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dimanche 21 juin 2009

Interview Jay Hammond (TRIPPERS & ASKERS)





Ce qu'il y a de bien à New York, c'est que chaque sortie représente l'occasion de découvrir à la fois un endroit qui déchire et un groupe qui dépote. Bon alors j'avais déjà été au Monkey Town, bar-restaurant-lieu artistique alternatif de Brooklyn, qui, outre une carte très alléchante, propose à ses clients de se sustenter confortablement installés sur des banquettes (oui, c'est possible de manger à moitié allongé, et oui les orgies romaines devaient être plutôt sympathiques) tout en profitant de concerts, projections vidéo sur les écrans couvrant les quatre murs de la salle, ou happenings en tout genre.

Mais ce soir là, le 23 mai dernier, j'y allais pour découvrir Trippers and Askers, formation brooklynite menée par le singer-songwriter Jay Hammond. Leur myspace était un peu avare d'information, mais l'unique chanson, Anna, m'avait charmée. Folk légère et gracile, arrangements délicats, voix aérienne, si le reste du répertoire du groupe était à l'image de cette chanson, le concert promettait d'être un instant magique.

Et magie il y a eu. Jay et ses camarades ont mis leur public en état d'apesanteur. A l'instar des images projetées sur les murs, la musique de Jay ondule, et emporte l'auditeur telle une douce vague sur le sable tandis que le hammered dulcimer égrenne ses notes comme des gouttes de pluie. Mais oui, tout à fait, il y a de l'eau dans la musique de Trippers & Askers.

La douceur des compositions et les arpèges de guitares évoque une tournure folk à laquelle on aurait cependant tort de se fier. Les instrus sont recherchées, contrebasse, batterie, hammered dulcimer forment des nappes venant s'envelopper les unes les autres avec ça et là, d'infimes et subtiles ruptures de rythmes venant faire tressailler l'apparente harmonie de l'ensemble. Le garçon a longuement étudié le jazz, et ne l'a pas oublié.



Alors peut-être pas le concert idéal pour booster les énergies un samedi soir, mais la bande son idéale d'un moment d'évasion.



Jay Hammond a, comme tant d'autres, trouvé l'inspiration à Brooklyn, NY. Il y a aussi trouvé un label, Outlaws of the Border, qui devrait bientôt faire parler de lui dans nos contrées. Pourquoi ? Parce qu'Outlaws of the Border est une structure hybride fondée par un Français, Gautier, et son épouse américaine. Parce qu'Outlaws of the Border est aussi une marque de vêtements branchés, et fait d'autres choses encore mais ça devient compliqué à expliquer. Parce qu'Outlaws of the Border a également pris sous son aile de prometteurs groupes français : Monsieur Morphée (électro dark, tendance indus), et surtout Sally Jenko (rock, tendance TV On The Radio).

Et pour les assoiffés d'informations:

- le myspace du frère de Jay, Michael, qui joue lui aussi une pop folk aérienne (Summer Brooklyn), mais qui semble s'intéresser de près aux techniques électroniques (Princeton Laptop Orchestra, anyone?)

- le myspace d'Oaken A, duo formé de, oh surprise, Jay et Michael Hammond, qui confirme l'assertion ci-dessus, et mêle harmonieusement musique analogique et électronique.

- le myspace d'un autre groupe new-yorkais signé Ootb, le tout doux Lark & Sorrel, petites soeurs de The Innocent Mission tendance Au Revoir Simone

- un bel article de Time Out NYC sur la collection Outlaws of the Border

"Trippers and askers surround me, People I meet, the effect upon me of my early life or the ward and city I live in, or the nation, The latest dates, discoveries, inventions, societies, authors old and new, My dinner, dress, associates, looks, compliments, dues, The real or fancied indifference of some man or woman I love, The sickness of one of my folks or of myself, or ill-doing or loss or lack of money, or depressions or exaltations, Battles, the horrors of fratricidal war, the fever of doubtful news, the fitful events; These come to me days and nights and go from me again, But they are not the Me myself. Apart from the pulling and hauling stands what I am, Stands amused, complacent, compassionating, idle, unitary, Looks down, is erect, or bends an arm on an impalpable certain rest, Looking with side-curved head curious what will come next, Both in and out of the game and watching and wondering at it. Backward I see in my own days where I sweated through fog with linguists and contenders, I have no mockings or arguments, I witness and wait. " Walt Whitman (Song of Myself)

samedi 16 mai 2009

Interview BILL MALCHOW

Alors, ça fait plus d'un mois que j'ai réalisé cette interview de Bill Malchow, après l'avoir vu en concert au National Underground et dansé jusqu'à ce que mes pieds déclarent forfait... Là voilà enfin ! L'entretien s'est déroulé à Barbès, petit bar-salle de concert de Park Slope, Brooklyn. Etant donné le nom de l'endroit, on ne s'étonnera pas qu'il appartienne à deux musiciens français, et qu'on puisse y boire un Ricard à $6.



La musique de Malchow fleure bon les nuits endiablées, la ville chaude et moite, et le rhum frelaté de la Nouvelle Orléans. Malchow a précédemment enregistré un album, Live In Brooklyn, que vous pouvez écouter (et en profiter pour télécharger quelques morceaux, en tout légalité - f**k you, hadopi) ici.

Liens:
- le site de Bill Malchow
- le myspace de Bill Malchow

dimanche 3 mai 2009

Interview Clare Muldaur (CLARE & THE REASONS)

(Interview est un bien grand mot. Le temps manquait eu groupe, en pleine session d'enregistrement de leur deuxième album avant de repartir en tournée. Aussi l'interview s'est-elle faite par mail, ce qui simplifie la mise en forme et la traduction mais manque singulièrement d'échange. L'exercice est de fait véritablement frustrant, et on espère bien rattraper cela une prochaine fois. Cela dit, une petite louche de plus sur le cas Clare & The Reasons ne peut pas faire de mal...)

