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mercredi 26 août 2009

Obama en vacances


Alors que notre président bien aimé est rentré de vacances, pendant lesquelles il a savamment orchestré, comme à son habitude, ses apparitions quotidiennes dans les médias, le président américain a atterri il y a quelques jours sur la petite île de Martha’s Vineyard, au large du Massachussets, il n'a eu besoin de passer aucun coup de fil pour se retrouver dans tous les journaux.

C'est que certains prennent assez mal le choix de cette destination, pourtant classiquement prisée par les politiques d'obédience démocrate : le clan Kennedy, mais aussi Bill et Hillary étaient/sont des habitués. En plus, Obama compte bien payer de sa poche les quelques 25000 dollars pour sa semaine à la villa "Blue Heron Farm" (Onze hectares avec terrains de golf, de basket et piscine). Reste le transport, effectué sur Air Force One, et le logement de l'armada chargé de la protection du président et de sa famille.


Mais c'est surtout que le moment est mal choisi : c'est la crise, et nombreux sont ceux qui se disent que le président aurait pu aller se reposer en famille dans un endroit un peu moins m'as-tu vu. Comme l'Holiday Inn Express d'Elkhart, dans l'Indiana, qui connaît un taux de chômage de près de 19% (le Huffington Post propose d'ailleurs au président un itinéraire très complet pour ses vacances, d'Elkhart à Chicago, en passant par Détroit). Evidemment, les Républicains ne sont pas en reste. En pleine bataille contre le projet de réforme du système de santé, en ont profité pour fustiger le président, notamment via cette vidéo.



Il faudrait peut-être leur rappeler qu'au cours de ses deux mandats (8 ans), Georges W. Bush avait cumulé 1020 jours de congés, soit 2 ans et 9 mois, soit plus du tiers de son temps. Et qu'il y était resté pendant que la Nouvelle Orléans essuyait la rage de Katrina, en 2005. Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, s'en est bien gardé mais est tout de même intervenu : "Je ne pense pas que les Américains en veulent au Président s’il passe quelque temps avec sa famille, ce qu’il a bien mérité." D'autant qu'Obama ne sera pas oisif pour autant, et compte bien s'investir malgré tout dans les débats en cours. Le LA Times et le site Politico rapportaient lundi que Barack Obama pourrait rendre visite au sénateur Ted Kennedy, champion du système de santé et résidant à Cape Cod, pas très loin de Martha's Vineyard. Le décès de celui-ci (RIP Ted Kenndy) des suites de sa tumeur au cerveau coupera sans doute court aux spéculations de McCain, qui s'étonnait de l'absence du dernier Kennedy autour de la table des négociations...

A Martha's Vineyard en tout cas, l'obamania bat son plein. On est tellement content d'accueillir le président et sa famille que les cafés servent des "Mokabama" accompagnés d'"Obama muffins", les bars confectionnent des "Obamarita" et des "Obamatini", les restos mexicains ont créé le "Barack-o-taco" et dans les boutiques de souvenirs, les t-shirts "J'ai été en vacances avec Obama" partent comme des petits pains.

lundi 16 février 2009

Vous avez dit "politics" ?

On m'a récemment fait remarquer qu'il serait temps de reparler un peu de politique... Moi, je veux bien, mais j'ai quand même vaguement l'impression que, les élections passées, l'intérêt des français (par "français" j'entends les lecteurs de mon blog, mais j'ai décidé de m'exprimer comme un institut de sondage) pour la chose politique made in usa est un peu retombé.

En plus, c'est quand même mieux quand c'est un lié à la musique, vu que c'est l'objet de ce blog, mais figurez-vous que ce n'est pas si facile de trouver des sujets music & politics (et accessoirement NYC).

Mais bon, à la demande presque générale, un sujet "politique". Enfin, économique en fait. Mais ça, c'est pas vraiment de ma faute, c'est le sujet hype par excellence ces jours-ci.

