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lundi 31 août 2009

Sunday Bloody Sunday

Le dimanche à New York, y a plein de choses à faire. Bon évidemment, là je suis à Paris, et je note qu'il y a aussi plein de choses à faire, sensiblement les mêmes d'ailleurs (brunchs, ballades, comatage dans un parc - plus petit quand même, le parc, à Paris - ciné, bref...). Mais il y a une chose qui se fait à NYC et que je n'ai pas encore réussi à dégotter ici, c'est le harangueur amateur à tendance politique. On le trouve généralement à Union Sq., lieu de rendez-vous traditionnel des New-Yorkais du sud.

Et comme le 1er amendement garantit la liberté de parole, bah on se lâche, et tout le monde en prend pour son grade...



La vidéo date du mois de mai, à l'époque déjà la côte de popularité de Barack Obama avait sensiblement chuté dans les sondages. Et selon un sondage publié dans le Washington Post, seuls 49 % des Américains expriment à présent leur certitude que Barack Obama prendra les bonnes décisions pour le pays, alors que ce chiffre s'élevait à 60 % après les cent premiers jours de sa présidence, à la mi-avril. Le problème majeur : l'ambitieuse réforme du système de santé, qui semble en inquiéter plus d'un. La réforme de la santé suscite une levée de boucliers de plus en plus perceptible, puisque 54 % des sondés la jugent trop audacieuse, tandis que 41 % estiment qu'elle ne va pas assez loin. La majorité s'inquiète des visées jugées trop gauchistes d'Obama. Son électorat de gauche se pose des questions sur la force de son engagement en faveur du changement. Alors qu'en juin, plus de 50 % d'Américains étaient en faveur de la réforme de la santé, beaucoup se demandent s'il y a véritablement urgence à l'entreprendre, alors que la question du déficit budgétaire qui grève l'économie leur apparaît prioritaire.

dimanche 3 mai 2009

Interview Clare Muldaur (CLARE & THE REASONS)

(Interview est un bien grand mot. Le temps manquait eu groupe, en pleine session d'enregistrement de leur deuxième album avant de repartir en tournée. Aussi l'interview s'est-elle faite par mail, ce qui simplifie la mise en forme et la traduction mais manque singulièrement d'échange. L'exercice est de fait véritablement frustrant, et on espère bien rattraper cela une prochaine fois. Cela dit, une petite louche de plus sur le cas Clare & The Reasons ne peut pas faire de mal...)

La France a découvert la charmante Clare Muldaur et ses acolytes, The Reasons, avec leur premier opus, The Movie, tout en douces mélodies aux accents chauds et romantiques, au charme désuet incontestable. De sa voix légère et sucrée, la New-Yorkaise nous replonge dans les années 30, à moins que ce ne soient les années 50, au cœur d'un cabaret à l'atmosphère feutrée...

Par son père Geoff Muldaur (interprète de la chanson du film Brazil de Terry Gilliam), la jeune Clare a rencontré Sam Cooke, Bessie Smith et Mildred Bailey, une expérience qu'elle chérit encore aujourd'hui. Ça a été une formidable expérience de les écouter, et d'être exposée à autant de sincérité, de simplicité et de talent pur à un si jeune âge. Ils tiennent toujours une grande grande place dans mon esprit et dans mon monde musical."


A l'époque, elle écoutait beaucoup ces artistes et de musique black américaine old school en général, ainsi que les Beatles, Harry Nilsson ou les Beach Boys. C'est peut-être pour cela que la musique de Clare & The Reasons trouve si parfaitement sa place entre pop symphonique, orchestrations rétro emplies de coolitude, et folk sensible et aérien. Quant aux accents jazzy que nous croyions déceler... la jeune femme réfute toute orientation jazz. "Je crois que ce qui vous donne cette impression est ma voix. Mais je ne pense pas que nous jouions du jazz. Nos chansons sont très structurées, les arrangements très importants. Il n'y a pas vraiment de place à l'improvisation". Les instrumentations sont en effet léchées et méticuleuses : cordes vibrantes, clavecins délicats, scie musicale éthérée, pianos enlevés... Olivier Manchon (l'époux de Clare Muldaur à la ville), Ian Hampton, Christopher Hoffman, Beth Meyers, Greg Ritchie et Bob Hart (les Reasons, donc) ne sont pas des musiciens du dimanche. Ajoutez leur, en special guests, le prolifique Sufjan Stevens et le légendaire Van Dyke Parks, et vous comprendrez mieux l'orchestration sur mesure dont Muldaur nous faisait part.

Et si de nombreuses images vous traversent l'esprit à l'écoute de l'opus, c'est dans doute parce Muldaur concoît la musique de manière assez visuelle. "Pour moi, d'une certaines façons, tous les sens sont reliés. Nous avons apporté un côté visuel aux concerts pour offrir encore plus au public, et puis ça nous permet de dramatiser le décor avec les lumières et tout ça, ce qui est toujours excitant !".

Il en va de même pour l'artwork de The Movie, véritable démonstration d'humour pince-sans-rire (tongue-in-cheek, comme on dit ici). "Si nous étions des détectives dans un vieux film, nous serions du genre à être vraiment nuls !".

Reste que les vieux films collent à Muldaur, qui voudrait traverser le monde en chantant sur la main de King Kong et admet un penchant prononcé pour Truffaut et Tati, comme un gant. Plus New York, New York que Les Vacances de Monsieur Hulot, cependant...

"Le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais".

Si la chanson "Alphabet City" était purement fictionnelle, la chanteuse avoue un profond attachement à la Grosse Pomme. "Alphabet City ne représente pas grand chose pour moi en réalité, mais il y a de nombreux quartiers que j'adore, y compris mon quartier, Ditmas Park. C'est un coin intéressant, plein de maisons victoriennes. Une facette différente de Brooklyn. Je crois que le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais. Le mode de vie ici a un impact assez fort (les odeurs aussi sont assez fortes, d'ailleurs...) !

Il n'y a aucun autre endroit comme New York
. C'est pour ça qu'autant de gens viennent ici et se tuent à la tâche pour payer leur loyer, et tombent amoureux de cette lutte permanente !
"

Nothing like New York ? Peut-être que si... Muldaur est mariée à un français, et Paris semble tenir une place de choix dans son coeur.