La France a découvert la charmante Clare Muldaur et ses acolytes, The Reasons, avec leur premier opus, The Movie, tout en douces mélodies aux accents chauds et romantiques, au charme désuet incontestable. De sa voix légère et sucrée, la New-Yorkaise nous replonge dans les années 30, à moins que ce ne soient les années 50, au cœur d'un cabaret à l'atmosphère feutrée...

Par son père Geoff Muldaur (interprète de la chanson du film Brazil de Terry Gilliam), la jeune Clare a rencontré Sam Cooke, Bessie Smith et Mildred Bailey, une expérience qu'elle chérit encore aujourd'hui. Ça a été une formidable expérience de les écouter, et d'être exposée à autant de sincérité, de simplicité et de talent pur à un si jeune âge. Ils tiennent toujours une grande grande place dans mon esprit et dans mon monde musical."


A l'époque, elle écoutait beaucoup ces artistes et de musique black américaine old school en général, ainsi que les Beatles, Harry Nilsson ou les Beach Boys. C'est peut-être pour cela que la musique de Clare & The Reasons trouve si parfaitement sa place entre pop symphonique, orchestrations rétro emplies de coolitude, et folk sensible et aérien. Quant aux accents jazzy que nous croyions déceler... la jeune femme réfute toute orientation jazz. "Je crois que ce qui vous donne cette impression est ma voix. Mais je ne pense pas que nous jouions du jazz. Nos chansons sont très structurées, les arrangements très importants. Il n'y a pas vraiment de place à l'improvisation". Les instrumentations sont en effet léchées et méticuleuses : cordes vibrantes, clavecins délicats, scie musicale éthérée, pianos enlevés... Olivier Manchon (l'époux de Clare Muldaur à la ville), Ian Hampton, Christopher Hoffman, Beth Meyers, Greg Ritchie et Bob Hart (les Reasons, donc) ne sont pas des musiciens du dimanche. Ajoutez leur, en special guests, le prolifique Sufjan Stevens et le légendaire Van Dyke Parks, et vous comprendrez mieux l'orchestration sur mesure dont Muldaur nous faisait part.

Et si de nombreuses images vous traversent l'esprit à l'écoute de l'opus, c'est dans doute parce Muldaur concoît la musique de manière assez visuelle. "Pour moi, d'une certaines façons, tous les sens sont reliés. Nous avons apporté un côté visuel aux concerts pour offrir encore plus au public, et puis ça nous permet de dramatiser le décor avec les lumières et tout ça, ce qui est toujours excitant !".

Il en va de même pour l'artwork de The Movie, véritable démonstration d'humour pince-sans-rire (tongue-in-cheek, comme on dit ici). "Si nous étions des détectives dans un vieux film, nous serions du genre à être vraiment nuls !".

Reste que les vieux films collent à Muldaur, qui voudrait traverser le monde en chantant sur la main de King Kong et admet un penchant prononcé pour Truffaut et Tati, comme un gant. Plus New York, New York que Les Vacances de Monsieur Hulot, cependant...

"Le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais".

Si la chanson "Alphabet City" était purement fictionnelle, la chanteuse avoue un profond attachement à la Grosse Pomme. "Alphabet City ne représente pas grand chose pour moi en réalité, mais il y a de nombreux quartiers que j'adore, y compris mon quartier, Ditmas Park. C'est un coin intéressant, plein de maisons victoriennes. Une facette différente de Brooklyn. Je crois que le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais. Le mode de vie ici a un impact assez fort (les odeurs aussi sont assez fortes, d'ailleurs...) !

Il n'y a aucun autre endroit comme New York
. C'est pour ça qu'autant de gens viennent ici et se tuent à la tâche pour payer leur loyer, et tombent amoureux de cette lutte permanente !
"

Nothing like New York ? Peut-être que si... Muldaur est mariée à un français, et Paris semble tenir une place de choix dans son coeur.


"Je suis une grande fan d'Obama !"

Ceux qui ont vu Clare & The Reasons en concert avant les élections présidentielles américaines de novembre dernier se souviendront sans doute du "Obama Over The Rainbow", magistrale démonstration du soutien du groupe au candidat démocrate. Muldaur a toujours été passionnée par la politique. "Mais je ne pense pas être qualifiée pour aller jusqu'à écrire sur le sujet. Cela dit, je suis curieuse, j'essaie de me tenir au courant et je suis toujours prête à en discuter avec des amis autour d'un bon repas et d'un verre de vin !".

Le soir des élections, le groupe de produisait à Détroit, qui subissait déjà de plein fouet les effets de la récession. "C'était extraordinaire d'être là-bas et de voir Barack Obama élu. Les gens ont vraiment besoin de lui, à Détroit... J'étais tout simplement extatique !".

The Movie, épisode 2...

Le nouvel opus des New-Yorkais est dans la boîte. Enregistré en février/mars, il sera, du propre aveu de Muldaur, plus enjoué, moins languide que The Movie. "Nous avons quelques chansons sur les abeilles. C'est toujours marrant de chanter sur les abeilles."

Dire qu'on a hâte d'écouter le résultat est un doux euphémisme... En attendant, on se délectera du nouvel album de Julia Haltigan & The Hooligans, qui conjure une Amérique quelque peu différente, mais toute aussi surranée.