Et il se trouve qu'à Washington DC, le Congrès a voté le colossal plan de relance économique (hmm, je sens que ça va devenir moins intéressant de passer ses vacances aux States). Du coup, Barack Obama va voyager un peu. Il sera à Denver mardi, afin de promulguer le plan de sauvetage de l'économie (l'idée est de réduire les impôts afin de relancer la consommation, et de financer des projets de construction et de rénovation d'infrastructures afin de créer des emplois).

Le budget est pharamineux : 787 milliards de dollars (et il paraît que ce n'est qu'un début : Timothy Geither, secrétaire au Trésor de l'administration Obama, avait annoncé il y a peu la création d'une structure à capitaux mixtes publics/privés, dotée de 500 milliards de dollars devant servir à reprendre les actifs douteux de certaines banques. Et tout le monde se dit qu'Obama n'évitera pas le retour devant le Congrès pour obtenir plus d'argent).

Mardi, Obama sera à Phoenix, pour présenter ses projets destinés à contrer la crise immobilière. C'est que pas loin de 10 000 familles américaines sombreraient chaque jour dans la pauvreté, et le plan Geithner ne prévoit que 50 milliards pour contrer les saisies immobilières. Avec ça, Citigroup et JP Morgan Chase peuvent toujours essayer de redorer leur blason en proposant des moratoires sur les saisies immobilières...

Et puis jeudi, le président va discuter pognon avec ses voisins canadiens. Pourquoi ? Parce qu'apparemment la survie des usines que les Canadiens exploitent dans l'Ontario dépend pour beaucoup de celle des trois grands constructeurs automobiles de Detroit (General Motors, Ford et Chrysler). Là encore, c'est Geithner qui va s'y coller (en lieu et place d'un so-called "tsar de l'automobile"). Bon, moi les voitures, ça m'ennuie un peu, mais si vous voulez en savoir un peu plus sur comment restructurer le secteur de l'automobile, vous pouvez aller jeter un oeil par là.

Sinon, il paraît qu'Obama va aussi essayer de digérer la bataille politique rangée des dernières semaines dans ses moments de temps libre. Les Républicains s'en sont donné à coeur joie pour saboter le plan de relance, au Sénat comme à la Chambre des Représentants.

Ce qui a fait dire à M. Gibbs (un des portes-parole du Président démocrate) : "Il va continuer à leur tendre la main et il reste optimiste sur le fait que les Républicains vont commencer à la saisir" (Obama, c'est le nouveau Messie). "Recommençons à zéro et asseyons nous ensemble autour d'une table", a déclaré dimanche sur CNN John McCain, adversaire malheureux de M. Obama dans la course à la Maison Blanche, en évoquant les "pires défis auxquels les Etats-Unis sont confrontés" de toute une vie (et McCain, c'est Judas ? Faudra faire attention à pas être treize, autour de cette fameuse table).

Et alors que je termine cet article, une nouvelle recherche sur Google News me donne pile poil ce que je cherchais (ce que je cherchais c'était un truc en rapport avec à la fois la sphère politique et le monde de la musique, histoire d'étudier de plus près ces transactions collusives d'un genre nouveau).

Barack Obama va renvoyer l'ascenceur à Stevie Wonder, qui l'avait soutenu dans sa campagne. Fin février, à l'occasion de festivités célébrant l'histoire afro-américaine, le président remettra au chanteur le prix Gershwin pour l'ensemble de sa carrière. Tout ça se déroulera à la Maison Blanche, et Stevie en profitera pour donner un petit concert (a priori le 25 février, ce qui permettra une diffusion télévisuelle le lendemain).

FYI, j'ai trouvé cette info sur le site de Gala, source que j'avais jusqu'ici négligée... Toutes les excuses et tous mes remerciements à la rédaction de Gala.

vendredi 14 novembre 2008

30 bonnes raisons pour avoir voté Obama

Bon, à la base, c'était 30 raisons de voter pour lui, mais parfois, dans la vie, il arrive qu'on prenne le train en route. C'est donc avec un peu de retard et grâce à Joanna (merci, Joanna!) que j'ai pris connaissance de ce site.

