samedi 7 mars 2009

Music Everywhere

Fredo Viola @ Stain Bar


L'événement était tellement confidentiel que j'ai failli le rater. C'est donc à la dernière minute que mes plans pour ma soirée de vendredi ont changé, et que je me suis rendue au Stain Bar à Brooklyn pour voir Fredo Viola.

Fredo n'a pas la même renommée aux Etats-Unis qu'en France. Et, comme il est encore en train de réfléchir à la façon d'aborder les performances live, Fredo n'a pas vraiment travaillé à promouvoir l'événement. C'est parfait, il chantera juste pour nous. Je me dis qu'on a bien de la chance de le voir dans de telles conditions, j'ai presque l'impression qu'il est venu chanter dans mon salon (si mon salon faisait 80 m2 et avait 5m de hauteur sous plafond, ce qui n'est pas le cas, ni à NYC, ni à Paris. Encore moins à Paris).

Le revers de la médaille, c'est que la sonorisation est à peu près la même que dans mon salon. En pire peut-être. Difficile d'entendre la voix de Fredo, ce qui est quand même bien dommage. Il est accompagné d'Erik Schoster, a.k.a He Can Jog, qui joue du mac, de la lap steel (enfin je crois), et du rasoir électrique, entre autres choses. Le potentiel des deux gaillards ainsi réuni est énorme mais mon dieu que le son est mauvais ! J'essaie de me mettre au fond, j'essaie devant, rien à faire. Soit on n'entend pas la musique, soit on n'entend pas la voix. Dans tous les cas, on entend très bien les conversations qui se poursuivre à droite et à gauche. Il va falloir faire avec.

Malgré tout, Fredo et Erik nous ont offert un magnifique moment de musique, que je vais essayer de vous faire partager. Dès que j'aurais compris comment importer les films de ma nouvelle caméra JVC dans Final Cut (une possibilité de me faire rémunérer pour cette petite page de publicité?).

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Frankie Knuckles @ Webster Hall


Je ne dirai jamais assez combien je déteste cet endroit. Je n'y étais allée qu'une fois, en octobre, pour voir Carl Cox et, malgré un mix mémorable, entre la fouille poussée à l'entrée, l'amabilité restreinte du personnel, le parkage des fumeurs dans l'enclos à bétail à l'extérieur, le vol qualifié pratiqué au vestiaire, je m'étais dit que je n'y remettrai jamais les pieds.

Mais bon, Frankie Knuckles est Frankie Knuckles, et s'il joue au Webster Hall, eh bien allons au Webster Hall (et puis j'étais sur la guest list, tout de suite ça fait relativiser). Originaire de NYC, c'est à Chicago que Knuckles a trouvé le succès qu'on lui connaît, en participant activement à l'explosion de la house dans les années 80. Pas pour rien qu'on l'appelle le "Godfather of House", j'imagine. Et donc, forcément, Webster Hall ou pas, un moment de house aux accents historiques...

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Roy Hargrove @ Village Vanguard


Et dimanche soir, j'ai découvert l'historique Village Vanguard, haut lieu du jazz à New york depuis plus de 70 ans. Roy Hargrove y jouait depuis quelques jours, et là encore, on a bien failli le rater. Le VV est un endroit magique, exact en tout point à l'idée qu'on peut se faire d'un club de jazz de l'époque. Quant à Hargrove et ses accolytes (Justin Robinson au sax' alto, Jonathan Batiste au piano, Dwayne Burno à la contrebasse et Montez Coleman à la batterie), ils ont été brillants du début à la fin. Dès l'entrée en scène du quintet, le public est happé par une sorte d'électricité presque palpable dans l'air. Une telle virtuosité, et une telle énergie, ça laisse pantois, forcément.

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