Liens:
- le myspace de Clare & The Reasons
- le facebook de Clare & The Reasons

mardi 14 avril 2009

Au Revoir Simone's secret show @ Union Pool

Et voilà, juste quand je me plaignais de ne pas avoir assez de musiciennes à NYC, il en pleut.

Il y aurait dû y avoir une interview et une vidéo. Finalement, pas de vidéo, et l'interview sera pour plus tard. Reste le secret show, dont les filles d'Au Revoir Simone ont fait leur spécialité (ceux présents au secret show parisien au mois de février dernier au Point Ephémère, en compagnie de Konki Duet, qui, à ce propos, jouent le 21 avril aux Disquaires, allez-y, savent de quoi je parle... Hmm. Trop d'incise tue l'incise.).

Et donc, le secret show. Il avait lieu à Union Pool, autre bar de Brooklyn comme on n'en trouve qu'à Brooklyn (enfin, à Manhattan, aussi), un de ces endroits où ils passent du Johnny Cash sans complexe. Le bar était autrefois un magasin de fourniture de piscine, et le spacieux patio extérieur permet les barbecues en été. La salle de concert, elle, rappelle à la fois la Flèche d'Or (le large cadre doré venant circonscrir la scène, sans doute) et la salle à manger d'un château écossais (les tapisseries à rayures et les lustres antiques, sans doute).

Le show est un peu cahotique, ça sent le rodage avant la grande tournée, qui démarre à Paris le 18 avril, au festival les Femmes s'en Mêlent. Mais Annie, Erika et Heather sont trop mignonnes pour qu'on leur en veuille. Et puis le public leur est acquis, elles jouent à domicile. Elles dévoilent lentement les chansons de leur prochain album, Still Night, Still Light, qui promet de beaux moments d'electro-pop tranquille.

La formule n'a guère changé, si ce n'est qu'Heather s'est mise aux cymbales. A la cymbale, plus précisément, offerte par ses copines et sortie du placard pour le nouvel opus. Bonne idée, le son organique de l'instrument épouse parfaitement les mélodies électroniques du groupe et dramatise leur musique toute en légèreté. Les filles s'éclatent, jettent des CDs dans le public (s'excusent d'avoir failli en éborgner certains), égrénent leurs douces ritournelles en se jetant des regards complices, marient leurs voix suaves et tapotent leurs claviers. Dehors, il fait nuit, mais il y a de la lumière.

Le nouvel album du trio brooklynite sera disponible dans les bacs le 19 mai (probablement plus tôt en France, d'après le site internet du groupe).

Liens:
- le myspace d'Au Revoir Simone
- le website d'Au Revoir Simone

lundi 13 avril 2009

Girls, girls, girls

Où sont les femmes ? Patrick Juvet n'avait pas tort, même si je ne crois pas qu'on parlait de la même chose, lui et moi. Personnellement, ma question s'applique essentiellement à la scène musicale indépendant de New York. Je me l'étais déjà posée lors de ma rencontre avec Kim Garrison, qui reste à ce jour l'unique représentante de la gente féminine sur ce blog.

Alors je ne sais pas, c'est peut-être ma faute... Serais-je misogyne ? Est-ce qu'une fille peut être misogyne, d'ailleurs ? Le fait est que les filles qui jouent de la musique semblent moins nombreuses que les garçons. Ce n'est pas nécessairement le moment de faire une étude sociologique sur le sujet, mais c'est certainement le moment d'en mettre certaines en lumière dans ce blog, et de palier à ce flagrant déséquilibre.

Bon, en tout cas, histoire de palier à cela, voici une petit vidéo du concert de Jo Williamson au Rockwood Musichall, auquel je me suis rendue il y a quelques jours.


Jo est une grande fille toute simple, qui chante des chansons visiblement toutes simples, sur lesquelles elle s'accompagne à la guitare acoustique, tout simplement (bon, ça c'est pour l'effet de style, dans les faits, il y a Matt, au piano et, sur le disque Wake on The Hudson, que vous pouvez acheter ici, il y a pléthore d'instrumentations). Elle raconte des histoires toutes simples, des histoires de filles, leurs déboires sentimentaux, tout ça. Mais avec beaucoup d'humour et de fraîcheur. Ça sent le vécu (je sais de source sûre que le marin de "Sailor Boy" n'est pas sorti de son imagination).



Liens:
- le myspace de Jo Williamson
- le website de Jo Williamson


Et, tant qu'on en est à parler de filles, j'ai également récemment découvert Julia Haltigan. Julia a grandi du côté de Bowery (patrie du CBGB et autres hauts lieux du rock et de la punk culture) dans les années 80, dans une famille de musiciens. Autant dire que sa voie était toute tracée. Son premier opus autoproduit, When the Glow Starts to Go, sorti en 2007 (spéciale dédicace à mon voisin Tony, qui me l'a procuré et m'a ainsi fait découvrir cette petite pépite) conjure une Amérique révolue, dans une veine pop folk à l'ancienne qui colle à merveille à sa voix sexy.

Mais assez pour cette fois, je vous en dirai plus sur la belle et sur son nouvel album éponyme (mars 2009), après son concert au 11th Street Bar, en compagnie de ses acolytes, The Hooligans (en bas de chez moi, how convenient is that?).

En attendant, la vidéo de sa chanson "I Don't Want To Fall In Love":



Liens:
- Le myspace de Julia Haltigan
- le (super) website de Julia Haltigan

dimanche 12 avril 2009

Interview TOBY GOODSHANK

On avait découvert Toby Goodshank au Mercury Lounge, en première partie de ses amis d'Herman Dune, et appris quelques infos supplémentaires grâce à Wikipedia (l'histoire des Moldy Peaches, tout ça... ça vous revient ?).

