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lundi 20 avril 2009

Le printemps, les impôts, les vénézuéliens...

Bon, en termes de printemps, il faudra repasser. La météo à NYC n'est pas des plus clémentes aujourd'hui (après un week-end magnifique, ça fait mal). Mais en termes d'impôts, on est pile poil dans la tendance...

Pas les vôtres (encore que ça ne va pas tarder à arriver aussi). Ceux du Président Barack Obama. Vu le succès de ses mémoires en librairie, c'est sans surprise que les Américains ont appris qu'Obama était millionnaire, même s'il évite d'en faire étalage. On apprend aussi qu'il a payé plus de 850 000 dollars d'impôts, et donné 172 000 dollars à des oeuvres de charité.

Mais pour ceux qui voudraient se pencher plus avant sur sa déclaration d'impôts 2008, il suffit de la télécharger ici (pdf).

Parce qu'en termes de lectures, le Président américain a maintenant ce qu'il faut. Son homologue vénézuélien Hugo Chavez lui a en effet gentiment offert de quoi se distraire pendant son voyage de retour du sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago : Les veines ouvertes de l'Amérique Latine, de l'Uruguayen Edouardo Galeano, un classique de la gauche latino-américaine (1971).

Je ne l'ai pas lu, mais le site web Alternative Internationales décrit l'oeuvre comme une "critique radicale des Etats-Unis et de l'exploitation des richesses latino-américaines. Une oeuvre au lyrisme exacerbé qui a inspiré une génération d'étudiants". Légèrement contestataire, donc. Et prochain best-seller en perspective.

Heureusement, on peut compter sur Gala pour analyser la situation en finesse : "Comme quoi, il n'y a pas que Bo à vouloir mener Barack en bateau et être un brin cabot" (normalement, pour les jeux de mots pourris, je préfère 20minutes, mais sur le site internet, ils n'ont fait que reprendre la dépêche de l'APF). Pour une analyse plus en profondeur, je vous conseillerai plutôt de lire l'article de Continental News.



jeudi 30 octobre 2008

Guy Oseary's "Madonna: Confessions" Signature Party @ DUMBO

Vendredi dernier avait lieu une séance de dédicace du livre Madonna: Confessions par le photographe de sa tournée, Guy Oseary.

Personnellement, j'y suis arrivée par hasard, à la recherche du New York Photo Festival, qui avait en fait eu lieu au mois de mai. Il s'agissait cette fois de la projection du film The Future of Contemporary Photography: The New York Photo Festival 2008 (et je l'aurais su si j'avais pris la peine de lire l'invitation correctement, ce que bien évidemment je n'ai pas fait). Bref, l'événement étant traditionnellement organisé par la superbe librairie The Powerhouse Arena, c'est là que j'ai finalement échoué.

La présence d'un bar m'a mis la puce à l'oreille. Quelque chose se tramait. Ajoutez à cela d'immenses photos de Madonna prises lors de sa tournée 2006, et un DJ qui mixe les tubes (et ils sont nombreux) de la Material Girl à tout va, et vous ferez comme moi le calcul : il s'agissait donc de la séance de dédicace de Guy Oseary, qui a suivi la madone sur les plus de 50 dates qu'elle a assurée lors du Confessions Tour.

Bon, de vous à moi, je ne suis pas une grande fan de Madonna. Gamine, comme tout le monde, j'ai dansé sur Holiday ou Papa Don't Preach, et j'apprécie encore d'écouter ce qu'il conviendra d'appeler les early Madonna. Mais toute une soirée, le son poussé au maximum ? Sans l'open bar, et malgré la qualité incontestable de l'éventail de livres proposé par la boutique, je n'aurais sans doute pas tenu 15 minutes.

Le livre d'Oseary en lui-même me semble présenter peu d'intérêt pour un non-fan. Pas que les photos ne soient pas esthétiques - la mise en page en revanche est d'un goût douteux. Mais surtout, pfff, à part révéler ce que tous les magazines du monde nous ont appris depuis longtemps (oui, elle est bien conservée ; oui, elle peut se permettre de se trimballer en short à paillettes, ce qui ne l'empêche pas d'être vaguement ridicule), ben c'est juste bof. Ce qui n'a pas empêché une foule bigarrée de faire la queue pour son exemplaire estampillé de la signature de l'artiste.

Allez comprendre. J'en ai quand même profité pour faire quelques acquisitions non-related to Madonna, dont le très intéressant Legends of the Chelsea Hotel d'Ed Hamilton.

