que ça si on considère la population américaine. Austria devrait peut-être considérer de mettre sa pétition sur facebook.
Enfin quoiqu'il en soit, cette histoire m'aura permis de réaliser que non, les Etats-Unis n'ont pas d'équivalent à notre ministère de la culture. Ils ont en revanche le National Endowment for the Arts, une agence publique, créée par décision du Congrès en 1965 et dédiée au support des arts sous toutes leurs formes. Mais, bien qu'indépendant, le NEA dépend beaucoup des subsides du gouvernement, et ceux-ci ont apparemment considérablement baissé depuis 1994 et représentent aujourd'hui à peu près 144 millions de dollars, soit environ 50 cents par Américain.
La bonne nouvelle, c'est qu'Obama, s'il ne s'est pas prononcé sur la création d'un poste de Secrétaire des Arts, est néanmoins un grand supporter de l'éducation artistique, et envisage d'augmenter ces subventions, ainsi que celles du National Endowment for the Humanities et de l'Institute of Museum and Library Services. Affaire à suivre, donc.
mercredi 24 décembre 2008
Et pendant ce temps, à Washington...
La dernière en date ? Son équipe "verte", qu'il a présentée le 14 décembre dernier. "Cette fois-ci, ce sera différent, a-t-il promis à la conférence de presse. Nous ne pouvons pas échouer". Les Etats-Unis ont souvent été les cancres en matière de protection de l'environnement, mais le nouveau président entend bien changer la donne. "L'Amérique ne va pas seulement prendre la direction des négociations. Comme nous le faisons depuis toujours, nous allons prendre les devant en termes d'innovation et de découverte, à travers un dur travail et un but commun".
Tout un programme, auquel va s'atteler son cabinet consacré à l'énergie et l'environnement :
- Dr Steven Chu, Secrétaire à l'Energie (et accessoirement lauréat du prix Nobel de physique en 1997, et actuel directeur du laboratoire de recherche de l'université de Berkeley, l'un des plus pointus syr les questions d'énergie)
- Lisa Jackson, Administratrice de l'agence pour la protection environnementale (Ingénieure spécialiste du traitement de l'eau er des déchets, elle dirige actuellement le cabinet du gouverneur du New Jersey,après avoir fait ses preuves dans diverses agences environnementales du New Jersey et de New York)
- Nancy Stutley, Présidente du Comite de la qualité environnementale (et actuellement en charge de l'énergie et de l'environnement pour la ville de Los Angeles)
- Carol Browner, assistante du Président pour l'énergie et le changement climatique (certains rêvaient de voir Al Gore à ce poste, mais ce dernier n'était pas candidat. Browner est, à défaut, une de ses protégées : elle faisait partie de son équipe sénatoriale avant de le suivre au sein du gouvernement Clinton, où elle a rejoint l'agence pour la protection de l'environnement)
Alors, ça ne vous aura peut-être pas échappé : 1 asiatique et 3 femmes. Car, comme l'a titré le Courrier International, "Obama donne des couleurs à la Maison-Blanche". Parmi les quinze ministres et conseillers de la future équipe gouvernementale déjà nommés par le nouveau président figurent sept Blancs, quatre femmes, trois Africains-Américains, deux Asiatiques et un Latino".
Il faut dire que le futur président a un vivier sans fond de candidats : le site Internet créé pour informer sur la transition a reçu quelques 331 000 candidatures pour les 3 000 postes à pourvoir.
"Les représentants des diverses communautés expriment cependant la crainte que les nominations d'Obama reflètent moins la diversité du pays qu'ils ne l'avaient espéré. "Nous sommes inquiets de voir rapidement partir les postes clés alors que peu de Latinos sont nommés au cabinet", déplore Brent Wilkes, le directeur de la Ligue des citoyens latino-américains unis."
Et chacun y va de son commentaire et de ses conseils avisés. Ainsi, une coalition des associations nationales de femmes a créé un "wiki", où les femmes peuvent diffuser les noms de candidates prometteuses pour les postes qui figurent dans le "Plum Book", la liste des affectations décidées par le président. Le service de liaison des femmes de l'équipe de transition d'Obama est alerté par un courriel chaque fois que le wiki est modifié, indique Kim Gandy, la présidente de la National Organization for Women. Et les femmes ne sont pas les dernières à s'organiser. Le Gay & Lesbian Leadership Institute a lancé son propre "projet de nomination présidentielles" dès janvier 2008. A ce jour, 1400 candidatures ont été examinées, afin "d'informer le gouvernement qu'il y a des milliers de gens désireux de travailler à son service, dont la plupart sont très qualifiés", précise le porte-parole, Denis Dison.
A l'heure actuelle, 6 des 21 membres de son équipe ne sont pas des hommes blancs. "Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Obama sera bien en peine de faire mieux que Bush en matière de nominations", estime Wynton Hall, un chercheur invité à la très conservatrice Hoover Institution.
dimanche 7 décembre 2008
Qui veut aller à l'investiture d'Obama ?
Alors, évidemment, je suis loin d'être la seule à penser cela. Il y a ainsi sur Facebook, 442 groupes pour "Obama Inauguration", la plupart organisant le trajet jusqu'à Washington. Un groupe de supporters particulièrement actifs d'Obama a d'ailleurs fondé son business là dessus : Obama Inauguration 2009, que vous trouverez ici, mais aussi là, a été créé par Horace Mackey, et organise le transport aller-retour (hors trajets intra-muros) depuis de nombreuses villes des Etats-Unis, d'Atlanta à Boston, en passant par Chicago et Dallas. Pas vraiment certaine qu'ils remplissent leurs bus à Dallas, mais bon. Par exemple, un ticket A/R en bus depuis NYC coûte $95. Alors je ne sais pas si Mr. Mackey fait des bénéfices sur la vente des billets (l'accompte de 20% à verser à la réservation n'est pas remboursable), mais je doute qu'il en fasse avec la pub. On a difficilement fait moins en rapport et plus anachronique. Jugez plutôt :