"Je suis une grande fan d'Obama !"

Ceux qui ont vu Clare & The Reasons en concert avant les élections présidentielles américaines de novembre dernier se souviendront sans doute du "Obama Over The Rainbow", magistrale démonstration du soutien du groupe au candidat démocrate. Muldaur a toujours été passionnée par la politique. "Mais je ne pense pas être qualifiée pour aller jusqu'à écrire sur le sujet. Cela dit, je suis curieuse, j'essaie de me tenir au courant et je suis toujours prête à en discuter avec des amis autour d'un bon repas et d'un verre de vin !".

Le soir des élections, le groupe de produisait à Détroit, qui subissait déjà de plein fouet les effets de la récession. "C'était extraordinaire d'être là-bas et de voir Barack Obama élu. Les gens ont vraiment besoin de lui, à Détroit... J'étais tout simplement extatique !".

The Movie, épisode 2...

Le nouvel opus des New-Yorkais est dans la boîte. Enregistré en février/mars, il sera, du propre aveu de Muldaur, plus enjoué, moins languide que The Movie. "Nous avons quelques chansons sur les abeilles. C'est toujours marrant de chanter sur les abeilles."

Dire qu'on a hâte d'écouter le résultat est un doux euphémisme... En attendant, on se délectera du nouvel album de Julia Haltigan & The Hooligans, qui conjure une Amérique quelque peu différente, mais toute aussi surranée.

Liens:
- le myspace de Clare & The Reasons
- le facebook de Clare & The Reasons

lundi 20 avril 2009

Le printemps, les impôts, les vénézuéliens...

Bon, en termes de printemps, il faudra repasser. La météo à NYC n'est pas des plus clémentes aujourd'hui (après un week-end magnifique, ça fait mal). Mais en termes d'impôts, on est pile poil dans la tendance...

Pas les vôtres (encore que ça ne va pas tarder à arriver aussi). Ceux du Président Barack Obama. Vu le succès de ses mémoires en librairie, c'est sans surprise que les Américains ont appris qu'Obama était millionnaire, même s'il évite d'en faire étalage. On apprend aussi qu'il a payé plus de 850 000 dollars d'impôts, et donné 172 000 dollars à des oeuvres de charité.

Mais pour ceux qui voudraient se pencher plus avant sur sa déclaration d'impôts 2008, il suffit de la télécharger ici (pdf).

Parce qu'en termes de lectures, le Président américain a maintenant ce qu'il faut. Son homologue vénézuélien Hugo Chavez lui a en effet gentiment offert de quoi se distraire pendant son voyage de retour du sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago : Les veines ouvertes de l'Amérique Latine, de l'Uruguayen Edouardo Galeano, un classique de la gauche latino-américaine (1971).

Je ne l'ai pas lu, mais le site web Alternative Internationales décrit l'oeuvre comme une "critique radicale des Etats-Unis et de l'exploitation des richesses latino-américaines. Une oeuvre au lyrisme exacerbé qui a inspiré une génération d'étudiants". Légèrement contestataire, donc. Et prochain best-seller en perspective.

Heureusement, on peut compter sur Gala pour analyser la situation en finesse : "Comme quoi, il n'y a pas que Bo à vouloir mener Barack en bateau et être un brin cabot" (normalement, pour les jeux de mots pourris, je préfère 20minutes, mais sur le site internet, ils n'ont fait que reprendre la dépêche de l'APF). Pour une analyse plus en profondeur, je vous conseillerai plutôt de lire l'article de Continental News.



mardi 31 mars 2009

The Obama Deception

Alors que Barack Obama empêche les strasbourgeois d'aller boire leurs coupettes/demi/picon en terrasse, les Américains peuvent apprécier leur fameux principes de liberté d'expression avec un documentaire sobrement intitulé "The Obama Deception".

Hum. Vu l'accueil réservé aux poupées vaudou par Nicolas Sarkozy, peu de chances qu'on trouve ce genre de documentaires sur NOTRE président, dans NOS Vidéo Futur...

"
The Obama Deception" prétend détruire le mythe Obama. "The Obama Deception" est censé prouver que le phénomène Obama est un hoax, une arnaque montée de toute pièce par les "capitaines du Nouvel Ordre Mondial" qui, semble-t-il, serait basé sur un Gouvernement Mondial, dans lequel les banques transformeraient les Américains en esclaves d'une Plantation Globale (oui, les Majuscules sont indispensables).

"The Obama Deception" annonce fièrement démontrer comment Obama, comme ses prédécesseurs, travaille à transformer les Etats-Unis en une nouvelle Allemagne Nazie ; comment les banquiers ont soigneusement orchestré la crise financière pour que les nations du monde entier s'effondrent et que le Gouvernement Mondial puisse s'installer ;
comment Obama n'est finalement qu'un pion.

"Until all are made aware, humanity will remain captive to the masters of the New World Order".

Bref, un film à visée super didactique, que les profs d'anglais devraient s'empresser de montrer à leurs élèves (en plus, y a de supers effets spéciaux !). Enjoy !


mardi 10 mars 2009

Barack Obama chanteur

Plus le temps passe, et plus je réalise que ce blog a réellement une raison d'être, et que je n'ai pas créé de toutes pièces les liens qui unissent musique et politique. Surtout depuis que le président américain s'est improvisé chanteur.

C'était à l'occasion de l'anniversaire du dernier survivant du clan Kennedy, sénateur du Massachussets, au prestigieux Centre Kennedy. Barack Obama a entamé un "Happy Birthday" digne de celui offert par Marilyn Monroe à un autre Kennedy, jouant au chef d'orchestre avec les stars présentes sur scène. Il faut dire que parmi les invités de la petite sauterie des 77 ans de Ted Kennedy figuraient Bill Cosby, Lauren Bacall ou encore James Taylor. Damned, ces démocrates savent comment organiser des soirées !



Source : RTL

jeudi 5 mars 2009

Fancy dinner and spirulina @ the U.N.


