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mardi 14 juillet 2009

Mos Def - The Ecstatic

label: downtown
genre: hip hop, rap
date de sortie: 9 juin 2009









Mos Def
est extatique, et il y a de quoi : avec son dernier opus, il se refait une image, mise à mal par ses essais précédents, qui s'étaient révélés inégaux et décevants malgré la présence de quelques beaux titres (après, il paraît que c'était une stratégie pour se faire virer de son label... allez savoir).

L'opus s'ouvre sur "Supermagic", qui a comme un air de déjà-entendu... Oh, c'est un sample du "Ince Ince" de Selda Bağcan (1974), utilisé par Oh No sur son single "Heavy" (Oh No Oxperiment, 2007). Ce n'est sans doute pas un hasard, puisque une bonne partie de la joyeuse équipe de magiciens soniques de Stones Throw (Madlib, feu J Dilla, Georgia Ann Muldrow et, bien entendu, Oh No) ont produit près de la moitié de l'opus.

Def a privilégié l'enchaînement de titres courts, au rythme balancé, faisant fi de la structure couplet-refrain-couplet. Son propos est ainsi clair, concis. Les beats orageux accentuent la charge politique des paroles. La seule exception est "Pretty Dancer" qui en apparaît comme le point faible de l'opus, malgré le travail funky de Madlib.

Mais le reste d'Ecstatic fait bien vite oublier ce petit accident de parcours. Pretty Flaco chantonne en espagnol sur un "No Hay Nada Mas" brûlant, gorgé de rythmes latins conconctés par Preservation ; la patte du Beat Conducta (in India) se retrouve sur "Auditorium", qui frise la perfection ; Def nous a même mis une chouette ballade dans le lot, Pistola, gorgée de funk, de soul et de jazz (merci, Oh No). Petit moment de fierté nationale avec "The Embassy" qui voit le DJ et producteur de house français Mr. Flash (Ed Banger) conconter un paysage sonore en forme d'écrin pour le flow leste de Mos Def (Bousquet signe également la production de "Life in Marvelous Time" et de "Worker's Comp").

Tout au long des 16 titres que comptent l'album, Mighty Mos apparaît libéré, et empreint d'une spontanéité qu'on avait crue perdue depuis ses débuts en solo avec Black On Both Sides, il y a 10 ans de cela. Ecstatic est sans contexte son meilleur disque depuis, et jusque là un des meilleurs opus de hip hop de l'année.

liens :
- le myspace de Mos Def
- le myspace de Black Star (Def & Kweli, en featuring sur The Ecstatic)

lundi 29 juin 2009

Dirty Projectors - Bitte Orca

Label : Domino
Genre : indie rock
Date de sortie : 9 juin 2009









Depuis Rise Above (2007), opus composé de chansons des Black Flag recomposées de mémoire, le nom de Dirty Projectors est sur toutes les lèvres. On murmure au génie, on cite Animal Collective, David Byrne (avec qui le groupe de Brooklyn a d'ailleurs participé au projet Dark Was The Night). L'heure de la reconnaissance avait enfin sonné.

Car jusque là, la formation menée par David Longstreth souffrait d'un léger problème : leur magistrale démonstration de musique intelligente les rendait assez antipathiques. Avec Rise Above, Longstreth avait commencé à mettre un peu d'eau dans son vin. Bitte Orca enfonce le clou.

N'allez pas croire que la formule soit magistralement différente : les arrangements restent savamment intriqués, et les voix de Longstreth, Amber Coffman et Angel Deradoorian suivent sans sourciller ces orchestrations en forme de montagnes russes. Il y a des relents de prétention, peut-être dus au master en composition musicale de Longstreth, mais l'apparente excentricité de la musique de Dirty Projectors n'empêche pas une réelle accessibilité. Les brooklynites sont dans l'exploration sonique, jouent la carte de l'imprévisibilité en passant du math rock aux arpèges enlevés, mais la virtuosité dont ils font preuve n'exclue pas une fraîcheur pop qui leur manquait peut-être jusqu'à présent (fort de son statut de compositeur moderne, Longstreth avait tendance à passer allègrement de la créativité suprême à l'inaudibilité totale... et si l'IRCAM aurait pu voir en lui un collègue émérite, cela rendait l'écoute parfois difficile).



Des cordes carillonnantes de "Cannibal Resources" à l'ondoyante conclusion de "Fluorescent Half-Dome" en passant par la Velvetienne ballade "Two Doves" et les accents indo-R&B de "Stillness Is The Move", l'album d'écoute d'une traite en déroulant virtuosité instrumentale et songwriting acéré. Le mieux est encore de s'installer confortablement, de mettre son casque et et de fermer les yeux. "L'immobilité est le mouvement"...