Bref, pour en revenir à cette fameuse Inauguration, ce que la plupart des gens désirent, c'est assister à l'investiture. Et certains sont apparemment prêts à payer des sommes folles ($20 000) pour cela, alors que 1) les tickets ne sont pas encore disponibles et, 2) les tickets ne sont pas à vendre, ils seront distribués par les sénateurs et membres du congrès, gratuitement.
On trouve cependant de nombreux sites internet prétendant vendre des tickets. Je viens à l'instant de commander 2 tickets pour the "Swearing-In Ceremony" ici. D'après le website, un "Customer Service Representative" devrait me contacter (et en toute logique, je ne devrais pas manquer leur appel, puisque j'avais la possibilité de laisser un numéro de téléphone pour la journée, la soirée et mon numéro de portable). Aucune indication de prix pour l'instant, mais le site promet de faire en sorte que le prix final soit identique au prix indiqué à la commande. Hmm, j'ai hâte de recevoir leur appel.
Parce que, bizarrement, le très officiel site du Joint Congressional Commitee on Inaugural Ceremonies précise, en homepage, que ces tickets sont, comme dit plus haut, gratuits et distribués par les sénateurs et membres du congrès. Un clic plus loin, j'apprends à quelle heure arriver, qu'il vaut mieux se rendre sur les lieux en métro, qu'il vaut mieux éviter de venir avec son arme et son parapluie, mais pas vraiment comment obtenir un ticket d'un sénateur.

mercredi 3 décembre 2008
Le mercredi, c'est crise économique...
Pourtant, l'Amérique est officiellement en récession. Schwartzie a décrété l'état d'urgence fiscal en Californie (les fonctionnaires ont de quoi s'inquiéter). Le secteur de l'automobile aurait enregistré une baisse des ventes de 36%. Le taux de chômage est de plus de 6%. Comme on dit, c'est la crise.
Alors, on l'a vu, Barack Obama a nommé son équipe économique et a fait de son ancienne adversaire Hillary Clinton (ennemie, pourrait-on dire, en se remémorant les propos cinglants qu'ils tenaient) sa Secrétaire d'Etat. Cette nomination n'a pas fait que des heureux. Ainsi le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, qui avait soutenu Obama et s'était ainsi attiré les foudres du camp Clinton, et qui se serait bien vu chef de la diplomatie américaine, devra-t-il se contenter du secrétariat au Commerce. A tel point qu'Obama a dû préciser que ce poste n'était pas un "prix de consolation".
Le nouveau Président compte bien prendre la crise à bras le corps, ce qui ne l'empêche pas d'accorder un petit peu de son temps précieux à une recherche intensive du parfait chien pour ses filles. SuperObama.
vendredi 28 novembre 2008
Interview CHARLES KREZELL
A quelques jours des élections, il nous livrait ses sentiments sur la politique de son pays, et sur sa ville d'adoption, NYC.
vendredi 21 novembre 2008
Music & Irish Car Bomb
"Irish Car Bomb ?" C'est exactement la question que j'ai posée. Et en gros, ça donne ça : dans un verre à shot, moitié whisky (ou scotch, donc), moitié Baileys. Dans un verre à bière, moitié Guinness, moitié rien. Moitié rien parce que quand vous allez nonchalamment lâcher le verre à shot rempli du mélange mentionné ci-dessus, le niveau va se faire tout seul. Et c'est là que vous buvez le tout cul-sec. Ouais. Ca n'a pas l'air comme ça, mais en vrai c'est bon. Mais ça démonte la tête, surtout si vous enchaînez avec un Red Bull Vodka shot (mi-bière, mi-Red Bull dans le verre à bière, vodka dans le verre à shot, même principe, même effet).
New-York est une ville pleine de surprise.
NDLR : J'ai été paresseuse ce soir là, mon appareil photo est resté au fond de mon sac. C'est pourquoi les photos des groupes viennent directement de leurs MySpace. Et la photo de la façade de Doc Holliday a en fait été prise lors d'un précédent séjour à New York. Mais promis, j'irai vérifier qu'elle existe encore.
vendredi 14 novembre 2008
30 bonnes raisons pour avoir voté Obama
Le concept est simple, il s'agit en gros d'une campagne d'e-mailing pro-Obama, en 30 arguments (un par jour, donc) accompagnés de posters dessinés par 30 designers. La campagne a commencé le 5 octobre et s'est naturellement terminée le 4 novembre, avec une 31e raison de voter Barack Obama.
Bon, c'est évident que ça ne sert plus à grand chose de s'abonner au site. Mais ça reste intéressant de jeter un coup d'oeil aux oeuvres et aux commentaires des artistes. Voici quelques une de mes favorites.