Bref, il fallait en savoir un peu plus sur le garçon, et c'est pour ça qu'on s'est donné rendez-vous dans un bar comme on n'en trouve qu'à New York (enfin, à Bushwick, Brooklyn, plus précisément), le Goodbye Blue Monday. Café, bar, salle de concert, antiquaire, galerie, énorme bric à brac (dont une collection de vinyles de malade, background idéal pour l'interview), l'endroit est définitivement multifonctions, ne ressemble à rien d'autre, et doit donner du fil à retordre à la femme de ménage. Il y avait même un barbecue visiblement improvisé dans la cour menant à la deuxième scène, semi-extérieure, qui sert aussi de salle de ciné. Bref, un chouette endroit, où la bière ne coûte pas un bras, mais où il faut quand même avoir son I.D. D'ailleurs, Le Goodbye Blue Monday est tellement chouette que sur leur myspace, ils streament live tous leurs concerts (si, si, TOUS. "Every show, every day"). Un jour, il faudra que j'y aille pour un concert, ce serait pas mal...


Euh, sinon, pour en revenir à Toby (que je remercie pour m'avoir fait découvrir cet endroit), bah, voilà l'interview, qui nous aura permis d'éclaircir certains points, comme le fait que sa chevelure et sa barbichette doivent plus à Metallica qu'à D'Artagnan... Different country, different culture... Sinon Toby aime Radiohead (il a tenu à ce que je le souligne, il avait oublié d'en parler pendant l'interview), mais n'aime pas le turducken (si j'ai bien compris, le turducken est une dinde, farcie d'un canard, lui-même farci d'un poulet... ou, si vous préférez, un poulet dans un canard, dans une dinde - si j'en trouve un jour, je vous ferai part de mes impressions...). Plein de choses, je vous dis...



On en a également appris un peu plus sur son autre talent, le dessin. J'ai eu l'infime plaisir de feuilleter son sketch book, qui regorgent de dessins d'une infime précision, et d'une créativité hallucinante. C'est bizarre, naïf, inquiétant, et vous pouvez vous aussi jeter un oeil dans son carnet de dessins, en cliquant ici.

mardi 24 mars 2009

Sam Barsh Band @ Le Poisson Rouge

New York est une ville pleine de surprises. Sam Barsh aura été l'excellente surprise du lundi soir. Avant de le découvrir en live, j'avais pu apprécier quelques performances ambient-jazz sur Internet, qui ne m'avaient absolument pas préparée à son concert explosif au Poisson Rouge.

Comme l'annonce son site Internet, Barsh est un PERFORMER. Aucun doute là-dessus. Et un musicien hors pair, dès qu'un clavier, quel que soit sa forme, passe entre ses mains. Je vais pas vous faire sa bio, vous la trouverez sur son site (lien plus bas). Je vais plutôt vous laisser apprécier quelques extraits de sa prestation du Poisson Rouge (et je vous présente mes plus plates excuses pour le son absolument saturé de la dernière séquence, que j'ai mise quand même parce qu'elle est absolument époustouflante).



Liens:
- le site de Sam Barsh
- le myspace de Sam Barsh

- photo par Erica Gannett

vendredi 20 mars 2009

Don't Worry, Be Happy (next generation)

C'est marrant, à chaque fois que j'atterris au nublu, c'est un peu par hasard, et à chaque fois, le son est tellement bon que je me demande pourquoi je n'y vais pas plus souvent... Sachant que j'ai habité juste en face pendant une semaine sans y poser un orteil, j'imagine que je ne suis pas prête de répondre à cette question.


Quoiqu'il en soit, hier soir, j'allais au nublu pour écouter une copine d'un copain, enfin le truc classique. Le groupe s'appelle The Crowd. L'ami en question ne pouvait guère m'en dire plus, mais découvrir de nouveaux groupes fait partie des plaisirs de la vie, non ? Et donc, The Crowd, c'est Adeline, Akil Dasan et Randy Mason. Franchement, j'ai cherché en vain leur myspace, mais il y a trop de groupes qui s'appellent Crowd quelque chose et j'ai pas trouvé. En revanche, quelques vidéos visiblement réalisées dans leur salon. J'ai l'air de me moquer, comme ça, mais ils assurent vraiment. Hip hop teinté de soul, rythmes groovy aux accents oldschool bien rafraîchissant. Et puis, ça tombe bien qu'on trouve des vidéos, parce qu'au nublu, il fait tellement sombre que je n'ai même pas pris la peine de sortir ma caméra.





Quand on cherche, on trouve :
- le myspace de The Crowd
- le myspace d'Adeline, la chanteuse française de The Crowd
- le myspace d'Akil et le myspace de Randy



Mais la bonne surprise, c'était surtout la suite. Taylor McFerrin et TK Wonder. Ça doit vous rappeler un truc McFerrin, normalement. Taylor est le fils de Bobby ("Don't Worry, Be Happy", ça, ça vous dit forcément quelque chose). Mais pas que. Car le petit a du talent à revendre.


D'abord, il est plutôt doué comme human beatbox (mais il a l'air de penser que limite tout le monde peut beatboxer, même s'il admet que certains, comme Rahzel, ont apporté une vraie technique). Sinon, il fait des petites pépites de broken beat, de hip hop et de soul (sur lesquelles il vient beatboxer). En 2007, il a sorti un EP, Broken Vibes, notamment remarqué par Gilles Peterson, ce qui lui a permis de tourner un peu eu Europe (au djoon à Paris, par exemple).