Hier soir, j'étais invitée à une "party" à l'ONU. Argument choc : Michelle Obama avait fait savoir qu'elle serait là. Bon, évidemment, vous vous en doutez, Michelle n'a pas montré le bout de son nez, mais moi, oui (deuxième argument choc : le côté mangeons et buvons aux frais du contribuable).

Première surprise : c'est assez facile de rentrer dans l'immeuble des Nations Unies. Pas de pièces d'identité, pas de contrôle de sacs, rien, nothing, nada. Heureusement, mes intentions sont pacifiques.

Deuxième surprise : je m'attendais à un cocktail du genre champagne-canapés. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis permise d'arriver fashionably late. Mon retard n'est malheureusement pas passé inaperçu, étant donné qu'il s'agissait en fait d'un dîner tout ce qu'il y a de plus formel. Comme le maître d'hôtel me conduisait à ma table, j'ai jeté un oeil autour de moi : melting pot prout-prout, ambassadeurs et fonctionnaires des Nations Unies originaires du monde entier, réunis ce soir pour une raison dont je n'ai malheureusement pas la moindre idée.

Je n'étais pas assez importante pour me retrouver aux côtés d'un ambassadeur, j'ai atterri entre une stagiaire irlandaise et un professeur d'optique de Pennsylvanie. Ils avaient déjà fini leur entrée, j'étais en retard.

Forcément je suis un peu gênée. Je suis là sous de faux prétextes et, comme dit, je n'ai absolument AUCUNE idée de ce qu'il se passe. A peine assise, un serveur remplit mon verre de vin. Je socialise avec mes voisins de table, essaye de manger discrètement et rapidement mon entrée tout en écoutant les discours et en regardant les vidéos projetées sur deux grands écrans (là, je précise que je suis assise derrière un pilier et que je ne vois que la moitié de l'écran).

Je finis par comprendre que nous sommes là pour parler de la spiruline. Le nom me rappelle quelque chose, vaguement, mais je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus. J'essaie de trouver un rapport avec le témoignage de cette occidentale qui, ayant perdu une jambe aors qu'elle était enfant, peu de temps après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, travaille aujourd'hui à aider les mutilés du Tiers-Monde en leur fournissant des prothèses. J'essaie de trouver un rapport avec cet autre témoignage qui parle de la situation du sida en Afrique.

Et, alors que nous entamons notre saumon, le maître de cérémonie en vient aux faits : la spiruline va sauver le Tiers-Monde de la famine. Parfait timing, le saumon est délicieux. C'est donc de ça qu'il s'agit : deux cents personnes réunies pour discuter du problème de la faim dans le monde en buvant du Merlot et en mangeant du saumon. Ce sens de l'ironie, c'est magnifique.

Une petite recherche sur Internet me permet d'en savoir plus sur la spiruline, présentée tout au long de la soirée comme un remède miracle. La spiruline est en fait une algue. Elle est actuellement développée pour devenir "la nourriture du futur" pour ses qualités nutritives, réputées exceptionnelles. Pour les curieux, il se trouve que la spiruline est déjà commercialisée et disponible pour nous autres nés du bon côté de la barrière, ce qui fait que vous pouvez consulter les informations nutritionnelles (et acheter de la spiruline) .

Il paraît qu'en Chine, on donne de la spiruline à la volaille pour les faire grossir plus vite (ça change des hormones, vous me direz). Les Japonais aussi croient énormément au potentiel de spiruline, et sont les 1ers producteurs et consommateurs de spiruline. Car comme le souligne cet article, une autre chose qui a considérablement accrû sa croissance durant ces dernières années est justement la production de spiruline. D'ici 2020, la production mondiale devrait être de 220 000 tonnes (source BioNat.net). La France n'est pas en reste. Elle a commencé à effectuer des recherches sur la spiruline dans les allées 70.

Au registre des points noirs, on citera la possibilité d'effets secondaires pas terribles terribles : selon la Hong Kong Dietitian Association, la haute concentration en protéines, vitamines et minéraux pourraient causer des daumages aux reins et au foie.

Alors, en dehors de ces effets indésirables potentiels, la spiruline apparaît effectivement comme un complément alimentaire formidable, et les scientifiques ont très vite vu les possibilités offertes par l'algue pour répondre aux besoins du Tiers-Monde. Mais, alors qu'on peut trouver des gélules de spiruline dans le commerce pour la modique somme de 10 fois son prix de production, le Tiers-Monde attend encore.

Ah... et le rapport avec l'objet du blog, me direz-vous ? Nous avons eu droit à une superbe interprétation de "My Way" par un illustre inconnu. Un grand moment de musique.


lundi 16 février 2009

Vous avez dit "politics" ?

On m'a récemment fait remarquer qu'il serait temps de reparler un peu de politique... Moi, je veux bien, mais j'ai quand même vaguement l'impression que, les élections passées, l'intérêt des français (par "français" j'entends les lecteurs de mon blog, mais j'ai décidé de m'exprimer comme un institut de sondage) pour la chose politique made in usa est un peu retombé.

En plus, c'est quand même mieux quand c'est un lié à la musique, vu que c'est l'objet de ce blog, mais figurez-vous que ce n'est pas si facile de trouver des sujets music & politics (et accessoirement NYC).

Mais bon, à la demande presque générale, un sujet "politique". Enfin, économique en fait. Mais ça, c'est pas vraiment de ma faute, c'est le sujet hype par excellence ces jours-ci.

Et il se trouve qu'à Washington DC, le Congrès a voté le colossal plan de relance économique (hmm, je sens que ça va devenir moins intéressant de passer ses vacances aux States). Du coup, Barack Obama va voyager un peu. Il sera à Denver mardi, afin de promulguer le plan de sauvetage de l'économie (l'idée est de réduire les impôts afin de relancer la consommation, et de financer des projets de construction et de rénovation d'infrastructures afin de créer des emplois).

Le budget est pharamineux : 787 milliards de dollars (et il paraît que ce n'est qu'un début : Timothy Geither, secrétaire au Trésor de l'administration Obama, avait annoncé il y a peu la création d'une structure à capitaux mixtes publics/privés, dotée de 500 milliards de dollars devant servir à reprendre les actifs douteux de certaines banques. Et tout le monde se dit qu'Obama n'évitera pas le retour devant le Congrès pour obtenir plus d'argent).

