mercredi 31 décembre 2008

NYC Favorites 2008


TV On The Radio - Dear Science (23 sept. - rock indé - DGC/Interscope)



Vampire Weekend - Vampire Weekend (29 janv. - rock indé - XL Recordings)



Hercules and Love Affair - Hercules and Love Affair (25 mars - dance - DFA/EMI)



Morgan Geist - Double Night Time (30 sept. - electro - Environ)



Q-Tip - The Renaissance (4 nov.- hip hop - Motown/Universal)




Claire & The Reasons - The Movie (30 sept. - pop - Fargo/Naïve)



Department Of Eagles - In Ear Park (7 oct. - folk/rock - 4AD)




High Places - High Places (23 sept. - pop - Thrill Jockey)




The Walkmen - You & Me (19 août - rock indé - Gigantic)




Santogold - Santogold (29 avril - pop - Downtown)




C'est jamais facile d'établir un classement. Même quand on peut éliminer d'office une tripotée d'albums magnifiques parce que leurs auteurs ne sont pas de ou établis à New York. Par exemple, j'aurais bien mis MGMT, pour Oracular Spectacular, mais ils sont "upstate" New York, alors ça compte pas. Pi tout le monde l'a mis de toute façon. En plus, un classement, c'est complètement arbitraire. Ainsi, j'avais bien envie d'y mettre la lumineuse My Brightest Diamond (A Thousand Shark's Teeth), mais finalement la nouveauté de Clare et de ses amis l'a emporté, bien que l'opus soit sorti en 2007 aux Etats-Unis. Il y avait aussi du KRS-One ou du Bob Dylan, mais bon, à un moment, il faut bien arrêter son choix. Alors voilà. Il vaut ce qu'il vaut, mais c'est mon best of NYC 2008.

vendredi 26 décembre 2008

Q-Tip - The Renaissance

Ça faisait un bail, non ? Près de 10 ans qu'on attendait que l'ancien leader de A Tribe Called Quest revienne.

Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Q-Tip aurait ainsi enregistré 3 albums, perdus dans les méandres du purgatoire des majors. Certains, Kamaal The Abstract (2003) ou Open / Live At The Renaissance, ont même réussi à aller jusqu'au statut de CD promo. Heureux les journalistes et autres acteurs de l'industrie musicale qui en ont été les destinataires, et merci à ceux qui, faisant fi de la loi sur la propriété intellectuelle, les ont partagé sur Internet...

Enfin bref. On ne va pas refaire l'histoire, alors réjouissons nous simplement de cette Renaissance. On avait laissé le rappeur/producteur avec un opus orienté dancefloor (Amplified, 1999), on avaitusé nos semelles à se trémousser sur "Breathe & Stop" ou "Vibrant Thing". La production lisse et pop de Jay Dee avait d'ailleurs essuyé quelques critiques de la part de certains, qui pleureraient sa mort 6 ans plus tard. A l'époque, Clinton était président et DMX était populaire. Oui, ça faisait un bail.

Q-Tip nous revient donc enfin, légèrement plus introspectif, plus porté sur le message, mais toujours enclin à faire danser. Ça groove sévère. Pour ceux qui avaient écouté Live at The Renaissance, quelques beats ne sont pas inconnus, mais le sentiment de plénitude est renouvelé.

La voix élastique et le flow de Kamaal n'ont pas changé, les beats sont aussi délicieux que dans nos souvenirs. Son goût pour les samples de la soul des années 70 non plus. La première partie de l'opus, du funky "Johnny is Dead" au doux-amer "You" s'enchaîne avec tellement de naturel qu'une écoute peu attentive raterait les transitions. C'est chaud et riche, ça nous plonge dans une atmosphère feutrée et ensoleillée à la fois.

"We Fight/We Love" vient faire sursauter cette unité, avec la contribution toujours soulful de Raphael Saadiq. On y retrouve Tip le conteur, qui d'une histoire anecdotique (celle d'un jeune homme qui s'interroge : doit-il s'engager dans l'armée ?) se fait observateur de la société. Deux titres plus tard, "Move" donne la bénédiction posthume de Jay Dee à l'opus. Le son est plus acéré, Tip rue dans les brancards de l'industrie sur un "Dancing Machine" des Jackson 5 assaisonné à la sauce Moog parsemée de breaks funky. Tout aussi efficace est le titre "Believe", featuring D'Angelo. "Shaka" vient clore l'opus sur un air de déjà-vu... Ou plutôt, de déjà-entendu. C'est qu'une version antérieure samplant Obama avait attiré l'attention, avant la sortie de The Renaissance, le jour même des élections. Une soundtrack parfaite pour un jour historique.

Rappelant à la fois Midnight-Marauder et The Love Movement, The Renaissance consacre le retour de Q-Tip. Le tout pourrait entrer sur une K7 de 90 minutes. Good old days... Sauf qu'on est bien content d'avoir simplement à cliquer sur la touche "replay".