Alors pas de doute, les Dirty Projectors signent là leur opus le plus abouti, le plus brillant, et sans aucun doute le plus accessible. On irait presque jusqu'à parler de chef-d'oeuvre, mais le temps estival pousse à l'optimisme et on a envie de croire que Bitte Orca n'est que le premier d'une longue suite d'albums époustouflants.

dimanche 21 juin 2009

Interview Jay Hammond (TRIPPERS & ASKERS)





Ce qu'il y a de bien à New York, c'est que chaque sortie représente l'occasion de découvrir à la fois un endroit qui déchire et un groupe qui dépote. Bon alors j'avais déjà été au Monkey Town, bar-restaurant-lieu artistique alternatif de Brooklyn, qui, outre une carte très alléchante, propose à ses clients de se sustenter confortablement installés sur des banquettes (oui, c'est possible de manger à moitié allongé, et oui les orgies romaines devaient être plutôt sympathiques) tout en profitant de concerts, projections vidéo sur les écrans couvrant les quatre murs de la salle, ou happenings en tout genre.

Mais ce soir là, le 23 mai dernier, j'y allais pour découvrir Trippers and Askers, formation brooklynite menée par le singer-songwriter Jay Hammond. Leur myspace était un peu avare d'information, mais l'unique chanson, Anna, m'avait charmée. Folk légère et gracile, arrangements délicats, voix aérienne, si le reste du répertoire du groupe était à l'image de cette chanson, le concert promettait d'être un instant magique.

Et magie il y a eu. Jay et ses camarades ont mis leur public en état d'apesanteur. A l'instar des images projetées sur les murs, la musique de Jay ondule, et emporte l'auditeur telle une douce vague sur le sable tandis que le hammered dulcimer égrenne ses notes comme des gouttes de pluie. Mais oui, tout à fait, il y a de l'eau dans la musique de Trippers & Askers.

La douceur des compositions et les arpèges de guitares évoque une tournure folk à laquelle on aurait cependant tort de se fier. Les instrus sont recherchées, contrebasse, batterie, hammered dulcimer forment des nappes venant s'envelopper les unes les autres avec ça et là, d'infimes et subtiles ruptures de rythmes venant faire tressailler l'apparente harmonie de l'ensemble. Le garçon a longuement étudié le jazz, et ne l'a pas oublié.



Alors peut-être pas le concert idéal pour booster les énergies un samedi soir, mais la bande son idéale d'un moment d'évasion.



Jay Hammond a, comme tant d'autres, trouvé l'inspiration à Brooklyn, NY. Il y a aussi trouvé un label, Outlaws of the Border, qui devrait bientôt faire parler de lui dans nos contrées. Pourquoi ? Parce qu'Outlaws of the Border est une structure hybride fondée par un Français, Gautier, et son épouse américaine. Parce qu'Outlaws of the Border est aussi une marque de vêtements branchés, et fait d'autres choses encore mais ça devient compliqué à expliquer. Parce qu'Outlaws of the Border a également pris sous son aile de prometteurs groupes français : Monsieur Morphée (électro dark, tendance indus), et surtout Sally Jenko (rock, tendance TV On The Radio).

Et pour les assoiffés d'informations:

- le myspace du frère de Jay, Michael, qui joue lui aussi une pop folk aérienne (Summer Brooklyn), mais qui semble s'intéresser de près aux techniques électroniques (Princeton Laptop Orchestra, anyone?)

- le myspace d'Oaken A, duo formé de, oh surprise, Jay et Michael Hammond, qui confirme l'assertion ci-dessus, et mêle harmonieusement musique analogique et électronique.

- le myspace d'un autre groupe new-yorkais signé Ootb, le tout doux Lark & Sorrel, petites soeurs de The Innocent Mission tendance Au Revoir Simone

- un bel article de Time Out NYC sur la collection Outlaws of the Border

"Trippers and askers surround me, People I meet, the effect upon me of my early life or the ward and city I live in, or the nation, The latest dates, discoveries, inventions, societies, authors old and new, My dinner, dress, associates, looks, compliments, dues, The real or fancied indifference of some man or woman I love, The sickness of one of my folks or of myself, or ill-doing or loss or lack of money, or depressions or exaltations, Battles, the horrors of fratricidal war, the fever of doubtful news, the fitful events; These come to me days and nights and go from me again, But they are not the Me myself. Apart from the pulling and hauling stands what I am, Stands amused, complacent, compassionating, idle, unitary, Looks down, is erect, or bends an arm on an impalpable certain rest, Looking with side-curved head curious what will come next, Both in and out of the game and watching and wondering at it. Backward I see in my own days where I sweated through fog with linguists and contenders, I have no mockings or arguments, I witness and wait. " Walt Whitman (Song of Myself)

samedi 16 mai 2009

Interview BILL MALCHOW

Alors, ça fait plus d'un mois que j'ai réalisé cette interview de Bill Malchow, après l'avoir vu en concert au National Underground et dansé jusqu'à ce que mes pieds déclarent forfait... Là voilà enfin ! L'entretien s'est déroulé à Barbès, petit bar-salle de concert de Park Slope, Brooklyn. Etant donné le nom de l'endroit, on ne s'étonnera pas qu'il appartienne à deux musiciens français, et qu'on puisse y boire un Ricard à $6.