Mardi, Obama sera à Phoenix, pour présenter ses projets destinés à contrer la crise immobilière. C'est que pas loin de 10 000 familles américaines sombreraient chaque jour dans la pauvreté, et le plan Geithner ne prévoit que 50 milliards pour contrer les saisies immobilières. Avec ça, Citigroup et JP Morgan Chase peuvent toujours essayer de redorer leur blason en proposant des moratoires sur les saisies immobilières...

Et puis jeudi, le président va discuter pognon avec ses voisins canadiens. Pourquoi ? Parce qu'apparemment la survie des usines que les Canadiens exploitent dans l'Ontario dépend pour beaucoup de celle des trois grands constructeurs automobiles de Detroit (General Motors, Ford et Chrysler). Là encore, c'est Geithner qui va s'y coller (en lieu et place d'un so-called "tsar de l'automobile"). Bon, moi les voitures, ça m'ennuie un peu, mais si vous voulez en savoir un peu plus sur comment restructurer le secteur de l'automobile, vous pouvez aller jeter un oeil par là.

Sinon, il paraît qu'Obama va aussi essayer de digérer la bataille politique rangée des dernières semaines dans ses moments de temps libre. Les Républicains s'en sont donné à coeur joie pour saboter le plan de relance, au Sénat comme à la Chambre des Représentants.

Ce qui a fait dire à M. Gibbs (un des portes-parole du Président démocrate) : "Il va continuer à leur tendre la main et il reste optimiste sur le fait que les Républicains vont commencer à la saisir" (Obama, c'est le nouveau Messie). "Recommençons à zéro et asseyons nous ensemble autour d'une table", a déclaré dimanche sur CNN John McCain, adversaire malheureux de M. Obama dans la course à la Maison Blanche, en évoquant les "pires défis auxquels les Etats-Unis sont confrontés" de toute une vie (et McCain, c'est Judas ? Faudra faire attention à pas être treize, autour de cette fameuse table).

Et alors que je termine cet article, une nouvelle recherche sur Google News me donne pile poil ce que je cherchais (ce que je cherchais c'était un truc en rapport avec à la fois la sphère politique et le monde de la musique, histoire d'étudier de plus près ces transactions collusives d'un genre nouveau).

Barack Obama va renvoyer l'ascenceur à Stevie Wonder, qui l'avait soutenu dans sa campagne. Fin février, à l'occasion de festivités célébrant l'histoire afro-américaine, le président remettra au chanteur le prix Gershwin pour l'ensemble de sa carrière. Tout ça se déroulera à la Maison Blanche, et Stevie en profitera pour donner un petit concert (a priori le 25 février, ce qui permettra une diffusion télévisuelle le lendemain).

FYI, j'ai trouvé cette info sur le site de Gala, source que j'avais jusqu'ici négligée... Toutes les excuses et tous mes remerciements à la rédaction de Gala.

lundi 26 janvier 2009

Bon, et maintenant ?




Voilà, c'est fait. Barack Obama a prêté serment, l'investiture a eu lieu, l'Amérique a dansé toute la nuit, la fête est finie.



Pendant que les Etats-Unis avaient les yeux rivés sur leurs petits écrans, les marchés financiers dérapaient. Le Dow Jones a plongé, affectant largement le cours des actions des plus grandes institutions financières. Coïncidence ou contre-effet de l'investiture ?

Et au lendemain du jour J, les unes de la presse américaines étaient étonnament diverses. Les espoirs placés dans le nouveau président sont énormes, Obama a du pain sur la planche, notamment au niveau économique.

Il s'est d'ailleurs rapidement mis au travail : sa première action a été de geler les salaires de ses conseillers les mieux payés (ceux qui gagnent plus de 100 000 dollars par an, autant dire qu'ils ne devraient pas trop en souffrir), dont font partie le porte-parole du gouvernement, le chef de cabinet de la Maison Blanche et le conseiller de la sécurité nationale.
Et parce qu'on attend beaucoup du gouvernement Obama, on risque de baucoup en entendre parler prochainement. Alors autant se familiariser avec ses membres grâce au Who's Who du gouvernement.

Le président a également interdit aux lobbyistes de faire le moindre cadeau aux membres de son gouvernement. Enfin, le gouvernement n’a pas attendu pour sortir du four Guantanamo, sujet brûlant s’il en est est. Un projet de loi, dont la presse américaine a pu se fournir une copie, prévoit de fermer la prison de Cuba d’ici un an et de régler le cas de tous les prisonniers d’ici là. Une telle mesure permettrait au gouvernement de « faire avancer la sécurite nationale et la politique étrangère des Etats-Unis dans un esprit de justice », mentionne le document, qui n’attend plus que la signature du président. (source : Blog de Laurence Haïm)

Trois jours après l'investiture, le président Obama bénéficie de 68% d'opinions favorables (sondage Gallup). C'est 4 points de moins que Kennedy, mais 10 de plus que Clinton. C'est surtout beacoup moins que les 83% d'avant l'investiture. D'ailleurs, il paraît que les T-shirts sont en soldes au Barack Obama Store à Washington.

mercredi 21 janvier 2009

Inauguration d'Obama

Pour ceux qui ont raté l'événement en direct et ont aussi raté les multiples rediffusions, voici les moments clé.

A midi (18h, heure française) le nouveau président Barack Obama prête serment :



Pour le discours (non sous-titré) c'est ici.



Puis la fête a commencé.

Bruce Springsteen a chanté.


Beyoncé a chanté.


U2 a chanté.


Il y en a eu beaucoup d'autres, mais moi, je n'ai trouvé que ces trois vidéos (bon, j'ai pas cherché longtemps non plus, j'avoue).

Puis il y a eu la tournée des bals, ouverte par le nouveau président et son épouse, en robe Jason Wu, jeune créateur New-Yorkais (ça, c'était la parenthèse mode). Oui, c'est encore Beyoncé qui chante.


Bref, une journée bien remplie.

mardi 20 janvier 2009

Obama for President !