Le concept est simple, il s'agit en gros d'une campagne d'e-mailing pro-Obama, en 30 arguments (un par jour, donc) accompagnés de posters dessinés par 30 designers. La campagne a commencé le 5 octobre et s'est naturellement terminée le 4 novembre, avec une 31e raison de voter Barack Obama.

Bon, c'est évident que ça ne sert plus à grand chose de s'abonner au site. Mais ça reste intéressant de jeter un coup d'oeil aux oeuvres et aux commentaires des artistes. Voici quelques une de mes favorites.

Reason 0

There is no doubt that this is a critical moment in history. Americans need to educate themselves on the issues and recognize that Obama is the candidate who can save us from spiraling into a dangerous future. As John F Kennedy said, "The ignorance of one voter in a democracy impairs the security of all."

Artist
Melissa Jun
Brooklyn, New York
www.melissajun.com

Reason 0

It's been a long eight years, and I'm tired. Tired of an administration that has failed in the face of every conceivable challenge; tired of an occupation of still to-be-determined length, costs, and consequences; and tired of the incompetence, unilateralism, and deception that pushed us into it. Mostly, though, I'm tired of seeing America beaten down, and I'm ready for a leader with the integrity, the guts, and the vision to help us get back up. That's why I'm voting for Barack Obama.

Artist
Adam Snetman
New York, New York
www.snetman.com


Reason 0

Four more years of Bush's policies? NO!!!

Artist
Seymour Chwast
New York, New York
www.pushpininc.com







Reason 0

“Obama's a terrorist, don't you know that?”
―Supporter at McCain-Palin rally in Ohio on YouTube
Barack Obama could be the most thoughtful, inclusive and intelligent president we have ever had. Finally.

Artist
Mike Strassburger
Seattle, Washington
www.moderndog.com


Et la meilleure pour la fin:

Reason 0

After 8 years of catastrophic events resulting from the failed leadership of our current administration, Main Street is "Bushed". We are tired of the arrogance, greed, dishonesty and incompetence that has been so pervasive for what now seems to be an eternity. Our best chance of cleaning up the mess left in the wake of this bungling administration is to show our commitment to a future of change and reform by electing Barack Obama on November 4th.
Artist

Woody Pirtle
New Paltz, New York
www.pirtledesign.com

jeudi 6 novembre 2008

Obama Night, Obama Nation

Oh, what a night !


Mardi 4 novembre 2008, date historique. Sans être tout à fait persuadée de l'issue des élections, mais tout de même confiante, il convenait d'être à l'endroit idéal pour assister aux résultats. Et quoi de mieux que Times Square, devant les studios d'abc, retransmettant la soirée électorale en direct sur leurs écrans géants ?

Arrivée sur place vers 20h, j'ai pu largement profiter de l'ambiance et de la tension ambiantes, toutes deux allant croissant au fur et à mesure que les résultats Etat par Etat tombaient. Lieu de célébration par excellence de New-York, Times Sq. se remplissait à vue d'oeil, la foule venant s'aligner le long des barrières de sécurité tout autour des écrans.

Entre chaque résultat, la tension est palpable, l'endroit devient presque silencieux, la foule exultant à chaque Etat remporté par Barack Obama, et huant lorsque McCain gagne. Lorsque abc annonce que l'Ohio a été remporté par le sénateur de l'Illinois, la foule se déchaine. Peu à peu, on apprend que les bastions républicains que sont la Floride ou la Virginie sont tombés... Il n'en faut guère plus pour que CNN et Fox News annoncent Obama vainqueur des élections présidentielles.

Le mot fait vite le tour de Times Sq., qui explose de joie. Les cris de la foule, les embrassades, les larmes de bonheur... Au coeur de tout ça, on s'approprie la victoire d'Obama. Ce soir, tous les Français présents sont Américains.


Et en parlant de Français... à côté de moi, l'équipe du Grand Journal de Canal + s'est faite remarquer en arborant de grandes banderoles "Cassoulet", "Cassoulet Forever" et "Coucou Maman". Tandis qu'on expliquait à l'équipe d'abc qu'il s'agissait d'un plat traditionnel du sud-ouest de la France, d'autres élaboraient des théories un peu plus farfelues. Il paraît ainsi que sur les forums, des explications quelques peu excentriques circulent à présent, dont celle-ci : le cassoulet donc cochon, parce que les républicains sont des porcs... Intéressant !



mercredi 5 novembre 2008

Yes, We Can !