There is no doubt that this is a critical moment in history. Americans need to educate themselves on the issues and recognize that Obama is the candidate who can save us from spiraling into a dangerous future. As John F Kennedy said, "The ignorance of one voter in a democracy impairs the security of all."
Artist
Melissa Jun
Brooklyn, New York
www.melissajun.com
It's been a long eight years, and I'm tired. Tired of an administration that has failed in the face of every conceivable challenge; tired of an occupation of still to-be-determined length, costs, and consequences; and tired of the incompetence, unilateralism, and deception that pushed us into it. Mostly, though, I'm tired of seeing America beaten down, and I'm ready for a leader with the integrity, the guts, and the vision to help us get back up. That's why I'm voting for Barack Obama.
Artist
Adam Snetman
New York, New York
www.snetman.com
“Obama's a terrorist, don't you know that?”
―Supporter at McCain-Palin rally in Ohio on YouTube
Barack Obama could be the most thoughtful, inclusive and intelligent president we have ever had. Finally.
Artist
Mike Strassburger
Seattle, Washington
www.moderndog.com
Et la meilleure pour la fin:


After 8 years of catastrophic events resulting from the failed leadership of our current administration, Main Street is "Bushed". We are tired of the arrogance, greed, dishonesty and incompetence that has been so pervasive for what now seems to be an eternity. Our best chance of cleaning up the mess left in the wake of this bungling administration is to show our commitment to a future of change and reform by electing Barack Obama on November 4th.
Artist
Woody Pirtle
New Paltz, New York
www.pirtledesign.com
mercredi 5 novembre 2008
Yes, We Can !

Les résultats sont tombés vers 23h à NYC. A Times Square, les milliers de personnes rassemblées pour assister à l'événement rediffusé en direct sur les écrans géants d'abc ont exulté dans un seul et même élan. Difficile de ne pas être emporté par la liesse générale et, l'espace d'un moment, de se sentir américain.
Le discours de McCain (extraits ci-dessous, sous-titrage LePoint) a néanmoins récolté des applaudissements de la foule, ce qui n'est pas le cas de la brève apparition à l'écran d'une Sarah Palin au bord des larmes.
Et finalement, Obama a fait son apparition, aux côtés de son co-listier Biden et de leurs familles, déclenchant une nouvelle vague de ferveur sur Times Sq. (extraits, sous-titrage LePoint)
mardi 4 novembre 2008
Election Day
Alors, Obama ou McCain ? Ici, à NYC, l'Obamamania est omniprésente : badges, t-shirts, casquettes, chacun affiche sa préférence et, jusqu'ici, je n'ai vu qu'une personne assez courageuse pour prendre le métro avec une casquette McCain - remarquez, c'était à Halloween, mais le sérieux avec lequel notre homme arborait son couvre-chef me laisse à penser qu'il ne s'agissait en rien d'un déguisement...
La plupart des sondages et des analystes politiques donnent Barack Obama gagnant. On sait cependant qu'il faut se méfier de ces signes qui prétenduement ne trompent pas. Si Obama venait à perdre, la stupeur et la déception seraient énormes. Et la grande majorité des analystes, sondeurs, commentateurs et journalistes devront peut-être envisager une nouvelle orientation de carrière.
Quoiqu'il en soit, nous serons bientôt fixés. CBS et le site internet Slate pourraient annoncer le vainqueur de l'élection dès 20h, même si les bureaux de vote de plusieurs Etats déterminants (New York, Texas et Californie notamment) seront encore ouverts. Ce sera possible si les exit polls (sondages réalisés à la sortie des urnes) et les résultats préliminaires des Etats dont les bureaux de vote ferment à 19h ou 19h30 indiquent clairement la victoire du candidat démocrate. La méfiance reste de mise, les exit polls ayant indiqué Kerry vainqueur en 2004.