Non, je ne suis pas à Washington. Hillary était visiblement trop occupée, et elle ne m'a pas envoyé de billet (elle ne m'a d'ailleurs même pas répondu, en fait).


Mais, à l'occasion de l'investiture de Barack Obama, un retour en images, et en musique, sur la nuit des élections s'impose. Ou plutôt, vu qu'il m'aura fallu une éternité pour m'occuper du montage de la vidéo réalisée cette nuit-là, le jour de l'inauguration me semble être le meilleur moment (le seul, pour être honnête) pour finalement la poster.



Yes, We Did !



Et, pour suivre ce grand moment, les solutions ne manquent pas, le gouvernement Obama promettant d'être à la pointe de la cyber-communication. Entre son blog MySpace, sa page Facebook, le site de l'équipe de transition et l'inévitable blog associé, il y a l'embarras du choix.

Personnellement, je regarderai ça sur le site français Web Of Obama, qui risque de devenir une de mes principales sources d'information sur le nouveau président des Etats-Unis. J'y ai ainsi appris que le portrait officiel de Barack Obama (ci-dessus) a été pris par le photographe Pete Souzaavec un appareil photo numérique, grande première pour les locataires de la Maison Blanche. Et pour mieux nous convaincre de suivre l'événement chez eux, le site organise un concours, avec, à la clé, une figurine Obama en édition limitée (pas forcément du meilleur goût, mais on va dire que c'est le symbole qui compte).

Le rendez-vous est pris.

jeudi 15 janvier 2009

Des nouvelles d'Hillary

J'attends toujours qu'Hillary réponde à mon mail, mais apparemment elle est très occupée ailleurs, notamment à démontrer sa compétence au poste de Secrétaire d'Etat (dans lequel elle soit encore être confirmée) devant le Comité des affaires étrangères du Sénat. Il semblerait qu'elle s'en soit d'ailleurs bien sortie.

Et pour en savoir plus, un petit tour sur le blog de Laurence Haïm (Canal+).



Par ailleurs, on apprend que le rockeur Jon Bon Jovi va donner, ce soir à New York, un concert destiné à éponger la dette de campagne d'Hillary, qui s'élevait tout de même à quelques 6,3 millions de dollars (pas mal quand on sait qu'après sa défaite, on en était à plus de 20 millions). Combien de billets (qui coûtent entre $75 et $1000 (!)) va-t-il falloir vendre ? Et, entre nous, combien se rendront au concert pour soutenir Hillary et combien pour voir Bon Jovi ?

dimanche 11 janvier 2009

Pour un "Secretary of the Arts" ?

Alors que notre propre ministère de la Culture fêtera son cinquantième anniversaire en février prochain, Quincy Jones a, sans nécessairement le vouloir, commencé un mouvement pour la création d'un "Secretary of the Arts" aux Etats-Unis.

Lors d'une interview accordée à Soundcheck en novembre dernier, Jones a en effet annoncé que sa "prochaine conversation avec le Président élu Barack Obama serait pour le supplier de nommer un "secretary of the arts". Jaime Austria, violoncelliste pour l'Opéra de New York et l'Orchestre de l'American Ballet Theatre, a sauté sur l'occasion pour créer une pétition en ligne, qui totalise aujourd'hui plus de 44 000 signatures. Pas tant que ça si on considère la population américaine. Austria devrait peut-être considérer de mettre sa pétition sur facebook.

Enfin quoiqu'il en soit, cette histoire m'aura permis de réaliser que non, les Etats-Unis n'ont pas d'équivalent à notre ministère de la culture. Ils ont en revanche le National Endowment for the Arts, une agence publique, créée par décision du Congrès en 1965 et dédiée au support des arts sous toutes leurs formes. Mais, bien qu'indépendant, le NEA dépend beaucoup des subsides du gouvernement, et ceux-ci ont apparemment considérablement baissé depuis 1994 et représentent aujourd'hui à peu près 144 millions de dollars, soit environ 50 cents par Américain.

La bonne nouvelle, c'est qu'Obama, s'il ne s'est pas prononcé sur la création d'un poste de Secrétaire des Arts, est néanmoins un grand supporter de l'éducation artistique, et envisage d'augmenter ces subventions, ainsi que celles du National Endowment for the Humanities et de l'Institute of Museum and Library Services. Affaire à suivre, donc.

mercredi 24 décembre 2008

Et pendant ce temps, à Washington...

Barack Obama doit entrer en fonction dans un peu moins d'un mois, alors autant dire qu'il se démène pour nommer ses équipes.

La dernière en date ? Son équipe "verte", qu'il a présentée le 14 décembre dernier. "Cette fois-ci, ce sera différent, a-t-il promis à la conférence de presse. Nous ne pouvons pas échouer". Les Etats-Unis ont souvent été les cancres en matière de protection de l'environnement, mais le nouveau président entend bien changer la donne. "L'Amérique ne va pas seulement prendre la direction des négociations. Comme nous le faisons depuis toujours, nous allons prendre les devant en termes d'innovation et de découverte, à travers un dur travail et un but commun".

Tout un programme, auquel va s'atteler son cabinet consacré à l'énergie et l'environnement :
- Dr Steven Chu, Secrétaire à l'Energie (et accessoirement lauréat du prix Nobel de physique en 1997, et actuel directeur du laboratoire de recherche de l'université de Berkeley, l'un des plus pointus syr les questions d'énergie)
- Lisa Jackson, Administratrice de l'agence pour la protection environnementale (Ingénieure spécialiste du traitement de l'eau er des déchets, elle dirige actuellement le cabinet du gouverneur du New Jersey,après avoir fait ses preuves dans diverses agences environnementales du New Jersey et de New York)
- Nancy Stutley, Présidente du Comite de la qualité environnementale (et actuellement en charge de l'énergie et de l'environnement pour la ville de Los Angeles)
- Carol Browner, assistante du Président pour l'énergie et le changement climatique (certains rêvaient de voir Al Gore à ce poste, mais ce dernier n'était pas candidat. Browner est, à défaut, une de ses protégées : elle faisait partie de son équipe sénatoriale avant de le suivre au sein du gouvernement Clinton, où elle a rejoint l'agence pour la protection de l'environnement)

Alors, ça ne vous aura peut-être pas échappé : 1 asiatique et 3 femmes. Car, comme l'a titré le Courrier International, "Obama donne des couleurs à la Maison-Blanche". Parmi les quinze ministres et conseillers de la future équipe gouvernementale déjà nommés par le nouveau président figurent sept Blancs, quatre femmes, trois Africains-Américains, deux Asiatiques et un Latino".