Le 4 novembre 2008 est désormais un jour historique. Barack Obama a été élu hier 44e président des Etats-Unis d'Amérique, et 1er président Noir.

Les résultats sont tombés vers 23h à NYC. A Times Square, les milliers de personnes rassemblées pour assister à l'événement rediffusé en direct sur les écrans géants d'abc ont exulté dans un seul et même élan. Difficile de ne pas être emporté par la liesse générale et, l'espace d'un moment, de se sentir américain.

Le discours de McCain (extraits ci-dessous, sous-titrage LePoint) a néanmoins récolté des applaudissements de la foule, ce qui n'est pas le cas de la brève apparition à l'écran d'une Sarah Palin au bord des larmes.



Et finalement, Obama a fait son apparition, aux côtés de son co-listier Biden et de leurs familles, déclenchant une nouvelle vague de ferveur sur Times Sq. (extraits, sous-titrage LePoint)



mardi 4 novembre 2008

Election Day

Ça y est, le grand jour est arrivé... On en entend parler depuis des mois, et il faudra attendre encore un peu pour assister à l'investiture du nouveau président des Etats-Unis, mais dès ce soir (cette nuit pour vous autres), le monde sera fixé.

Alors, Obama ou McCain ? Ici, à NYC, l'Obamamania est omniprésente : badges, t-shirts, casquettes, chacun affiche sa préférence et, jusqu'ici, je n'ai vu qu'une personne assez courageuse pour prendre le métro avec une casquette McCain - remarquez, c'était à Halloween, mais le sérieux avec lequel notre homme arborait son couvre-chef me laisse à penser qu'il ne s'agissait en rien d'un déguisement...

La plupart des sondages et des analystes politiques donnent Barack Obama gagnant. On sait cependant qu'il faut se méfier de ces signes qui prétenduement ne trompent pas. Si Obama venait à perdre, la stupeur et la déception seraient énormes. Et la grande majorité des analystes, sondeurs, commentateurs et journalistes devront peut-être envisager une nouvelle orientation de carrière.

Quoiqu'il en soit, nous serons bientôt fixés. CBS et le site internet Slate pourraient annoncer le vainqueur de l'élection dès 20h, même si les bureaux de vote de plusieurs Etats déterminants (New York, Texas et Californie notamment) seront encore ouverts. Ce sera possible si les exit polls (sondages réalisés à la sortie des urnes) et les résultats préliminaires des Etats dont les bureaux de vote ferment à 19h ou 19h30 indiquent clairement la victoire du candidat démocrate. La méfiance reste de mise, les exit polls ayant indiqué Kerry vainqueur en 2004.

samedi 1 novembre 2008

Where is Joe The Plumber ?

N'eut été le fait que Joe le plombier n'a pas sa licence de plombier, qu'il doit de l'argent au fisc et qu'en vrai, même pas il s'appelle Joe, mais Samuel (c'est vrai que Samuel the Plumber, c'était moins efficace), il a bien failli détrôner le plombier le plus célèbre de l'histoire (j'ai nommé Super Mario, le plombier moustachu. Alors que le héros de jeux vidéo est en moyenne cité 250 fois par jour sur Technorati, Joe l'a été plus de 1400 fois en date du 15 octobre, quand il a fait son apparition involontaire dans la campagne de McCain.