Mais ce soir, il était accompagné de TK Wonder, dont il a visiblement produit quelques titres. Cette fille a un flow impressionnant, elle débite ses mots à la manière d'un Busta Rhymes sous acide, sur des sons electro crasseux orchestrés par McFerrin, qui beatbox l'air de rien de son côté. Wow, ça dépote. Ils sont aussi impressionnants l'un que l'autre. Ça a un petit côté grime, ou dirty south plutôt de ce côté de l'Atlantique, ce qui n'est pas très commun à NYC. Mais le set se clôt sur du pur Taylor McFerrin, ambiance broken soul chaude et enveloppante qui donne envie de rester au nublu jusqu'en 2010...

Allez, c'est pas parce que je n'ai pas pu filmer tout ça que vous ne pouvez pas en profiter de votre côté : les deux compères ont fait la première partie de Talib Kweli, et ça, on le trouve sur YouTube.



Et un peu de Taylor McFerrin tout seul (djoon, novembre 2007):



Et encore quelques liens :
- le myspace de Taylor McFerrin
- l'interview de Taylor McFerrin sur onlygroove (2007)
- le myspace de TK Wonder

mercredi 18 mars 2009

Herman Dune + Toby Goodshank @ Mercury Lounge

Il y a tellement de concerts à New York qu'à chaque fois il faut faire des choix. Par exemple, hier, j'aurais pu aller voir Tahiti Boy & The Palmtree Family, qui se produisaient au Piano's, en compagnie de Tunde Adebimpe, de TV On The Radio. Mais il y avait aussi Herman Dune au Mercury Lounge, et c'est bien pour ça que j'étais allée voir Tahiti Boy dimanche.

Herman Dune donc (le frère André est parti avec les trémas après l'enregistrement de Giant en 2006, et poursuit aujourd'hui une carrière solo sous le nom de Stanley Brinks, allez comprendre... Bref, depuis, la formation se compose de David-Ivar Herman Düne et de Neman à la batterie). Certes, ils sont franco-suédois. Mais leur musique est 100 % américaine, et ils sont plus qu'à leur place au sein de la scène anti-folk new-yorkaise. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ils avaient invité Toby Goodshank à ouvrir le bal.

Pour ceux qui l'ignorent (comme moi-même, avant d'en discuter avec mon ami Wikipedia), Toby a commencé sa carrière au sein des Moldy Peaches (en revanche, si vous n'avez jamais entendu parler des Moldy Peaches, je vous invite à vous cultiver un peu sur la scène anti-folk en cliquant ici, de regarder le film Juno, puis d'écouter un peu d'Adam Green et de Kimya Dawson, ça devrait combler les lacunes). En 5 ans, il a apparemment auto-produit et enregistré quelques 14 albums, c'est dire si le garçon est prolifique. Et une très belle découverte, comme vous pourrez le voir sur la vidéo du concert ci-dessous, lors de sa dernière chanson, en duo avec David-Ivar.

Bref, pour en revenir à Herman Dune, je suis surprise du succès de nos petits français à New York. La salle est comble. Quelques compatriotes, j'imagine que c'est inévitable, mais je commence à être habituée. Le groupe embarque souvent des potes sur leurs tournées (genre Julie Doiron ou leur soeur Lisa), mais cette fois, non. En même temps, David-Ivar et Neman n'ont pas besoin de grand chose pour combler le public, mais le coup du banjo et de la scie musicale, c'est plutôt bien joué. Enfin, le mieux est encore de jeter un oeil à la vidéo...



Encore des liens :

Herman Dune's website
Herman Dune's myspace

Herman Dune on facebook

Toby Goodshank's myspace
Toby Goodshank on facebook

lundi 16 mars 2009

Tahiti Boy & The Palmtree Family @ Zebulon

Quoi de mieux qu'un petit concert dans un café de Brooklyn par un dimanche soir un peu frisquet ? Probablement un petit concert dans le bar en bas de chez soi, mais Tahiti Boy et ses petits amis de la Palmtree Family n'y jouaient pas. Donc il a bien fallu mettre écharpe, gants et bonnet et se bouger jusqu'à Brooklyn. Pour ceux qui ne connaissent pas Tahiti Boy, il ne s'agit pas du copain de Crusty le Clown, mais d'un groupe pop made in France, qui chante en anglais. D'ailleurs, Tahiti Boy a tellement roulé sa bosse de ce côté-ci de l'Atlantique qu'il a eu l'occasion de collaborer avec (entre autres) Tunde de TV On The Radio (avec qui il jouera d'ailleurs mardi prochain au Piano's).

Je découvre le Zebulon, petit café-concert sympathique aux lumières tamisées (tellement tamisées que vous allez devoir vous contenter du son). Les patrons sont deux français expatriés à NYC depuis quelques années. Avant le concert, ils passent un album d'Arno (pas forcément judicieux pour mettre l'ambiance, cela dit) et diffusent un film en noir et blanc sur le mur derrière la scène, qui servira de seul éclairage pour le concert. Tahiti Boy et ses amis prennent leur temps pour s'installer, mais comme ils sont nombreux, on les excuse. Bref, un (très) rapide aperçu de la performance de nos petits français...



On a beau être à NYC, parfois, une soirée 100% frenchie, ça peut être sympa. Evidemment, on peste contre tous ces français autour de nous, qui n'ont visiblement rien d'autre à foutre que de parler français, dans des bars tenus par des français, le soir ou un groupe de français passe en concert. Font chier ces français, quand même...

mardi 10 mars 2009

Barack Obama chanteur

Plus le temps passe, et plus je réalise que ce blog a réellement une raison d'être, et que je n'ai pas créé de toutes pièces les liens qui unissent musique et politique. Surtout depuis que le président américain s'est improvisé chanteur.