Il faut dire que le futur président a un vivier sans fond de candidats : le site Internet créé pour informer sur la transition a reçu quelques 331 000 candidatures pour les 3 000 postes à pourvoir.

"Les représentants des diverses communautés expriment cependant la crainte que les nominations d'Obama reflètent moins la diversité du pays qu'ils ne l'avaient espéré. "Nous sommes inquiets de voir rapidement partir les postes clés alors que peu de Latinos sont nommés au cabinet", déplore Brent Wilkes, le directeur de la Ligue des citoyens latino-américains unis."

Et chacun y va de son commentaire et de ses conseils avisés. Ainsi, une coalition des associations nationales de femmes a créé un "wiki", où les femmes peuvent diffuser les noms de candidates prometteuses pour les postes qui figurent dans le "Plum Book", la liste des affectations décidées par le président. Le service de liaison des femmes de l'équipe de transition d'Obama est alerté par un courriel chaque fois que le wiki est modifié, indique Kim Gandy, la présidente de la National Organization for Women. Et les femmes ne sont pas les dernières à s'organiser. Le Gay & Lesbian Leadership Institute a lancé son propre "projet de nomination présidentielles" dès janvier 2008. A ce jour, 1400 candidatures ont été examinées, afin "d'informer le gouvernement qu'il y a des milliers de gens désireux de travailler à son service, dont la plupart sont très qualifiés", précise le porte-parole, Denis Dison.

A l'heure actuelle, 6 des 21 membres de son équipe ne sont pas des hommes blancs. "Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Obama sera bien en peine de faire mieux que Bush en matière de nominations", estime Wynton Hall, un chercheur invité à la très conservatrice Hoover Institution.

dimanche 7 décembre 2008

Qui veut aller à l'investiture d'Obama ?

L'inauguration du Président Barack Obama se tiendra à Washington le 20 janvier 2009. Perso, j'avoue que j'aimerais bien y faire un petit tour, car j'ai comme l'impression que, tout comme la nuit des élections le 4 novembre 2008, ce jour fera date dans l'histoire.

Alors, évidemment, je suis loin d'être la seule à penser cela. Il y a ainsi sur Facebook, 442 groupes pour "Obama Inauguration", la plupart organisant le trajet jusqu'à Washington. Un groupe de supporters particulièrement actifs d'Obama a d'ailleurs fondé son business là dessus : Obama Inauguration 2009, que vous trouverez ici, mais aussi , a été créé par Horace Mackey, et organise le transport aller-retour (hors trajets intra-muros) depuis de nombreuses villes des Etats-Unis, d'Atlanta à Boston, en passant par Chicago et Dallas. Pas vraiment certaine qu'ils remplissent leurs bus à Dallas, mais bon. Par exemple, un ticket A/R en bus depuis NYC coûte $95. Alors je ne sais pas si Mr. Mackey fait des bénéfices sur la vente des billets (l'accompte de 20% à verser à la réservation n'est pas remboursable), mais je doute qu'il en fasse avec la pub. On a difficilement fait moins en rapport et plus anachronique. Jugez plutôt :

Et moi qui pensais faire appel à Google Ads pour gagner un peu d'argent grâce à ce blog...

Bref, pour en revenir à cette fameuse Inauguration, ce que la plupart des gens désirent, c'est assister à l'investiture. Et certains sont apparemment prêts à payer des sommes folles ($20 000) pour cela, alors que 1) les tickets ne sont pas encore disponibles et, 2) les tickets ne sont pas à vendre, ils seront distribués par les sénateurs et membres du congrès, gratuitement.

On trouve cependant de nombreux sites internet prétendant vendre des tickets. Je viens à l'instant de commander 2 tickets pour the "Swearing-In Ceremony" ici. D'après le website, un "Customer Service Representative" devrait me contacter (et en toute logique, je ne devrais pas manquer leur appel, puisque j'avais la possibilité de laisser un numéro de téléphone pour la journée, la soirée et mon numéro de portable). Aucune indication de prix pour l'instant, mais le site promet de faire en sorte que le prix final soit identique au prix indiqué à la commande. Hmm, j'ai hâte de recevoir leur appel.

Parce que, bizarrement, le très officiel site du Joint Congressional Commitee on Inaugural Ceremonies précise, en homepage, que ces tickets sont, comme dit plus haut, gratuits et distribués par les sénateurs et membres du congrès. Un clic plus loin, j'apprends à quelle heure arriver, qu'il vaut mieux se rendre sur les lieux en métro, qu'il vaut mieux éviter de venir avec son arme et son parapluie, mais pas vraiment comment obtenir un ticket d'un sénateur.

Heureusement, Internet est un outil formidable. En quelques minutes, j'avais l'adresse mail d'un des Sénateurs de New-York, Thomas K. Duane. J'avais bien pensé écrire à Hillary, mais je me suis dit qu'elle devait être légèrement occupée depuis qu'Obama l'a nommée Secrétaire d'Etat. Bon, je suis réaliste, j'imagine mal M. Duane m'envoyer un ticket pour la cérémonie du serment (que j'ai malgré tout demandé), mais j'ai tout de même bon espoir de découvrir qui sont les heureux bénéficiaires de ces tickets.

mercredi 3 décembre 2008

Le mercredi, c'est crise économique...

Oups, pour un peu, j'en aurais oublié que ce blog est aussi censé parler de politique... Il faut bien avouer que l'effervescence des élections passée, les américains semblent avoir quelque peu perdu leur intérêt pour les affaires politiques.

Pourtant, l'Amérique est officiellement en récession. Schwartzie a décrété l'état d'urgence fiscal en Californie (les fonctionnaires ont de quoi s'inquiéter). Le secteur de l'automobile aurait enregistré une baisse des ventes de 36%. Le taux de chômage est de plus de 6%. Comme on dit, c'est la crise.