La musique de Malchow fleure bon les nuits endiablées, la ville chaude et moite, et le rhum frelaté de la Nouvelle Orléans. Malchow a précédemment enregistré un album, Live In Brooklyn, que vous pouvez écouter (et en profiter pour télécharger quelques morceaux, en tout légalité - f**k you, hadopi) ici.

Liens:
- le site de Bill Malchow
- le myspace de Bill Malchow

dimanche 3 mai 2009

Interview Clare Muldaur (CLARE & THE REASONS)

(Interview est un bien grand mot. Le temps manquait eu groupe, en pleine session d'enregistrement de leur deuxième album avant de repartir en tournée. Aussi l'interview s'est-elle faite par mail, ce qui simplifie la mise en forme et la traduction mais manque singulièrement d'échange. L'exercice est de fait véritablement frustrant, et on espère bien rattraper cela une prochaine fois. Cela dit, une petite louche de plus sur le cas Clare & The Reasons ne peut pas faire de mal...)

La France a découvert la charmante Clare Muldaur et ses acolytes, The Reasons, avec leur premier opus, The Movie, tout en douces mélodies aux accents chauds et romantiques, au charme désuet incontestable. De sa voix légère et sucrée, la New-Yorkaise nous replonge dans les années 30, à moins que ce ne soient les années 50, au cœur d'un cabaret à l'atmosphère feutrée...

Par son père Geoff Muldaur (interprète de la chanson du film Brazil de Terry Gilliam), la jeune Clare a rencontré Sam Cooke, Bessie Smith et Mildred Bailey, une expérience qu'elle chérit encore aujourd'hui. Ça a été une formidable expérience de les écouter, et d'être exposée à autant de sincérité, de simplicité et de talent pur à un si jeune âge. Ils tiennent toujours une grande grande place dans mon esprit et dans mon monde musical."


A l'époque, elle écoutait beaucoup ces artistes et de musique black américaine old school en général, ainsi que les Beatles, Harry Nilsson ou les Beach Boys. C'est peut-être pour cela que la musique de Clare & The Reasons trouve si parfaitement sa place entre pop symphonique, orchestrations rétro emplies de coolitude, et folk sensible et aérien. Quant aux accents jazzy que nous croyions déceler... la jeune femme réfute toute orientation jazz. "Je crois que ce qui vous donne cette impression est ma voix. Mais je ne pense pas que nous jouions du jazz. Nos chansons sont très structurées, les arrangements très importants. Il n'y a pas vraiment de place à l'improvisation". Les instrumentations sont en effet léchées et méticuleuses : cordes vibrantes, clavecins délicats, scie musicale éthérée, pianos enlevés... Olivier Manchon (l'époux de Clare Muldaur à la ville), Ian Hampton, Christopher Hoffman, Beth Meyers, Greg Ritchie et Bob Hart (les Reasons, donc) ne sont pas des musiciens du dimanche. Ajoutez leur, en special guests, le prolifique Sufjan Stevens et le légendaire Van Dyke Parks, et vous comprendrez mieux l'orchestration sur mesure dont Muldaur nous faisait part.

Et si de nombreuses images vous traversent l'esprit à l'écoute de l'opus, c'est dans doute parce Muldaur concoît la musique de manière assez visuelle. "Pour moi, d'une certaines façons, tous les sens sont reliés. Nous avons apporté un côté visuel aux concerts pour offrir encore plus au public, et puis ça nous permet de dramatiser le décor avec les lumières et tout ça, ce qui est toujours excitant !".

Il en va de même pour l'artwork de The Movie, véritable démonstration d'humour pince-sans-rire (tongue-in-cheek, comme on dit ici). "Si nous étions des détectives dans un vieux film, nous serions du genre à être vraiment nuls !".

Reste que les vieux films collent à Muldaur, qui voudrait traverser le monde en chantant sur la main de King Kong et admet un penchant prononcé pour Truffaut et Tati, comme un gant. Plus New York, New York que Les Vacances de Monsieur Hulot, cependant...

"Le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais".

Si la chanson "Alphabet City" était purement fictionnelle, la chanteuse avoue un profond attachement à la Grosse Pomme. "Alphabet City ne représente pas grand chose pour moi en réalité, mais il y a de nombreux quartiers que j'adore, y compris mon quartier, Ditmas Park. C'est un coin intéressant, plein de maisons victoriennes. Une facette différente de Brooklyn. Je crois que le fait de vivre à New York affecte tout ce que je fais. Le mode de vie ici a un impact assez fort (les odeurs aussi sont assez fortes, d'ailleurs...) !

Il n'y a aucun autre endroit comme New York
. C'est pour ça qu'autant de gens viennent ici et se tuent à la tâche pour payer leur loyer, et tombent amoureux de cette lutte permanente !
"

Nothing like New York ? Peut-être que si... Muldaur est mariée à un français, et Paris semble tenir une place de choix dans son coeur.


"Je suis une grande fan d'Obama !"