C'était à l'occasion de l'anniversaire du dernier survivant du clan Kennedy, sénateur du Massachussets, au prestigieux Centre Kennedy. Barack Obama a entamé un "Happy Birthday" digne de celui offert par Marilyn Monroe à un autre Kennedy, jouant au chef d'orchestre avec les stars présentes sur scène. Il faut dire que parmi les invités de la petite sauterie des 77 ans de Ted Kennedy figuraient Bill Cosby, Lauren Bacall ou encore James Taylor. Damned, ces démocrates savent comment organiser des soirées !



Source : RTL

samedi 7 mars 2009

Music Everywhere

Fredo Viola @ Stain Bar


L'événement était tellement confidentiel que j'ai failli le rater. C'est donc à la dernière minute que mes plans pour ma soirée de vendredi ont changé, et que je me suis rendue au Stain Bar à Brooklyn pour voir Fredo Viola.

Fredo n'a pas la même renommée aux Etats-Unis qu'en France. Et, comme il est encore en train de réfléchir à la façon d'aborder les performances live, Fredo n'a pas vraiment travaillé à promouvoir l'événement. C'est parfait, il chantera juste pour nous. Je me dis qu'on a bien de la chance de le voir dans de telles conditions, j'ai presque l'impression qu'il est venu chanter dans mon salon (si mon salon faisait 80 m2 et avait 5m de hauteur sous plafond, ce qui n'est pas le cas, ni à NYC, ni à Paris. Encore moins à Paris).

Le revers de la médaille, c'est que la sonorisation est à peu près la même que dans mon salon. En pire peut-être. Difficile d'entendre la voix de Fredo, ce qui est quand même bien dommage. Il est accompagné d'Erik Schoster, a.k.a He Can Jog, qui joue du mac, de la lap steel (enfin je crois), et du rasoir électrique, entre autres choses. Le potentiel des deux gaillards ainsi réuni est énorme mais mon dieu que le son est mauvais ! J'essaie de me mettre au fond, j'essaie devant, rien à faire. Soit on n'entend pas la musique, soit on n'entend pas la voix. Dans tous les cas, on entend très bien les conversations qui se poursuivre à droite et à gauche. Il va falloir faire avec.

Malgré tout, Fredo et Erik nous ont offert un magnifique moment de musique, que je vais essayer de vous faire partager. Dès que j'aurais compris comment importer les films de ma nouvelle caméra JVC dans Final Cut (une possibilité de me faire rémunérer pour cette petite page de publicité?).

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- fredoviola.com
- theturn.tv


Frankie Knuckles @ Webster Hall


Je ne dirai jamais assez combien je déteste cet endroit. Je n'y étais allée qu'une fois, en octobre, pour voir Carl Cox et, malgré un mix mémorable, entre la fouille poussée à l'entrée, l'amabilité restreinte du personnel, le parkage des fumeurs dans l'enclos à bétail à l'extérieur, le vol qualifié pratiqué au vestiaire, je m'étais dit que je n'y remettrai jamais les pieds.

Mais bon, Frankie Knuckles est Frankie Knuckles, et s'il joue au Webster Hall, eh bien allons au Webster Hall (et puis j'étais sur la guest list, tout de suite ça fait relativiser). Originaire de NYC, c'est à Chicago que Knuckles a trouvé le succès qu'on lui connaît, en participant activement à l'explosion de la house dans les années 80. Pas pour rien qu'on l'appelle le "Godfather of House", j'imagine. Et donc, forcément, Webster Hall ou pas, un moment de house aux accents historiques...

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Roy Hargrove @ Village Vanguard


Et dimanche soir, j'ai découvert l'historique Village Vanguard, haut lieu du jazz à New york depuis plus de 70 ans. Roy Hargrove y jouait depuis quelques jours, et là encore, on a bien failli le rater. Le VV est un endroit magique, exact en tout point à l'idée qu'on peut se faire d'un club de jazz de l'époque. Quant à Hargrove et ses accolytes (Justin Robinson au sax' alto, Jonathan Batiste au piano, Dwayne Burno à la contrebasse et Montez Coleman à la batterie), ils ont été brillants du début à la fin. Dès l'entrée en scène du quintet, le public est happé par une sorte d'électricité presque palpable dans l'air. Une telle virtuosité, et une telle énergie, ça laisse pantois, forcément.

Retrouvez Hargrove sur
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- facebook
- royhargrove.com

jeudi 19 février 2009

Interview Brian J (PIMPS OF JOYTIME)


Bon je vous ai déjà rebattu les oreilles avec The Pimps of Joytime et comment j'avais été bluffée en découvrant leur funky groovy music au Nublu en décembre dernier. J'avais téléchargé (légalement, je rassure tout le monde...) l'album High Steppin' (oct. 2007) direct et passé les jours suivant à m'en délecter. Et puisque je faisais des recherches sur le groupe, j'en avais profité pour solliciter une interview tout aussi direct.

Et là voici enfin... Brian Jay m'a reçue dans son très artsy loft de Bushwick/Williamsburg, au milieu de ses multiples collections (guitares, claviers, chapeaux... l'essence de POJ se trouve dans le home studio de Brian) pour se prêter à l'exercice de l'interview (durant laquelle nous avons, sans surprise, parlé de musique, de NYC, et de politique). De nombreux "cut" plus tard, il m'a également fait une petite impro de clavier.

Ça, c'était en décembre dernier. Leur album Funk Fixes & Remixes qui, comme son nom l'indique, est un album de remixes des titres de High Steppin', venait de sortir, et Jay me disait travailler sur l'opus suivant (que j'ai hâte de découvrir, soit dit en passant). Depuix, le remix de "Bonita" par DJ Vadim tourne sur Radio Nova. A ses côtés, on trouve Nickodemus, Hi-Perspective ou Chico Mann (dont je vous reparlerai très prochainement si j'arrive à aller les voir au Nublu le 5 mars... pour ceux qui n'auraient pas suivi, les Roots sont au Highline Ballroom le même soir. Je déteste quand il y a deux bonnes soirées ou deux bons concerts le même soir, il devrait y avoir une loi contre ça...).