Alors, on l'a vu, Barack Obama a nommé son équipe économique et a fait de son ancienne adversaire Hillary Clinton (ennemie, pourrait-on dire, en se remémorant les propos cinglants qu'ils tenaient) sa Secrétaire d'Etat. Cette nomination n'a pas fait que des heureux. Ainsi le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, qui avait soutenu Obama et s'était ainsi attiré les foudres du camp Clinton, et qui se serait bien vu chef de la diplomatie américaine, devra-t-il se contenter du secrétariat au Commerce. A tel point qu'Obama a dû préciser que ce poste n'était pas un "prix de consolation".

Le nouveau Président compte bien prendre la crise à bras le corps, ce qui ne l'empêche pas d'accorder un petit peu de son temps précieux à une recherche intensive du parfait chien pour ses filles. SuperObama.

vendredi 28 novembre 2008

Interview CHARLES KREZELL

En 2004, les Républicains tenaient leur convention à NYC, déclenchant une vague de manifestations anti-Bush, et une répression sévère de la part du pouvoir en place. Charles Krezell a suivi les événements, tournant dans les rues son docu-fiction "Medium Hot", librement inspiré du "Medium Cool" d'Haskell Wexler (1969) réalisé pendant la convention Démocrate à Chicago en 1968.

A quelques jours des élections, il nous livrait ses sentiments sur la politique de son pays, et sur sa ville d'adoption, NYC.

vendredi 21 novembre 2008

Music & Irish Car Bomb

Ce qui est bien à NYC, c'est qu'il est possible de découvrir de nouveaux groupes talentueux à peu près chaque soir. Il suffit juste de savoir où aller. Et parce que mercredi il faisait particulièrement froid, j'ai commencé par le Lit Lounge, à deux pas de chez moi. En haut, le bar. Ça sent la vieille bière, jusqu'à ce que ça sente l'encens à la place. En bas, la salle de concert. Ça sent la weed, jusqu'à ce que ça sente l'encens à la place. Perso, je cherche toujours le côté lounge. Mais à défaut de lounge, c'est rock & roll dans tous les sens du termes.

Je n'y suis restée que pour deux concerts : le fils caché de Jeff Buckley, James Armata, seul derrière sa guitare et sa voix hallucinante, et The Drunken Sufis, qui ont failli me faire fuir alors qu'ils étaient à peine en train d'installer leurs instruments. Mais intrépide je suis et assise je suis restée. Mes tympans m'en veulent encore mais, en toute honnêteté, alors même que clairement, il faudrait me payer pour que j'écoute leur musique chez moi, ces petits gars m'ont bluffée. Au-delà de leurs beuglements et de ma capacité toute limitée à comprendre l'anglais quand il est sauvagement hurlé dans mes oreilles, The Drunken Sufis parlent de politique. Ils ont un message à faire passer, même si leur façon de le faire passer pourrait laisser sceptique. Un petit tour sur leur MySpace confirme d'ailleurs tout ça ("Jeff Gannon" particulièrement, et pour ceux qui se demanderaient qui est Jeff Gannon - comme je l'ai fait en découvrant le titre de cette chanson - un petit tout ici s'impose). Et puis, il faut bien avouer que leur côté Beastie Boys meet Rage Against The Machine va de pair avec un réel talent. A punk, punk et demi, les gaillards savent jouer et leur show, s'il est bruyant, est aussi carré. Bref, pas nécessairement ma tasse de thé, mais un concert intéressant.

Néanmoins, suite à la prestation des Drunken Sufis, mes oreilles réclamaient un petit peu de calme. Ou tout du moins d'accalmie. Un petit tour au Doc Holliday's dans l'East Village m'a alors plongée dans un monde à mi-chemin entre le Far West et l'Irlande. Pour la petite histoire, Doc Holliday était un dentiste et "as de la gâchette" (copié-collé de notre ami Wikipedia, pour en savoir plus cliquez ici) qui a participé à la bataille d'OK Corral. Enfin bref, le nom et la musique d'obédience country jouée par un juke-box hors d'âge, ça c'est le côté Far West. Le côté irlandais vient des Irish Car Bombs confectionnés et offerts par la bartender.

"Irish Car Bomb ?" C'est exactement la question que j'ai posée. Et en gros, ça donne ça : dans un verre à shot, moitié whisky (ou scotch, donc), moitié Baileys. Dans un verre à bière, moitié Guinness, moitié rien. Moitié rien parce que quand vous allez nonchalamment lâcher le verre à shot rempli du mélange mentionné ci-dessus, le niveau va se faire tout seul. Et c'est là que vous buvez le tout cul-sec. Ouais. Ca n'a pas l'air comme ça, mais en vrai c'est bon. Mais ça démonte la tête, surtout si vous enchaînez avec un Red Bull Vodka shot (mi-bière, mi-Red Bull dans le verre à bière, vodka dans le verre à shot, même principe, même effet).

L'avantage, c'est que si vous étiez fatigué, vous l'oubliez instantanément, ce qui vous permet de vous diriger d'un pas alerte (mais ça c'est parce qu'il fait toujours aussi froid dehors) vers le Rockwood Musichall, afin d'assister à un autre concert (et au passage, ces endroits qui programment tant d'artistes inconnus reçoivent aussi des artistes d'une toute autre envergure puisque dimanche Madeleine Peroux joue au Rockwood...), celui du Bill Bartholomew's Band, a.k.a The Governours. Dans une veine plus pop, parfois à la limite du mainstream sans jamais l'atteindre vraiment, Bill et ses amis ont vite fait d'effacer les dernières traces de fatigue qui subsistaient en moi. Chapeau vissé sur le crâne et petite cravate sous son gilet, Bill en impose. La moitié féminine de l'assistance semble sous le charme, et il est difficile de dire si c'est le physique, le style ou la voix "Adam Duritzienne" (Couting Crows) de Bill qui fait mouche. Toujours est-il que moi aussi je suis conquise et, s'ils ne m'ont pas prise pour une groupie, une interview devrait suivre.

