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mercredi 6 mai 2009

Dark Was The Night, F***g A Was The Show!!!

Oh oui. Effing amazing, même.

D'abord, il y a eu la compilation du même nom, sortie au mois de février (que vous pouvez acheter ici, par exemple).Lâchez-vous, c'est pour une bonne cause : Red Hot Organization, c'est un peu Solidays, si Solidays sortait également des albums avec des chansons inédites et de chouettes duos qui n'ont rien à envier à Renan Luce/Thomas Dutronc (euh non, je dis pas que c'est Red Hot, c'est mieux, qu'est-ce qui vous fait croire ça?). Le double album Dark Was The Night est le 20e, et John Carlin, de Red Hot, et Bryce et Aaron Dessner (les deux frangins de The National ont produit l'opus) n'ont pas fait dans la dentelle. Il faut croire qu'ils ont le Rolodex bien fourni : Dark Was The Night est un peu le who's who du rock indé . Arcade Fire, My Brightest Diamond, Buck 65, Sufjan Stevens, The Book, Yo La Tengo, The National, Bon Iver, Dirty Prohectors, Dave Sitek... Pour la liste complète des artistes, c'est par là que ça se passe.

Et puis il y a eu le concert, dimanche 3 mai, au Radio City Music Hall... Ils n'étaient pas tous là, mais l'affiche était plus qu'alléchante : Bon Iver, Dirty Projectors, Feist, David Byrne (bon, lui, je ne l'ai jamais vraiment aimé depuis que sa chanson "What Human Do" est arrivée en échantillon de musique dans le media player de mon premier ordinateur portable il y a de ça... un bon moment. Le pire c'est que cette chanson est toujours sur son MySpace...), The National, Sharon Jones & The Dap Kings, Dave Sitek, My Brightest Diamond. Et puis c'est aussi l'occasion de découvrir une nouvelle salle, qui s'est révélée magnifique et véritablement impressionnante. Radio City a également donné quelques 10 millions de dollars à Red Hot.


Le concert était divisé en 2 parties. La première était dévolue aux titres de l'album. Les Dirty Projectors ont ouvert le bal, rejoints par David Byrne pour la chanson "Knotty Pine" qui ouvre l'opus. Après un court entracte (durant lesquels on tient le public en haleine avec des vidéos), My Brightest Diamond entre en scène, pour interpréter une magistrale version de "Feeling Good". A ce moment-là, je n'avais pas encore commencé à filmer (je n'étais pas bien certaine que ce soit autorisé, finalement je me suis lancée, et j'ai arrêté quand une armoire à glace est venu me dire que c'était interdit de filmer et qu'il allait récupérer mes bandes à la fin du show, mais j'ai recommencé au moment du final, parce qu'il était juste exceptionnel, et que de toute façon, ma caméra est une caméra à disque dur intégré, et que donc il n'y a pas de bandes à récupérer, et que je n'avais presque plus de batterie, et que sans batterie, je voyais mal comment l'armoire à glace allait pouvoir me faire effacer quoique ce soit...), mais vous pouvez écouter la version album sur le lecteur ci-dessous...



Je vous ai également mis la version de Dave Sitek de "With A Girl Like You", magnifiquement interprétée sur scène avant que j'envoie au diable mes craintes. Quant à Sufjan Stevens, il n'était pas là, mais je l'aime beaucoup, et j'aime beaucoup sa chanson également alors voilà.

The National a succédé à My Brightest Diamond, qui reviendra quelques moments plus tard (l'organisation semble un peu erratique, Shara Worden entre en scène, repart en sautillant en s'apercevant qu'elle est visiblement venue trop tôt, et réapparaît à la chanson suivante) pour faire les choeurs en compagnie des petits gars de Bon Iver, visiblement très attendus par le public.

Justin Vernon ne décollera d'ailleurs plus de la scène, enchaînant les choeurs avec les solos de guitare, rejoint par les Dirty Projectors dans le rôle de clappeurs de mains sur la prestation de Dave Sitek, également accompagné d'une section de cuivres au grand complet.