Ceux qui ont vu Clare & The Reasons en concert avant les élections présidentielles américaines de novembre dernier se souviendront sans doute du "Obama Over The Rainbow", magistrale démonstration du soutien du groupe au candidat démocrate. Muldaur a toujours été passionnée par la politique. "Mais je ne pense pas être qualifiée pour aller jusqu'à écrire sur le sujet. Cela dit, je suis curieuse, j'essaie de me tenir au courant et je suis toujours prête à en discuter avec des amis autour d'un bon repas et d'un verre de vin !".

Le soir des élections, le groupe de produisait à Détroit, qui subissait déjà de plein fouet les effets de la récession. "C'était extraordinaire d'être là-bas et de voir Barack Obama élu. Les gens ont vraiment besoin de lui, à Détroit... J'étais tout simplement extatique !".

The Movie, épisode 2...

Le nouvel opus des New-Yorkais est dans la boîte. Enregistré en février/mars, il sera, du propre aveu de Muldaur, plus enjoué, moins languide que The Movie. "Nous avons quelques chansons sur les abeilles. C'est toujours marrant de chanter sur les abeilles."

Dire qu'on a hâte d'écouter le résultat est un doux euphémisme... En attendant, on se délectera du nouvel album de Julia Haltigan & The Hooligans, qui conjure une Amérique quelque peu différente, mais toute aussi surranée.

Liens:
- le myspace de Clare & The Reasons
- le facebook de Clare & The Reasons

mardi 14 avril 2009

Au Revoir Simone's secret show @ Union Pool

Et voilà, juste quand je me plaignais de ne pas avoir assez de musiciennes à NYC, il en pleut.

Il y aurait dû y avoir une interview et une vidéo. Finalement, pas de vidéo, et l'interview sera pour plus tard. Reste le secret show, dont les filles d'Au Revoir Simone ont fait leur spécialité (ceux présents au secret show parisien au mois de février dernier au Point Ephémère, en compagnie de Konki Duet, qui, à ce propos, jouent le 21 avril aux Disquaires, allez-y, savent de quoi je parle... Hmm. Trop d'incise tue l'incise.).

Et donc, le secret show. Il avait lieu à Union Pool, autre bar de Brooklyn comme on n'en trouve qu'à Brooklyn (enfin, à Manhattan, aussi), un de ces endroits où ils passent du Johnny Cash sans complexe. Le bar était autrefois un magasin de fourniture de piscine, et le spacieux patio extérieur permet les barbecues en été. La salle de concert, elle, rappelle à la fois la Flèche d'Or (le large cadre doré venant circonscrir la scène, sans doute) et la salle à manger d'un château écossais (les tapisseries à rayures et les lustres antiques, sans doute).

Le show est un peu cahotique, ça sent le rodage avant la grande tournée, qui démarre à Paris le 18 avril, au festival les Femmes s'en Mêlent. Mais Annie, Erika et Heather sont trop mignonnes pour qu'on leur en veuille. Et puis le public leur est acquis, elles jouent à domicile. Elles dévoilent lentement les chansons de leur prochain album, Still Night, Still Light, qui promet de beaux moments d'electro-pop tranquille.

La formule n'a guère changé, si ce n'est qu'Heather s'est mise aux cymbales. A la cymbale, plus précisément, offerte par ses copines et sortie du placard pour le nouvel opus. Bonne idée, le son organique de l'instrument épouse parfaitement les mélodies électroniques du groupe et dramatise leur musique toute en légèreté. Les filles s'éclatent, jettent des CDs dans le public (s'excusent d'avoir failli en éborgner certains), égrénent leurs douces ritournelles en se jetant des regards complices, marient leurs voix suaves et tapotent leurs claviers. Dehors, il fait nuit, mais il y a de la lumière.

Le nouvel album du trio brooklynite sera disponible dans les bacs le 19 mai (probablement plus tôt en France, d'après le site internet du groupe).

Liens:
- le myspace d'Au Revoir Simone
- le website d'Au Revoir Simone

dimanche 12 avril 2009

Interview TOBY GOODSHANK

On avait découvert Toby Goodshank au Mercury Lounge, en première partie de ses amis d'Herman Dune, et appris quelques infos supplémentaires grâce à Wikipedia (l'histoire des Moldy Peaches, tout ça... ça vous revient ?).

Bref, il fallait en savoir un peu plus sur le garçon, et c'est pour ça qu'on s'est donné rendez-vous dans un bar comme on n'en trouve qu'à New York (enfin, à Bushwick, Brooklyn, plus précisément), le Goodbye Blue Monday. Café, bar, salle de concert, antiquaire, galerie, énorme bric à brac (dont une collection de vinyles de malade, background idéal pour l'interview), l'endroit est définitivement multifonctions, ne ressemble à rien d'autre, et doit donner du fil à retordre à la femme de ménage. Il y avait même un barbecue visiblement improvisé dans la cour menant à la deuxième scène, semi-extérieure, qui sert aussi de salle de ciné. Bref, un chouette endroit, où la bière ne coûte pas un bras, mais où il faut quand même avoir son I.D. D'ailleurs, Le Goodbye Blue Monday est tellement chouette que sur leur myspace, ils streament live tous leurs concerts (si, si, TOUS. "Every show, every day"). Un jour, il faudra que j'y aille pour un concert, ce serait pas mal...