Bref, l'interview est là, je vous laisse faire connaissance avec le pimp des pimps !

lundi 16 février 2009

Vous avez dit "politics" ?

On m'a récemment fait remarquer qu'il serait temps de reparler un peu de politique... Moi, je veux bien, mais j'ai quand même vaguement l'impression que, les élections passées, l'intérêt des français (par "français" j'entends les lecteurs de mon blog, mais j'ai décidé de m'exprimer comme un institut de sondage) pour la chose politique made in usa est un peu retombé.

En plus, c'est quand même mieux quand c'est un lié à la musique, vu que c'est l'objet de ce blog, mais figurez-vous que ce n'est pas si facile de trouver des sujets music & politics (et accessoirement NYC).

Mais bon, à la demande presque générale, un sujet "politique". Enfin, économique en fait. Mais ça, c'est pas vraiment de ma faute, c'est le sujet hype par excellence ces jours-ci.

Et il se trouve qu'à Washington DC, le Congrès a voté le colossal plan de relance économique (hmm, je sens que ça va devenir moins intéressant de passer ses vacances aux States). Du coup, Barack Obama va voyager un peu. Il sera à Denver mardi, afin de promulguer le plan de sauvetage de l'économie (l'idée est de réduire les impôts afin de relancer la consommation, et de financer des projets de construction et de rénovation d'infrastructures afin de créer des emplois).

Le budget est pharamineux : 787 milliards de dollars (et il paraît que ce n'est qu'un début : Timothy Geither, secrétaire au Trésor de l'administration Obama, avait annoncé il y a peu la création d'une structure à capitaux mixtes publics/privés, dotée de 500 milliards de dollars devant servir à reprendre les actifs douteux de certaines banques. Et tout le monde se dit qu'Obama n'évitera pas le retour devant le Congrès pour obtenir plus d'argent).

Mardi, Obama sera à Phoenix, pour présenter ses projets destinés à contrer la crise immobilière. C'est que pas loin de 10 000 familles américaines sombreraient chaque jour dans la pauvreté, et le plan Geithner ne prévoit que 50 milliards pour contrer les saisies immobilières. Avec ça, Citigroup et JP Morgan Chase peuvent toujours essayer de redorer leur blason en proposant des moratoires sur les saisies immobilières...

Et puis jeudi, le président va discuter pognon avec ses voisins canadiens. Pourquoi ? Parce qu'apparemment la survie des usines que les Canadiens exploitent dans l'Ontario dépend pour beaucoup de celle des trois grands constructeurs automobiles de Detroit (General Motors, Ford et Chrysler). Là encore, c'est Geithner qui va s'y coller (en lieu et place d'un so-called "tsar de l'automobile"). Bon, moi les voitures, ça m'ennuie un peu, mais si vous voulez en savoir un peu plus sur comment restructurer le secteur de l'automobile, vous pouvez aller jeter un oeil par là.

Sinon, il paraît qu'Obama va aussi essayer de digérer la bataille politique rangée des dernières semaines dans ses moments de temps libre. Les Républicains s'en sont donné à coeur joie pour saboter le plan de relance, au Sénat comme à la Chambre des Représentants.

Ce qui a fait dire à M. Gibbs (un des portes-parole du Président démocrate) : "Il va continuer à leur tendre la main et il reste optimiste sur le fait que les Républicains vont commencer à la saisir" (Obama, c'est le nouveau Messie). "Recommençons à zéro et asseyons nous ensemble autour d'une table", a déclaré dimanche sur CNN John McCain, adversaire malheureux de M. Obama dans la course à la Maison Blanche, en évoquant les "pires défis auxquels les Etats-Unis sont confrontés" de toute une vie (et McCain, c'est Judas ? Faudra faire attention à pas être treize, autour de cette fameuse table).

Et alors que je termine cet article, une nouvelle recherche sur Google News me donne pile poil ce que je cherchais (ce que je cherchais c'était un truc en rapport avec à la fois la sphère politique et le monde de la musique, histoire d'étudier de plus près ces transactions collusives d'un genre nouveau).

Barack Obama va renvoyer l'ascenceur à Stevie Wonder, qui l'avait soutenu dans sa campagne. Fin février, à l'occasion de festivités célébrant l'histoire afro-américaine, le président remettra au chanteur le prix Gershwin pour l'ensemble de sa carrière. Tout ça se déroulera à la Maison Blanche, et Stevie en profitera pour donner un petit concert (a priori le 25 février, ce qui permettra une diffusion télévisuelle le lendemain).

FYI, j'ai trouvé cette info sur le site de Gala, source que j'avais jusqu'ici négligée... Toutes les excuses et tous mes remerciements à la rédaction de Gala.

Kim Garrison @ Pop In

L'Américaine Kim Garrison jouera ce soir au Pop In, après son compatriote Andy Bilinski. Coup d'envoi des festivités vers 21h !

jeudi 12 février 2009

Telepathe - Dance Mother


Label
: Iamsound/V2-Cooperative Music
Genre : electro, rock, pop
Date de sortie : 26 janvier 2009
Production : David Sitek








Patrie du hip-hop, plaque tournante de l'afrobeat, carrefour du rock alternatif et de la folk urbaine, Brooklyn commence aussi à se spécialiser dans l'électro-rock teintée de tout ce que vous voulez, en témoignent Yeasayers ou Gang Gang Dance. Quelque part dans ce coin, entre primitivisme et technologie (au choix), il faudra dorénavant compter avec Telepathe (prononcer telepaTHY), formé de Busy Gangnes et Melissa Livaudais.