Puis David Byrne dans sa chemise aux accents patriotiques vient clôre la première partie sur un duo avec la canadienne Leslie Feist. Wow, il faut suivre...

La deuxième partie du show verra se succéder Bon Iver, Feist et Sharon Jones & The Dap Kings pour des mini sets qui font également la part belle aux collaborations en tout genre. J'ai malheureusement dû arrêter de filmer après la première chanson de Feist, donc vous ne verrez pas de quoi la belle est capable avec une guitare électrique entre les mains, pas plus que vous ne verrez une Sharon Jones déchaînée, rendant hommage à James Brown en imitant énergiquement ses célèbres pas de danse... Désolée pour ça, parce que c'était vraiment phénoménal.

Le concert se clôt sur la célèbre chanson de Woodie Guthrie "This Land Is Your Land", commencée comme une version folk gentillette par Bon Iver, Feist et les autres, avant que Jones ne vienne y mettre son grain de sel ("Ok, c'est mignon tout plein, ce que vous nous faites, mais laissez-moi vous montrer comment ça doit être fait...") dans un final explosif. En vidéo, le jeu en valait la chandelle. ENJOY!



Liens:

- le website de Dark Was The Night
- le website de Red Hot Organisation
- le myspace de The National
- le myspace de Dirty Projectors
- le myspace de Sharon Jones & The Dap Kings
- le myspace de My Brightest Diamond
- le myspace de David Byrne
- le myspace de Feist
- le myspace de Bon Iver

jeudi 16 avril 2009

Telepathe Record Release Party @ The Annex

Hier soir avait lieu la release party du premier album de Telepathe, Dance Mother. L'album est sorti il y a déjà deux mois, mais on s'en fout. C'était surtout leur dernière date new-yorkaise avant de s'envoler pour le France, où elles commenceront leur tournée à Nancy, avant se s'arrêter à Paris pour une date à la Maroquinerie (25 avril). Nos amis anglais auront, pour leur part, la chance de les voir en même temps que les excellents School of Seven Bells.

Pas de vidéo du concert, malheureusement. Et la photo ci-dessus a été prise à un autre concert. mais l'idée est là. Melissa et Busy apparaissent dissimulées sous des capuches et se calent derrière leurs machines. Les tuniques/k-way disparaîtront pour laisser place à des tee-shirts (je suis un peu loin, mais on me dit que l'une porte un t-shirt Joy Division et l'autre un t-shirt... hmm, syndrome du poisson rouge... mais en tout cas c'était un rappeur).

On retrouve l'electro vigoureuse aux accents étranges qu'on avait découvert sur l'opus, l'énergie pure qui s'en dégage, mais bizarrement, personne ne danse. En fait, personne ne bouge. Le concert en lui-même s'apparente à une performance de karaoke sur MacBook. Gangnes joue les MCs et Livaudais tape en rythme sur ses drum pads. Elles enchaînent les morceaux (et quand je dis "enchaînent', ça veut dire "enchaînent". Les pauses, c'est pour les groupes à guitares), les beats ethniques de Lights Go Down font place à la candeur juvénile de So Fine, et le public reste incroyablement stoïque. C'est à n'y rien comprendre.

C'est peut-être pour ça que Telepathe a recruté 3 danseuses, alignées sur l'avant de l'étroite scène, qui leur laisse à peine assez de place pour exécuter leurs mouvements tribaux. Mais l'ensemble est visuellement intéressant, légèrement hypnotisant, comme la musique à la fois binaire et enveloppante des brooklynites. Quarante-cinq minutes plus tard, c'est terminé.

Je craignais un peu d'être décue, de découvrir que l'opus devait tout au travail de production de Dave Sitek. Le fait que le côté "live" de la performance se résume aux voix et à la batterie électronique permet de passer à côté de cette question. Au final, on s'en moque.

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