Instrumentalisé par le candidat républicain et transformé en mascotte, Joe le plombier a été prompt à faire de même et à user de sa notoriété. Quitte à laisser McCain se ridiculiser en public, comme en Ohio, où celui-ci l'a invité en vain à monter sur scène à ses côtés, Joe ayant apparemment préféré rester chez lui (il aurait expliqué par la suire que personne n'avait pris la peine de confirmer son invitation au meeting, ce qui l'aurait suffisamment énervé pour qu'il décide de ne pas y aller... susceptible notre plombier...). Grand moment de solitude pour le républicain :



Mais est-ce vraiment dans un accès de susceptibilité aiguë que Joe a posé un lapin à John McCain ? Ou est-ce parce qu'il est un peu trop occupé à profiter de ses 15 minutes de gloire ? Car Joe a depuis développé de nouvelles activités : le plombier préféré des républicains aurait signé un contrat avec une agence de relations publiques de Nashville pour gérer les demandes d'interview et d'apparitions publiques, mais également pour développer de nouvelles opportunités de carrière qui devrait l'amener de la plomberie à la chanson.

Après tout, si Mario passe sa vie à libérer la princesse Peach, pourquoi Joe ne deviendrait-il pas une star de la musique country ? La plomberie, ça mène à tout...

mardi 28 octobre 2008

... mais tout le monde n'est pas d'accord

Bon, ce blog est franchement partisan, mais quelque part ce n'est pas une raison pour ne pas relayer les avis divergents. Pas nécessairement les pro-McCain - ce serait pousser le bouchon un peu trop loin, Maurice - mais les opinions de personnalités de gauche qui ne croient pas pour autant en Obama. Parce qu'il y en a, et que leurs coups de gueule pourraient très bien faire pencher la balance.

Ainsi, Alexander Cockburn, l'un des chroniqueurs vedettes de la presse progressiste américaine (l'homme écrit pour The Nation), s'est-il récemment enflammé contre le candidat démocrate dans sa colonne Beat the Devil. L'article a été repris dans le Courrier International et sa lecture donne sans aucun doute à réfléchir.

Son premier argument concerne les velléités militaires de Barack Obama, concernant l'Afghanistan, mais aussi le Pakistan, l'Iran, le terrorisme où qu'il se cache. Il souligne que Biden, co-listier d'Obama, est un "porte-étendard usé de l'intransigeance israélienne et de l'hystérie propre à l'époque de la Guerre froide, [qui] pousse des aboiements stridents sur le fait que le "courage" du nouveau gouvernement sera mis à l'épreuve au cours de ses six premiers mois d'existence par les Russes et leurs sbires". En bref, Cockburn craint une puissante affirmation de l'impérialisme américain.

Et de préciser que, "à gauche, les défenseurs d'Obama se rassurent à l'idée qu'il "fallait qu'il dise ça pour être élu". C'est faux. Après huit ans de Bush, les Américains sont prêts à réévaluer le rôle impérial de leur pays. Obama préfère ignorer cette occasion". Cette petite pique n'a pas été sans me rappeler que j'avais moi-même utilisé cet argument pour expliquer (excuser) les plans d'Obama concernant l'Afghanistan...

"La campagne d'Obama a été la négation de presque tous les principes de la gauche, sans même un bêlement de protestation des progressistes qui pourraient lui demander des comptes. Les Michael Moore de ce monde se taisent. Obama a fait allégeance aux banquiers et à Wall Street, aux compagnies pétrolières, à l'industrie du charbon, au lobby du nucléaire, aux grands groupes agroalimentaires. Il n'a pas craint d'offenser la gauche et s'est montré constant dans sa volonté d'apaiser les puissants."

Damned. Là encore, Cockburn touche une corde sensible. Voilà qui vient contredire la plupart des arguments pro-Obama qu'on entend ces jours-ci dans les discussions politiques pré-électorales. Alors, qui a tort ? Qui a raison ? Les gens seraient-ils tout simplement aveugles ? Ou ferment-ils les yeux de leur plein gré ? En ce qui me concerne, j'assume mon ignorance et vais de ce pas suivre les conseils de Cockburn.

"Alors, non, nous ne vivons pas un moment formidable ou libérateur de la politique américaine. Si vous voulez vous faire une idée de ce qui pourrait être effectivement passionnant, allez voir le site de la campagne [du ticket indépendant de gauche] Ralph Nader et Matt Gonzalez, et lisez leur programme sur la participation et l'initiative populaire. Ou consultez les éléments du programme de Bob Barr, candidat du Parti libertarien [partisan d'un laisser-faire extrême dans les domaines économique et social], sur la politique étrangère et les droits constitutionnels".