Ah oui, et pour les non-initiés, DUMBO signifie Down Under the Manhattan Bridge Overpass et est un quartier arty de Brooklyn.

jeudi 16 octobre 2008

The Chelsea Hotel

Réputé dans le monde entier, le Chelsea Hotel est une véritable institution new-yorkaise.

Construit comme un luxueux immeuble de résidence coopérative pour artistes en 1883, et ouvert l'année d'après, le Chelsea Hotel perdra très vite ce statut. Le bâtiment fût vendu et établi en hôtel conventionnel dès 1905, hôtel qui devait quand même voire passer Sarah Bernhardt (qui, paraît-il, dormait dans un cercueil) ou Mark Twain. La légende du Chelsea Hotel devait naître rapidement, et la renommée et le talents de ses nombreux invités et résidents, ainsi que leurs innombrables frasques devaient permettre au lieu de conserver son aura de sulfureuse créativité.

Aujourd'hui encore, quelques artistes privilégiés continuent d'y vivre, alors même que la grande majorité des visiteurs sont des touristes à la recherche d'un New York en voie de disparition.

Les nombreuses toiles parant la somptueuse cage d'escaliers, et d'ailleurs chaque pan de mur dans toute la batisse, sont autant de témoignages des artistes ayant un jour posé leurs bagages au Chelsea Hotel. Il y a également les plaques commémoratives ornant la façade de l'immeuble, mais c'est tout de suite plus conventionnel.



Au fil des ans, le Chelsea Hotel a ainsi vu passer Bob Dylan, qui en trois ans de vie au Chelsea, y composa de nombreuses chansons, dont Sad Eyes Lady of the Lowlands, le beat-poète Allen Ginsberg et son éternel acolyte Jack Kerouac, le troisième mousquetaire William Burroughs y ayant pour sa part écrit son splendide Festin Nu. Au rayon musique, l'hôtel a également accueilli sur des périodes plus ou moins longues, Jimi Hendrix, le Grateful Dead, Leonard Cohen, qui immortalisa son séjour et sa rencontre buccale avec Janis Joplin en y composant Chelsea Hotel No 2, Patti Smith, Iggy Pop ou Dee Dee Ramone. Madonna, enfin, y séjourna au début des années 80, et y revint quelques temps plus tard pour les photos de son sulfureux best-seller Sex, prises dans la chambre 822. Plus récemment, Ryan Adams (à ne pas confondre avec Bryan Adams), Rufus Wainwright, Keren Ann, ou Marianne Faithfull sont également venus chercher l'inspiration au Chelsea. Le rayon littérature n'est pas moins imposant puisque outre la trinité beat pré-citée, le Chelsea Hotel a vu Arthur C. Clarke écrire son 2001 : l'Odyssée de l'Espace. Citons encore Arthur Miller (pré- et post-Marylin), les artistes Jasper Johns et Julian Schnabel, ainsi qu'un bon nombre des stars warholiennes, Nico et Edie Sedgwick en tête, dont certaines apparaissent dans son film Chelsea Girl, ou Abel Ferrara.

Certains y trouvèrent la mort, à l'instar de l'écrivain Dylan Thomas (1953), qui devait s'y écrouler après avoir abusé du whisky (18, paraît-il) à la White Horse Tavern, ou Nancy Spungen (1978), poignardée à mort par son Sid Vicious de boyfriend (encore que ce point n'est pas tout à fait établi, celui-ci s'étant suicidé quelques mois plus tard).

Quant à moi, c'est de la chambre de Janis Joplin (ou tout du moins d'une partie, les luxueuses suites ayant depuis longtemps été transformées en studios) que j'ai pu apprécier l'ambiance du lieu.




La playlist du Chelsea Hotel :

- Bob Dylan - Sad Eyed Lady of the Lowlands
- Jefferson Airplane - Third Week in the Chelsea
- Leonard Cohen - Chelsea Hotel No 2
- Nico - Chelsea Girls
- Joni Mitchell - Chelsea Morning
- Keren Ann - Chelsea Burns
- Ryan Adams - Hotel Chelsea Nights
- Jeffrey Lewis - The Chelsea Hotel Oral Sex Song


Update 28 octobre

On notera que l'écrivain Ed Hamilton, contributeur du blog sur le Chelsea Hotel depuis que ce dernier existe et auteur de mon actuel livre de chevet, Legends of the Chelsea Hotel - Living with Artists and Outlaws of New York's Rebel Mecca, y vit encore.