Genre : hip hop, neo soul
Label : Universal/Motown
Date de sortie : 4 novembre 2008
Production : Q-Tip, Jay Dee

mercredi 24 décembre 2008

Et pendant ce temps, à Washington...

Barack Obama doit entrer en fonction dans un peu moins d'un mois, alors autant dire qu'il se démène pour nommer ses équipes.

La dernière en date ? Son équipe "verte", qu'il a présentée le 14 décembre dernier. "Cette fois-ci, ce sera différent, a-t-il promis à la conférence de presse. Nous ne pouvons pas échouer". Les Etats-Unis ont souvent été les cancres en matière de protection de l'environnement, mais le nouveau président entend bien changer la donne. "L'Amérique ne va pas seulement prendre la direction des négociations. Comme nous le faisons depuis toujours, nous allons prendre les devant en termes d'innovation et de découverte, à travers un dur travail et un but commun".

Tout un programme, auquel va s'atteler son cabinet consacré à l'énergie et l'environnement :
- Dr Steven Chu, Secrétaire à l'Energie (et accessoirement lauréat du prix Nobel de physique en 1997, et actuel directeur du laboratoire de recherche de l'université de Berkeley, l'un des plus pointus syr les questions d'énergie)
- Lisa Jackson, Administratrice de l'agence pour la protection environnementale (Ingénieure spécialiste du traitement de l'eau er des déchets, elle dirige actuellement le cabinet du gouverneur du New Jersey,après avoir fait ses preuves dans diverses agences environnementales du New Jersey et de New York)
- Nancy Stutley, Présidente du Comite de la qualité environnementale (et actuellement en charge de l'énergie et de l'environnement pour la ville de Los Angeles)
- Carol Browner, assistante du Président pour l'énergie et le changement climatique (certains rêvaient de voir Al Gore à ce poste, mais ce dernier n'était pas candidat. Browner est, à défaut, une de ses protégées : elle faisait partie de son équipe sénatoriale avant de le suivre au sein du gouvernement Clinton, où elle a rejoint l'agence pour la protection de l'environnement)

Alors, ça ne vous aura peut-être pas échappé : 1 asiatique et 3 femmes. Car, comme l'a titré le Courrier International, "Obama donne des couleurs à la Maison-Blanche". Parmi les quinze ministres et conseillers de la future équipe gouvernementale déjà nommés par le nouveau président figurent sept Blancs, quatre femmes, trois Africains-Américains, deux Asiatiques et un Latino".

Il faut dire que le futur président a un vivier sans fond de candidats : le site Internet créé pour informer sur la transition a reçu quelques 331 000 candidatures pour les 3 000 postes à pourvoir.

"Les représentants des diverses communautés expriment cependant la crainte que les nominations d'Obama reflètent moins la diversité du pays qu'ils ne l'avaient espéré. "Nous sommes inquiets de voir rapidement partir les postes clés alors que peu de Latinos sont nommés au cabinet", déplore Brent Wilkes, le directeur de la Ligue des citoyens latino-américains unis."

Et chacun y va de son commentaire et de ses conseils avisés. Ainsi, une coalition des associations nationales de femmes a créé un "wiki", où les femmes peuvent diffuser les noms de candidates prometteuses pour les postes qui figurent dans le "Plum Book", la liste des affectations décidées par le président. Le service de liaison des femmes de l'équipe de transition d'Obama est alerté par un courriel chaque fois que le wiki est modifié, indique Kim Gandy, la présidente de la National Organization for Women. Et les femmes ne sont pas les dernières à s'organiser. Le Gay & Lesbian Leadership Institute a lancé son propre "projet de nomination présidentielles" dès janvier 2008. A ce jour, 1400 candidatures ont été examinées, afin "d'informer le gouvernement qu'il y a des milliers de gens désireux de travailler à son service, dont la plupart sont très qualifiés", précise le porte-parole, Denis Dison.

A l'heure actuelle, 6 des 21 membres de son équipe ne sont pas des hommes blancs. "Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Obama sera bien en peine de faire mieux que Bush en matière de nominations", estime Wynton Hall, un chercheur invité à la très conservatrice Hoover Institution.

vendredi 19 décembre 2008

Interview FREDO VIOLA



La musique de Fredo Viola est tout ce qu'il y a de plus inclassable. Par défaut, son album The Turn, sorti chez Because (sortie physique en février 2009), atterrira sans doute au rayon "indé" de votre disquaire préféré. Mais il pourrait tout aussi bien trouver sa place dans les bacs pop, électro ou chants religieux et/ou polyphoniques. Chez iTunes, on le trouve d'ores et déjà en "alternative". Fredo, lui, qualifie sa musique de "fantaisie", et, à vrai dire, le terme convient à merveille.