Ca laisse pensif.

lundi 27 octobre 2008

Et si une seule voix faisait toute la différence...?

Moins il y a d'enjeux dans les élections, plus le taux d'abstention grimpe. On ne peut guère dire que les prochaines élections présidentielles américaines soient sans enjeu, bien au contraire, mais l'association pro-démocrate MoveOn.org a décidé de ne pas prendre de risques et d'appeler au vote en réalisant cette petite vidéo hyper réaliste. Pour un peu, on croirait voir un docu-fiction d'anticipation : que se passera-t-il si le réchauffement climatique se poursuit de la sorte, que se passera-t-il si UNE personne ne va pas voter pour Obama le 4 novembre ? La réponse ci-dessous.



Effrayant.

"Les scrutins présidentiels sont toujours serrés aux Etats-Unis, mais cette fois, la nation est sous le choc après que John McCain a vaincu Barack Obama... d'une petite voix", commente le présentateur de CNNBC, mélange fictif de CNN et NBC.

Un choc qui s'est vite transformé en rage dirigée contre l'abstentionniste de trop, celui qui a fait pencher la balance dans le camp républicain: vous, l'internaute en train de visionner cette vidéo.

Manifestations nationales, noms d'oiseaux, réactions internationales, demandes d'excuses publiques, du côté des pro-Obama dépités. Remerciements du côté des républicains, dont George W. Bush dont le "Je vous remercie pour le service que vous nous avez rendu aux Etats-Unis" est joyeusement détourné. Et Fox News d'ajouter: "Voilà un patriote!"

La vidéo, conclue par un limpide "Vote Obama", débouche sur une page dans laquelle l'internaute est invité à envoyer ce plaidoyer à ses amis. Décidément, le camp Obama maîtrise l'outil...
(extrait de L'Express.fr" du 24 octobre 2008)

dimanche 26 octobre 2008

Little Jackie's CMJ Showcase @ Bowery Ballroom

Vous ne connaissez peut-être pas Little Jackie. Mais vous avez peut-être déjà entendu leur chanson "28 Butts", qui tourne sur Nova depuis quelques mois déjà. L'album n'étant pas encore sorti en France, je n'avais pour ma part guère eu l'occasion d'en entendre plus.

A en croire leurs pages myspace et facebook, Little Jackie est un duo originaire de Brooklyn, composé de la charmante Imani Coppola (visiblement aucun rapport avec les autres Coppola, artistes de leur état) et du non moins charmant Adam Pallin (ouf, à un "l" près, Adam aurait pu énormément pâtir de son patronyme ces derniers temps). Imani compose et chante, et Adam programme et co-écrit. Oui, mais quoi ?

Eh bien un savant mélange de R&B old school et de pop acidulée, parsemé de touches de hip-hop et de soul. Le résultat, The Stoop, sorti à l'été 2008 chez S-Curve Records, est plus que convainquant, d'autant que la belle n'a vraiment, mais alors vraiment pas, la langue dans sa poche, que ce soit quand il s'agit d'écrire ses chansons ou d'assurer le spectacle sur scène. Little Jackie ne devrait donc par tarder à faire parler d'eux.

La bio de Little Jackie précise que Coppola, n'en n'est pas à ses premières armes. En fait, il y a une dizaine d'année, elle signait chez Columbia Records et, porté par le gonflé "Legend of a Cowgirl", l'opus Chubacabra se faisait une bonne place en radio et sur MTV. Pallin, quant à lui, a grandi à Boston en écoutant du hip-hop. Il a travaillé sur des projets pour le crooner gallois Tom Jones (copain de label) et pour l'American Idol (qui n'a pas traversé l'Atlantique) Elliot Yamin.