Euh, sinon, pour en revenir à Toby (que je remercie pour m'avoir fait découvrir cet endroit), bah, voilà l'interview, qui nous aura permis d'éclaircir certains points, comme le fait que sa chevelure et sa barbichette doivent plus à Metallica qu'à D'Artagnan... Different country, different culture... Sinon Toby aime Radiohead (il a tenu à ce que je le souligne, il avait oublié d'en parler pendant l'interview), mais n'aime pas le turducken (si j'ai bien compris, le turducken est une dinde, farcie d'un canard, lui-même farci d'un poulet... ou, si vous préférez, un poulet dans un canard, dans une dinde - si j'en trouve un jour, je vous ferai part de mes impressions...). Plein de choses, je vous dis...



On en a également appris un peu plus sur son autre talent, le dessin. J'ai eu l'infime plaisir de feuilleter son sketch book, qui regorgent de dessins d'une infime précision, et d'une créativité hallucinante. C'est bizarre, naïf, inquiétant, et vous pouvez vous aussi jeter un oeil dans son carnet de dessins, en cliquant ici.

lundi 16 mars 2009

Tahiti Boy & The Palmtree Family @ Zebulon

Quoi de mieux qu'un petit concert dans un café de Brooklyn par un dimanche soir un peu frisquet ? Probablement un petit concert dans le bar en bas de chez soi, mais Tahiti Boy et ses petits amis de la Palmtree Family n'y jouaient pas. Donc il a bien fallu mettre écharpe, gants et bonnet et se bouger jusqu'à Brooklyn. Pour ceux qui ne connaissent pas Tahiti Boy, il ne s'agit pas du copain de Crusty le Clown, mais d'un groupe pop made in France, qui chante en anglais. D'ailleurs, Tahiti Boy a tellement roulé sa bosse de ce côté-ci de l'Atlantique qu'il a eu l'occasion de collaborer avec (entre autres) Tunde de TV On The Radio (avec qui il jouera d'ailleurs mardi prochain au Piano's).

Je découvre le Zebulon, petit café-concert sympathique aux lumières tamisées (tellement tamisées que vous allez devoir vous contenter du son). Les patrons sont deux français expatriés à NYC depuis quelques années. Avant le concert, ils passent un album d'Arno (pas forcément judicieux pour mettre l'ambiance, cela dit) et diffusent un film en noir et blanc sur le mur derrière la scène, qui servira de seul éclairage pour le concert. Tahiti Boy et ses amis prennent leur temps pour s'installer, mais comme ils sont nombreux, on les excuse. Bref, un (très) rapide aperçu de la performance de nos petits français...



On a beau être à NYC, parfois, une soirée 100% frenchie, ça peut être sympa. Evidemment, on peste contre tous ces français autour de nous, qui n'ont visiblement rien d'autre à foutre que de parler français, dans des bars tenus par des français, le soir ou un groupe de français passe en concert. Font chier ces français, quand même...

samedi 7 mars 2009

Music Everywhere

Fredo Viola @ Stain Bar


L'événement était tellement confidentiel que j'ai failli le rater. C'est donc à la dernière minute que mes plans pour ma soirée de vendredi ont changé, et que je me suis rendue au Stain Bar à Brooklyn pour voir Fredo Viola.

Fredo n'a pas la même renommée aux Etats-Unis qu'en France. Et, comme il est encore en train de réfléchir à la façon d'aborder les performances live, Fredo n'a pas vraiment travaillé à promouvoir l'événement. C'est parfait, il chantera juste pour nous. Je me dis qu'on a bien de la chance de le voir dans de telles conditions, j'ai presque l'impression qu'il est venu chanter dans mon salon (si mon salon faisait 80 m2 et avait 5m de hauteur sous plafond, ce qui n'est pas le cas, ni à NYC, ni à Paris. Encore moins à Paris).

Le revers de la médaille, c'est que la sonorisation est à peu près la même que dans mon salon. En pire peut-être. Difficile d'entendre la voix de Fredo, ce qui est quand même bien dommage. Il est accompagné d'Erik Schoster, a.k.a He Can Jog, qui joue du mac, de la lap steel (enfin je crois), et du rasoir électrique, entre autres choses. Le potentiel des deux gaillards ainsi réuni est énorme mais mon dieu que le son est mauvais ! J'essaie de me mettre au fond, j'essaie devant, rien à faire. Soit on n'entend pas la musique, soit on n'entend pas la voix. Dans tous les cas, on entend très bien les conversations qui se poursuivre à droite et à gauche. Il va falloir faire avec.

Malgré tout, Fredo et Erik nous ont offert un magnifique moment de musique, que je vais essayer de vous faire partager. Dès que j'aurais compris comment importer les films de ma nouvelle caméra JVC dans Final Cut (une possibilité de me faire rémunérer pour cette petite page de publicité?).