Le duo féminin a, comme de nombreux groupes adeptes du DIY à l'âge de la musique 2.0, creusé son trou sur Internet, en créant un buzz avec leur single naïf et funky "Chromes On It" qui, bien qu'efficace, n'est pas vraiment le sommet du subséquent album, Dance Mother, heureusement.

A l'instar de leurs voisins de GGD (mais en sacrement plus accessible), les deux gamines (on dit ça, on n'en sait rien, on se base sur leur look fluo-kid) mêlent à leur electro-pop des touches de musique world (rythmes et chants aux sonorités ethniques, comme dans "Lights Go Down", qui réussit le tour de force de conjurer en même temps les nappes synthétiques glacées de Goldfrapp) ou de hip-hop destructuré. On passe de l'electro vigoureuse et réjouissante de "So Fine" à l'émotion étrange de "In Your Line" en un battement de coeur et sans se sentir désorienté. C'est qu'à la prod opère un petit génie : le TV On The Radio David Sitek, qui rate rarement son coup (exception qui confirme la règle: Scarlett Johansson).

D'un coup de baguette magique, Sitek a harmonisé le tout, transformant les blips synthétiques en pop à l'état pure (enfin pop avant-gardiste, qu'on soit bien d'accord), conservant juste assez de dissonances pour éviter de tomber dans le sirupeux. Il reste cependant quelques ratés, comme le martial et dramatique "Trilogy", qui semble s'égarer légèrement entre violons enjoués et basse dubstep (et 7 min, c'est long, ceux qui ont tenté le speed dating vous le confirmeront).

Sans compter qu'il y a aussi pas mal de hype derrière tout ça : les deux Brooklinites (maintenant que je connais le nom qui désigne les habitants de Brooklyn, je risque d'en abuser) partagent le label de Little Boots et le merchandising designer de Simian Mobile Disco. Mais ça n'empêche, Gangnes et Livaudais sont certainement capable du meilleur, et si tout va bien, ce dernier devrait pointer son nez dès leur prochain album. Je ne sais pas si leur coup d'essai a fait danser leurs mamans, mais je suis prête à parier que ça fonctionnera avec vous.

Lire la chronique de Gang Gang Dance

mercredi 11 février 2009

A(LIVE) of Night


Hier soir, les Brooklynites (il paraît que c'est comme ça qu'on appelle les habitants de Brooklyn en français) de Crystal Stilts présentaient leur premier opus, Alight of Night, à Mains d'Oeuvres, en première partie de The Chap. Et, sur scène comme dans son iPod, difficile de nier les réminiscences eighties, Jesus & Marie Chain et, surtout, Joy Division.

Alorsaprès, aussi charmant soit-il dans son slim (pas la meilleure invention qui soit, surtout sur les personnes de sexe masculin, et pourtant sur toutes les jambes de rockeux qui se respectent), Brad Hargett n'a pas tout à fait la prestance et le charisme de Ian Curtis. Mais finalement, son attitude détachée colle merveille au ton morne de sa voix, emballée, voire noyée, dans des vagues ondulantes de réverb'. Volontaire ou pas, c'est le roi du shoegazing. A moins que ses yeux ne soient tout simplement fermés. C'est à peine s'il sort de sa torpeur pour les titres les plus "dansants". Derrière lui, le guitariste JB Townsend joue dos au public pendant une bonne moitié du concert, et la batteuse Frankie Rose, s'en donne à coeur joie même si elle semble jouer plus ou moins la même chose pendant chaque chanson, dans un style minimaliste à la Meg White. Le bassiste est là, le clavier est caché derrière un pilier.



Pas nécessairement des bêtes de scène donc, mais ils ont sans doute aussi pâti de la comparaison avec The Chap qui eux, font dans le show survolté (et pas seulement parce que le bassiste est en short et que le batteur est à mi-chemin entre le mormon et le sataniste) mais millimétré.



mardi 10 février 2009

The Pimps of Joytime sur Nova

9:02... Je suis en retard. Je devrais être partie depuis un moment déjà. Mais si ça avait été le cas, j'aurais raté The Pimps of Joytime sur Nova. Le titre qui tourne est "Bonita", remixé par DJ Vadim, que vous pouvez trouver sur leur opus de remixes "Funk Fixes & Remixes".
Et voilà, je suis de bonne humeur pour la journée.

mercredi 4 février 2009

Fires of Rome showcase

Syndrome du poisson rouge, j'ai reçu 15 mails pour m'avertir de ce showcase et ce n'est que maintenant que je pense à écrire ce post...

Donc, better late than never, Andrew Wyatt et ses amis de Fires of Rome sont en showcase à 18h, au Virgin Megastore des Champs-Elysées. Je n'y serai pas mais si quelqu'un y va, je lui serai reconnaissant de me faire savoir si Andrew a toujours de la farine sur la figure et s'il descend de son piedestal pour fendre la foule micro en main.

Enjoy the show !

mardi 3 février 2009

La Mixtape de l'Investiture

Oups, j'avais failli l'oublier celle-là...

Elaborée par DJ Z-Trip pour l'organisation MoveOn.org, le mix de 30 minutes suit la formule habituelle des mixtapes consacrées à Obama : des morceaux de discours du nouveau Président (et cette fois du Dr. Martin Luther King Jr.) sur de la musique (cette fois des titres dansants à souhait)

Et elle se télécharge .

DJ Z-Trip avait déjà fait une première mixtape (Pt. 1, donc), qui se télécharge ici.