A ce stade, j'aurais sans doute dû rentrer chez moi. Mais, une bière plus tard dans un autre bar du Lower East Side, j'ai rencontré trois Slovéniens. C'est suffisamment rare pour en parler en soi. Mais surtout, l'un deux m'a donné son CD. Et, s'il m'a fallu 48h et un coup de téléphone pour m'en rappeler et finalement l'écouter, la surprise a encore une fois été agréable. Ca s'appelle Onubo, c'est de l'electronica tranquille à la Cocteau Twin, et ça s'écoute ici.

New-York est une ville pleine de surprise.

NDLR : J'ai été paresseuse ce soir là, mon appareil photo est resté au fond de mon sac. C'est pourquoi les photos des groupes viennent directement de leurs MySpace. Et la photo de la façade de Doc Holliday a en fait été prise lors d'un précédent séjour à New York. Mais promis, j'irai vérifier qu'elle existe encore.

vendredi 14 novembre 2008

30 bonnes raisons pour avoir voté Obama

Bon, à la base, c'était 30 raisons de voter pour lui, mais parfois, dans la vie, il arrive qu'on prenne le train en route. C'est donc avec un peu de retard et grâce à Joanna (merci, Joanna!) que j'ai pris connaissance de ce site.

Le concept est simple, il s'agit en gros d'une campagne d'e-mailing pro-Obama, en 30 arguments (un par jour, donc) accompagnés de posters dessinés par 30 designers. La campagne a commencé le 5 octobre et s'est naturellement terminée le 4 novembre, avec une 31e raison de voter Barack Obama.

Bon, c'est évident que ça ne sert plus à grand chose de s'abonner au site. Mais ça reste intéressant de jeter un coup d'oeil aux oeuvres et aux commentaires des artistes. Voici quelques une de mes favorites.

Reason 0

There is no doubt that this is a critical moment in history. Americans need to educate themselves on the issues and recognize that Obama is the candidate who can save us from spiraling into a dangerous future. As John F Kennedy said, "The ignorance of one voter in a democracy impairs the security of all."

Artist
Melissa Jun
Brooklyn, New York
www.melissajun.com

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It's been a long eight years, and I'm tired. Tired of an administration that has failed in the face of every conceivable challenge; tired of an occupation of still to-be-determined length, costs, and consequences; and tired of the incompetence, unilateralism, and deception that pushed us into it. Mostly, though, I'm tired of seeing America beaten down, and I'm ready for a leader with the integrity, the guts, and the vision to help us get back up. That's why I'm voting for Barack Obama.

Artist
Adam Snetman
New York, New York
www.snetman.com


Reason 0

Four more years of Bush's policies? NO!!!

Artist
Seymour Chwast
New York, New York
www.pushpininc.com







Reason 0

“Obama's a terrorist, don't you know that?”
―Supporter at McCain-Palin rally in Ohio on YouTube
Barack Obama could be the most thoughtful, inclusive and intelligent president we have ever had. Finally.

Artist
Mike Strassburger
Seattle, Washington
www.moderndog.com


Et la meilleure pour la fin:

Reason 0

After 8 years of catastrophic events resulting from the failed leadership of our current administration, Main Street is "Bushed". We are tired of the arrogance, greed, dishonesty and incompetence that has been so pervasive for what now seems to be an eternity. Our best chance of cleaning up the mess left in the wake of this bungling administration is to show our commitment to a future of change and reform by electing Barack Obama on November 4th.
Artist

Woody Pirtle
New Paltz, New York
www.pirtledesign.com

mercredi 5 novembre 2008

Yes, We Can !


Le 4 novembre 2008 est désormais un jour historique. Barack Obama a été élu hier 44e président des Etats-Unis d'Amérique, et 1er président Noir.

Les résultats sont tombés vers 23h à NYC. A Times Square, les milliers de personnes rassemblées pour assister à l'événement rediffusé en direct sur les écrans géants d'abc ont exulté dans un seul et même élan. Difficile de ne pas être emporté par la liesse générale et, l'espace d'un moment, de se sentir américain.

Le discours de McCain (extraits ci-dessous, sous-titrage LePoint) a néanmoins récolté des applaudissements de la foule, ce qui n'est pas le cas de la brève apparition à l'écran d'une Sarah Palin au bord des larmes.



Et finalement, Obama a fait son apparition, aux côtés de son co-listier Biden et de leurs familles, déclenchant une nouvelle vague de ferveur sur Times Sq. (extraits, sous-titrage LePoint)



mardi 4 novembre 2008

Election Day

Ça y est, le grand jour est arrivé... On en entend parler depuis des mois, et il faudra attendre encore un peu pour assister à l'investiture du nouveau président des Etats-Unis, mais dès ce soir (cette nuit pour vous autres), le monde sera fixé.

Alors, Obama ou McCain ? Ici, à NYC, l'Obamamania est omniprésente : badges, t-shirts, casquettes, chacun affiche sa préférence et, jusqu'ici, je n'ai vu qu'une personne assez courageuse pour prendre le métro avec une casquette McCain - remarquez, c'était à Halloween, mais le sérieux avec lequel notre homme arborait son couvre-chef me laisse à penser qu'il ne s'agissait en rien d'un déguisement...

La plupart des sondages et des analystes politiques donnent Barack Obama gagnant. On sait cependant qu'il faut se méfier de ces signes qui prétenduement ne trompent pas. Si Obama venait à perdre, la stupeur et la déception seraient énormes. Et la grande majorité des analystes, sondeurs, commentateurs et journalistes devront peut-être envisager une nouvelle orientation de carrière.

Quoiqu'il en soit, nous serons bientôt fixés. CBS et le site internet Slate pourraient annoncer le vainqueur de l'élection dès 20h, même si les bureaux de vote de plusieurs Etats déterminants (New York, Texas et Californie notamment) seront encore ouverts. Ce sera possible si les exit polls (sondages réalisés à la sortie des urnes) et les résultats préliminaires des Etats dont les bureaux de vote ferment à 19h ou 19h30 indiquent clairement la victoire du candidat démocrate. La méfiance reste de mise, les exit polls ayant indiqué Kerry vainqueur en 2004.