Retrouvez Fredo sur
- myspace
- facebook
- fredoviola.com
- theturn.tv


Frankie Knuckles @ Webster Hall


Je ne dirai jamais assez combien je déteste cet endroit. Je n'y étais allée qu'une fois, en octobre, pour voir Carl Cox et, malgré un mix mémorable, entre la fouille poussée à l'entrée, l'amabilité restreinte du personnel, le parkage des fumeurs dans l'enclos à bétail à l'extérieur, le vol qualifié pratiqué au vestiaire, je m'étais dit que je n'y remettrai jamais les pieds.

Mais bon, Frankie Knuckles est Frankie Knuckles, et s'il joue au Webster Hall, eh bien allons au Webster Hall (et puis j'étais sur la guest list, tout de suite ça fait relativiser). Originaire de NYC, c'est à Chicago que Knuckles a trouvé le succès qu'on lui connaît, en participant activement à l'explosion de la house dans les années 80. Pas pour rien qu'on l'appelle le "Godfather of House", j'imagine. Et donc, forcément, Webster Hall ou pas, un moment de house aux accents historiques...

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- fkalways.com



Roy Hargrove @ Village Vanguard


Et dimanche soir, j'ai découvert l'historique Village Vanguard, haut lieu du jazz à New york depuis plus de 70 ans. Roy Hargrove y jouait depuis quelques jours, et là encore, on a bien failli le rater. Le VV est un endroit magique, exact en tout point à l'idée qu'on peut se faire d'un club de jazz de l'époque. Quant à Hargrove et ses accolytes (Justin Robinson au sax' alto, Jonathan Batiste au piano, Dwayne Burno à la contrebasse et Montez Coleman à la batterie), ils ont été brillants du début à la fin. Dès l'entrée en scène du quintet, le public est happé par une sorte d'électricité presque palpable dans l'air. Une telle virtuosité, et une telle énergie, ça laisse pantois, forcément.

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- facebook
- royhargrove.com

jeudi 19 février 2009

Interview Brian J (PIMPS OF JOYTIME)


Bon je vous ai déjà rebattu les oreilles avec The Pimps of Joytime et comment j'avais été bluffée en découvrant leur funky groovy music au Nublu en décembre dernier. J'avais téléchargé (légalement, je rassure tout le monde...) l'album High Steppin' (oct. 2007) direct et passé les jours suivant à m'en délecter. Et puisque je faisais des recherches sur le groupe, j'en avais profité pour solliciter une interview tout aussi direct.

Et là voici enfin... Brian Jay m'a reçue dans son très artsy loft de Bushwick/Williamsburg, au milieu de ses multiples collections (guitares, claviers, chapeaux... l'essence de POJ se trouve dans le home studio de Brian) pour se prêter à l'exercice de l'interview (durant laquelle nous avons, sans surprise, parlé de musique, de NYC, et de politique). De nombreux "cut" plus tard, il m'a également fait une petite impro de clavier.

Ça, c'était en décembre dernier. Leur album Funk Fixes & Remixes qui, comme son nom l'indique, est un album de remixes des titres de High Steppin', venait de sortir, et Jay me disait travailler sur l'opus suivant (que j'ai hâte de découvrir, soit dit en passant). Depuix, le remix de "Bonita" par DJ Vadim tourne sur Radio Nova. A ses côtés, on trouve Nickodemus, Hi-Perspective ou Chico Mann (dont je vous reparlerai très prochainement si j'arrive à aller les voir au Nublu le 5 mars... pour ceux qui n'auraient pas suivi, les Roots sont au Highline Ballroom le même soir. Je déteste quand il y a deux bonnes soirées ou deux bons concerts le même soir, il devrait y avoir une loi contre ça...).

Bref, l'interview est là, je vous laisse faire connaissance avec le pimp des pimps !

jeudi 12 février 2009

Telepathe - Dance Mother


Label
: Iamsound/V2-Cooperative Music
Genre : electro, rock, pop
Date de sortie : 26 janvier 2009
Production : David Sitek








Patrie du hip-hop, plaque tournante de l'afrobeat, carrefour du rock alternatif et de la folk urbaine, Brooklyn commence aussi à se spécialiser dans l'électro-rock teintée de tout ce que vous voulez, en témoignent Yeasayers ou Gang Gang Dance. Quelque part dans ce coin, entre primitivisme et technologie (au choix), il faudra dorénavant compter avec Telepathe (prononcer telepaTHY), formé de Busy Gangnes et Melissa Livaudais.

Le duo féminin a, comme de nombreux groupes adeptes du DIY à l'âge de la musique 2.0, creusé son trou sur Internet, en créant un buzz avec leur single naïf et funky "Chromes On It" qui, bien qu'efficace, n'est pas vraiment le sommet du subséquent album, Dance Mother, heureusement.

A l'instar de leurs voisins de GGD (mais en sacrement plus accessible), les deux gamines (on dit ça, on n'en sait rien, on se base sur leur look fluo-kid) mêlent à leur electro-pop des touches de musique world (rythmes et chants aux sonorités ethniques, comme dans "Lights Go Down", qui réussit le tour de force de conjurer en même temps les nappes synthétiques glacées de Goldfrapp) ou de hip-hop destructuré. On passe de l'electro vigoureuse et réjouissante de "So Fine" à l'émotion étrange de "In Your Line" en un battement de coeur et sans se sentir désorienté. C'est qu'à la prod opère un petit génie : le TV On The Radio David Sitek, qui rate rarement son coup (exception qui confirme la règle: Scarlett Johansson).