Sur scène, Little Jackie se compose de 7 personnes : Coppola et Pallin, bien sûr, mais aussi un clavier, un batteur, un bassiste et deux choristes. Et le show vaut réellement le détour. Coppola chante, danse, blague, provoque, joue du violon, de la guitare, occupe l'espace avec brio et une énergie plus que communicative, tout particulièrement quand il s'agit de soutenir Obama, dont le nom est scandé à plusieurs reprises par le public. Hier soir, les partisans de McCain étaient soit chez eux, soit muets.

Des images du live devraient suivre, si James le photographe tient parole et m'envoie les siennes (petit problème de batterie en ce qui me concerne, la prévoyance et l'organisation n'étant pas mes qualités premières). Special dedication to James : it was nice talking to you and pleaaaaaaase do send me some photos !

Update 28 octobre

Thanks to James Schriebl, quelques photos du concert au Bowery Ballroom.


© James H Schriebl

Thanks a lot James, I'll let you know as soon as there's an english version of the blog... Then you'll be able to say whether it's good stuff or not :D !!!

samedi 25 octobre 2008

Frightening Prospect Project

Parce que Sarah Palin représente un danger pour le peuple américain, pour ne pas dire pour le monde entier (et c'est même pas moi qui le dit, ce sont Jenny, l'artiste derrière ce stupéfiant portrait de la dame, et ..., son acolyte que même après avoir visité leur site web FRIGHTENINGPROSPECT.COM, on sait pas vraiment s'il existe vraiment ou si c'est du flan). Parce que pour beaucoup, John McCain n'a aucune chance de finir son mandat s'il est élu (certains cyniques se demandent même s'il est en mesure de survivre au choc d'une éventuelle victoire). Parce que.

En somme, parce que c'était visiblement nécessaire, frighteningprospect.com a engagé une campagne de sensibilisation anti-Palin. La méthode est simple : vous téléchargez le visuel ici, l'imprimez, fabriquez votre colle comme indiqué ici, et collez à tout va.


Au final, ça donne quelque chose comme ça :
On en voit à tous les coins de rue à New York, recouvrant les affiches de concerts, les publicités, les murs. La fine équipe de Frightening Prospect a visiblement bien réussi son coup, certains adeptes ayant visiblement passé la nuit à encoller des affiches. La preuve en image sur leur site, qui regroupe des photos prises un peu partout aux Etats-Unis.


Et puis parce qu'on ne s'en lasse pas, une petite piqûre de rappel sur madame le gouverneur d'Alaska.


Et puis une autre, parce que ça vaut le coup.


Facebookiens, facebookiennes, vous pouvez soutenir le projet en rejoignant le groupe ici.

mercredi 22 octobre 2008

Obama Rocks !!!

Alors, évidemment, ça va être compliqué d'établir un panorama complet des célébrités ayant officiellement apporté leur soutien au candidat démocrate, tellement elles sont nombreuses. Forcément, le capital sympathie d'Obama s'en voit d'autant renforcé qu'il ne perd jamais une occasion de s'afficher aux côtés des stars multiplatinées.

Ainsi lors de la convention démocrate à Denver en août dernier, une pléthore d’artistes et groupes avaient répondu présent en venant donner des concerts de soutien. Des rappeurs célèbres, des groupes de rock indé, des DJ’s : Jennifer Lopez, Moby, Rage Against The Machine, Kanye West, Nas, Murs et Nelly, Randy Newman, Irma Thomas, Black Eyes Peas, Fall Out Boy, Death Cab For Cutie, Chris Daughtry, Cold War Kids, Dave Matthews Band, Surgarland, Sheryl Crow, Jakob Dylan, Pharrell Williams, N.E.R.D., Mariah Carey, Nick Cannon, Everclear, Flobots, James Taylor, Ani DiFranco, Idina Menzel, Clap Your Hand Say Yeah et Nada Surf.

Musicalement parlant, du bon et du moins bon, mais j'imagine que dans la situation du sénateur de l'Illinois, on peut difficilement faire la fine bouche et sélectionner ses soutiens en fonction de ses goûts musicaux, qu'il a d'ailleurs étalés dans le magazine Rolling Stone, qui, avec 2 couv' consacrées à Barack Obama, fait clairement campagne à ses côtés (on comprendra que le démocrate est en effet plus séduisant et photogénique que son adversaire). Dans les interviews allant de pair, Obama y dévoilait donc le contenu de son iPod : Dylan, Rolling Stones, Howlin' Wolf, Jay-Z (petite parenthèse name-dropping, Jay-Z est son ami, pas juste un nom dans son iPod), Stevie Wonder, Earth Wind & Fire...