D'un coup de baguette magique, Sitek a harmonisé le tout, transformant les blips synthétiques en pop à l'état pure (enfin pop avant-gardiste, qu'on soit bien d'accord), conservant juste assez de dissonances pour éviter de tomber dans le sirupeux. Il reste cependant quelques ratés, comme le martial et dramatique "Trilogy", qui semble s'égarer légèrement entre violons enjoués et basse dubstep (et 7 min, c'est long, ceux qui ont tenté le speed dating vous le confirmeront).

Sans compter qu'il y a aussi pas mal de hype derrière tout ça : les deux Brooklinites (maintenant que je connais le nom qui désigne les habitants de Brooklyn, je risque d'en abuser) partagent le label de Little Boots et le merchandising designer de Simian Mobile Disco. Mais ça n'empêche, Gangnes et Livaudais sont certainement capable du meilleur, et si tout va bien, ce dernier devrait pointer son nez dès leur prochain album. Je ne sais pas si leur coup d'essai a fait danser leurs mamans, mais je suis prête à parier que ça fonctionnera avec vous.

Lire la chronique de Gang Gang Dance

lundi 12 janvier 2009

Gang Gang Dance vs. Crystal Stilts

Mieux vaut tard que jamais. Deux opus auraient largement pu trouver leur place dans les NYC Favorites 2008 : Saint Dymphna, de Gang Gang Dance, et Alight of Night, de Crystal Stilts. Je n'ai écouté le deuxième que récemment (en 2009, donc) et, si j'avais pu apprécier le premier dès l'automne dernier, sa provenance new-yorkaise m'avait jusque là échappée.

Je vais donc essayer de réparer ça comme je peux, en consacrant aux deux formations mes premières chroniques de l'année 2009.
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Gang Gang Dance - Saint Dymphna

Le dernier opus de GGD est sorti chez Warp, et c'est déjà en dire beaucoup. Originaire de Brooklyn, le quatuor a largement étendu sa palette sonique depuis le prometteur God's Money (2005). Étonnamment bien nommé (Saint Dymphna est, comme me l'apprend mon éternel ami Wikipedia, la sainte patronne des déséquilibrés, des malades mentales, des fugueurs, en gros des outsiders et des sujets tabous, ainsi que, curieusement, des familles heureuses, allez comprendre), l'opus est une véritable séance d'électrochocs.

Blips electro et ambient éthérée (l'inaugural Bebey annonce la couleur, Inners Pace ou Afoot viennent le confirmer : le tournant electronique a été pris), guitares brésiliennes, dub engourdi, ardeur orientale (Blue Nile) déflagrations punk (First Communion), beats ragga, grime azymuthé (le survolté Princes, featuring Tinchy Stryder dont le "Oh Shit! Gang Gang!" pourra dérouter un moment, avant que les pièces du puzzle s'assemblent), tout y passe, haché menu par nos new-yorkais qui nous ont concocté une recette toute personnelle et reconnaissable entre mille. Lizzi Bougatsos, Brian Degraw, Tim Dewit et Josh Diamond jettent un pont entre le primitivisme le plus farouche et l'avant-garde la plus bestiale. Aphex Twin et Cocteau Twins croisent My Bloody Valentine, Animal Collective et Can sur un dancefloor épileptique. Forcément indispensable.

Genre : rock indé, electro
Label : Warp
Date de sortie : 06 octobre 2008

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Crystal Stilts - Alight of Night

Né il y a 5 ans, également à Brooklyn (décidément véritable vivier de musiciens talentueux) de la rencontre de Brad Hargett (au chant) et JB Townsend (guitare), le groupe s'est agrandi au fil des années avec l'arrivée de Kyle Forrester (clavier), d'Andy Adler (basse) et de la batteuse Frankie Rose, qui opérait précédemment au sein des Vivian Girls, formation voisine et soeur de label.

Les influences des deux groupes semblent d'ailleurs être voisines elles-aussi : le Velvet Underground n'est pas loin, les premiers Jesus & Mary Chain non plus, alors que certaines fantaisies musicales sixties penchent du côté des Doors. La nonchalance de Hargett au chant, à la limite de la morosité, l'ambiance sombre eighties à souhait n'est pas non plus sans rappeler Joy Division et, du coup, leurs compatriotes d'Interpol. Si la première écoute peut induire un léger sentiment dépressif, la suivante efface très vite cette impression. Le chant monotone et amer de Hargett épouse à merveille les boucles psychés de claviers et les riffs vénéneux des guitares. Sans aller jusqu'à sauter partout, on pourrait bien aller jusqu'à danser sur The SinKing ou sur le plus pop Prismatic Room. Trouble et entêtant : Alight of Night est donc sans contexte la bande son idéale de cet hiver glacial, et de ces temps de crise.

Genre : rock indé
Label : Slumberland
Date de sortie : 28 octobre 2008

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Crystal Stilts accompagneront les Anglais de The Chap et les Français d'Electric Electric le 10 février à Mains d'Oeuvres. Ils se produiront également ailleurs dans l'hexagone, vous pouvez consulter les dates et lieux sur leur myspace. Notons que les Vivian Girls (avec ou sans Frankie) se produiront au Point Ephémère 3 jours plus tard.

Quant à Gang Gang Dance, c'est également au Point Ephémère, le 20 février, que les Parisiens pourront les apprécier, à moins qu'ils ne se rendent le lendemain à St-Malo, où les New-Yorkais se produisent à la Route du Rock. Pour les autres dates, rendez-vous sur leur myspace.

mercredi 7 janvier 2009

Interview GANN MATTHEWS



Oui, elle a mis son temps à arriver sur ElectionSong, cette interview du fameux Gann Matthews (pas facile de trouver le temps de faire du montage vidéo entre deux coupes de champagne et deux parts de bûche). Pour ceux qui auraient oublié, Gann était l'un des artistes découverts lors de cette très sympathique soirée au Pete's Candy Store. Originaire de Denver, il a laissé sa petite renommé locale (il a tout de même été "Denver's Best Singer-Songwriter-Male" en 2005) pour tenter sa chance dans la Grosse Pomme.

Heureux papa de deux opus, Matthews renie cependant quelque peu le 1er, The Thin Line, dont il ne nous dira du coup pas grand chose. Sans avoir complètement changé de style depuis, il avoue que sa quête perpétuelle de renouvellement musical (comme Thom Yorke ou Beck, qu'il admire) le pousse à ne pas s'attarder sur ses oeuvres passées.


Sur l'EP Silent Sound (2006), en revanche, il est un peu plus bavard, et sur l'album selftitled, qui devrait sortir sous peu, il est limite intarissable. Conçu comme une suite pour l'EP, on y retrouve certains titres dans des versions différentes, plus orchestrées. Aux traditionnels piano, guitare (deux instruments dans lesquels Gann excelle), basse et batterie, viennent s'ajouter cordes symphoniques et cuivres puissants, offrant à la musique pop-folk de l'artiste une profondeur nouvelle. Matthews n'a pas étudié la composition pour rien.

Ses influences de jeunesse, des Beatles à Bob Dylan en passant par Tom Petty, se font clairement entendre. Gann se place dans la lignée de ses contemporains folkeux, de Jason Collett (avec lequel il partage un timbre velouté et le goût des arrangements chauds) à Ron Sexsmith ou Iron & Wine.

Gann travaille également sur son "home record", entièrement confectionné et enregistré dans le salon dans lequel il nous a reçu. Et comme Gann est un homme pressé, celui-ci aussi verra le jour en 2009. Et, pour l'un comme pour l'autre, je ne manquerai pas de vous tenir informés.

En bonus, une petite vidéo que Gann, visiblement adepte du DIY, a réalisé sur son rooftop. Ah qu'il fait bon vivre à Brooklyn !



Et pour finir, je vais souhaiter une très belle année 2009, pleine de découvertes et de voyages en musique, à tous les lecteurs de ce blog. Voilà, ça c'est fait.

NDLR : The Thin Line et Silent Sound EP sont disponibles sur iTunes.

mercredi 12 novembre 2008

Pete's Candy Store

Ca fait un petit moment que je n'ai pas posté d'articles, occupée comme je l'étais à profiter de ce que New York a à offrir. La grande folie des élections est passée, et la ville semble surtout se préparer à fêter Noël. Quant à moi, j'ai découvert trois artistes plus qu'intéressants hier soir dans un petit bar de Williamsburg, Brooklyn : Pete's Candy Store.

Au Pete's Candy Store, il y a tout sauf des bonbons. Cocktails en tous genres, soirées poésie, soirées quizz, et surtout, tous les soirs à partir de 21h, des concerts. Alors on sait ce que ça peut donner ce genre d'endroits, où la nécessité de booker plusieurs artistes chaque jour que Dieu fait donne parfois de drôles de résultats...

Mais là, excellente surprise. Kim Garrison ouvre le bal, seule avec sa guitare électrique et ses fans déchaînés. Mélancolie à la PJ Harvey, mâtinée de Beth Orton et My Brightest Diamond. Suit Eric Wolfson, dont l'inspiration très politique et l'attitude de sale gosse ne sont pas sans rappeler le chantre de l'anti-folk Adam Green. Enfin, dans une veine plus classique, le folkeux Gann Matthews, aux faux airs de Julien Doré sans sa barrette (la ressemblance s'arrête là, heureusement), vient clôre en beauté cette soirée musicale.

Là, tout de suite, le temps me manque pour vous parler plus longuement de ces artistes. Mais des interviews sont prévues, alors ce sera l'occasion d'en rajouter une couche... Suivront aussi quelques petites vidéos pour vous donner une idée de l'ambiance du Candy Store de Pete. Alors à bientôt !