Le sénateur de l'Illinois fait d'ailleurs à nouveau la couverture du prestigieux magazine, affichant un sourire éclatant et plein d'assurance. A l'intérieur, il y discute des (nombreuses) erreurs (échecs ?) de Georges W. Bush, de son adversaire John McCain, ainsi de ce qu'il a appris de Bill Clinton. Le site web du magazine est par ailleurs assez édifiant. On y trouve ainsi une sympathique vidéo sur McCain :

Quant à la section politique, elle ne saurait être plus pro-Obama, et offre de nombreuses informations "légèrement" orientées.

La France n'est pas en reste puisque Barack, y a également fait la une d'Optimum, de Courrier International, et finalement des Inrockuptibles au mois de juillet.

Forcément, face à cette culture moderne et éclectique, McCain et sa dévotion pour Abba peuvent aller se rhabiller. D'autant que quand il passe du Chuck Berry dans ses meetings, ce dernier file se ranger dans les rangs d'Obama. Car même les stars de la country et du hard-rock, traditionnellement fidèles aux conservateurs (l'Aerosmith Steven Tyler ou Lynyrd Skynyrd étaient derrière Bush il y a 4 ans) font profil bas cette année.

Dans un article intitulé "Obama, la campagne en dansant", le magazine Tsugi du mois d'octobre, établit une liste san doute non exhaustive des artistes soutenant le sénateur de l'Illinois. "Les musiciens de tous bords (rockers indé, rappeurs millionnaires, stars platinées ou vieilles gloire à la manque) rejoignet le tout-Hollywood dans son soutien à Barack Obama. La liste est assez édifiante : Eminem, Madonna, R.E.M., 50 Cents, Mariah Carey, Pearl Jam, mais aussi toute une frange du rock indépendant (TV On The Radio, Death Cab For Cutie, Arcade Fire, Conor Oberst, M. Ward, The Decemberists et même les écervelés OK Go) sans oublier Kim Gordon, de Sonic Youth, dont c'est la première prise de position publique en plus de vingt-cinq ans de carrière". Même le Grateful Dead s'est reformé en début d'année pour un concert de soutien au candidat.

Alors difficile de quantifier l'impact réel de ces soutiens. Pour l'avenir de la démocratie, on ose espérer que l'électeur lambda ne fixe pas ses choix électoraux sur ceux de ses stars préférées. Néanmoins, ce formidable élan vient aussi et surtout sanctionner 8 années de gouvernement républicain, et cette obamamania est aussi un mouvement anti-Bush qui restera sans doute dans l'histoire comme le président ayant inspiré le plus de chansons à son encontre.

On reprendra ici la playlist anti-Bush établie par Tsugi :

Neil Young - Let's Empeach The President
Devendra Banhart - Heard Somebody Say


Bright Eyes - When The President Talks To God
R.E.M. - The Final Straw
Michael Franti & Spearhead - We Can Bomb The World To Pieces
Beastie Boys - In A World Gone Mad


Ani Di Franco - Self Evident


Eminem - Mosh
Nine Inch Nails - Capitol G
Eric B & Rakim - Casualties of War

Madonna, de son côté, n’était pas à Denver, mais, dans sa nouvelle tournée en cours, elle a surpris son monde avec deux vidéos projetées sur écran géant. L’une montre des images de destruction entrecoupées de photos d’Hitler, Robert Mugabe et John McCain. L’autre vidéo montre les « bons » - Obama, mais aussi Gandhi, John Lennon et Al Gore.

Et pour un panorama en images : le blog de Dominique Nora, correspondante du Nouvel Observateur en Californie, qui a recensé ici les odes au candidat démocrate diffusées sur Internet.