Viola aime les voix, a toujours aimé ça, malgré son expérience visiblement traumatisante dans une chorale de garçons dans sa prime jeunesse. "Je ne compte pas en parler, plaisante-t-il. Mais le souvenir que j'en ai gardé a clairement retardé mon retour à la chanson !". Reste que l'influence est prégnante, le garçon est une chorale à lui tout seul. Au rayon des influences, on trouve également un éventail hétéroclite d'artistes (Depeche Mode, Shostakovich, Bartok, Leon Redbone, Belle and Sebastian ou Kate Bush, dont la créativité et la liberté l'ont toujours impressionné) et de musiques (gospel, classique, jazz brésilien, pop légère, bluegrass et country, spécialement celle des années 70).

Au final, difficile de dire ce qu'il reste de tout ça dans la musique de Fredo Viola. Voix éthérées sur fond de blips électro qui raviront les nostalgiques d'Atari, parfois agrémentés de cordes, de percussions sèches ou de piano, The Turn place l'auditeur sur une corde raide. Il partage avec Sigur Ros ou Cocteau Twin le goût pour les voix abstraites (ou, si vous préférez, le charabia), de peur de détourner l'attention de la musique avec des paroles.

Les mélopées abstraites de "The Sad Song" ou de "Puss" font place à la ballade pop ensoleillée "Red State", où les Beatles rencontrent les Beach Boys, ou à la comptine electro-folk "Friendship is...", sur laquelle la chanteuse Nancy Mitchell vient unir sa voix à celle de Fredo.

Et s'il ne l'a pas rencontrée directement sur Internet, d'autres de ses amis virtuels, rencontrés via le site de musique et de partage em411, font des apparitions sur l'opus : le violoncelliste et compositeur new-yorkais cosmod apparaît ainsi sur "Robinson Crusoe", et deltasleep, de Nashville, joue de la batterie et du clavier sur "Puss". De peur d'oublier d'autres compagnons virtuels, Fredo les cite les uns après les autres : jdg, Nils Christian Fossdal avec qui il a enregistré une sublime version de "Silent Night", lowlifi, bluermutt, astroid... autant de musiciens avec qui il a collaboré.

Nous rajouterons Massive Attack. Eh oui. Viola n'en parle pas nécessairement spontanément, mais les monstres sacrés du trip-hop, impressionné par sa petite vidéo de "The Sad Song" l'ont contacté et fait venir dans leur studio pour travailler avec lui. Enfin, "avec lui" est un bien grand mot. "C'est juste l'expérience la plus géniale et la plus terrifiante de ma vie, se souvient Fredo. Il m'était juste impossible de chanter devant eux. Ils ont tout installé et sont sortis du studio, me laissant y chanter à tue-tête pendant 1/2 heure. Au final, je leur ai fourni une chanson. Je ne sais pas si ça va donner quoique ce soit, nos styles musicaux sont si différents. Mais je garde espoir !"

Artiste complet, Viola ambitionne de fondre son et image dans une unité parfaite, et réalise de petites vidéos très originales qu'on peut retrouver sur son nouveau site Internet, tout juste couronné du FWA (Favorite Website Award) of the day. Souhaitant aller jusqu'au bout de son idée, l'équipe qui a réalisé son site planche aujourd'hui sur le développement d'un programme qui lui permettrait de réaliser en live, lors de ses concerts, ce mariage de la musique et de l'image, le tout dans une optique d'improvisation, notion qui lui est particulièrement chère. Alors, ce n'est pas encore gagné, mais Fredo est optimiste, d'autant que "ce qui est intéressant, avec la technique, c'est qu'elle intègre les erreurs. Si je marche en filmant, et que je trébuche, ça crée un schéma qui se répète d'un cadre à l'autre, et, au final, c'est plutôt pas mal ! Ça crée un rythme."

Visionnaire et la tête pleine d'idées, Viola a récemment rêvé d'un site Internet dans lequel on pourrait concrètement marcher. La musique dans la chambre, des vidéos dans le salon, des gens, des instruments... Irréalisable ? Ses amis barcelonais d'Aer studio ont du pain sur la planche !

L'interview s'est achevée sur l'écoute de nouveaux morceaux et tout ce que je peux vous dire, c'est que j'attends avec impatience son prochain album !


Retrouvez Fredo sur
- myspace
- facebook
- fredoviola.com
- theturn.tv

Et pour voter pour son site theturn.tv pour le "people choice award", c'est par que ça se passe.

samedi 13 décembre 2008

Back in Paris

La première phase NYC a pris fin, me voilà de retour en France. Sûr que ça va être moins pratique tout de suite pour rencontrer des artistes new-yorkais et discuter nightlife, mais j'ai quelque chose comme 5 interviews vidéo en stock à monter, donc de quoi me tenir occupée jusqu'à la fin du mois. Après, je ne désespère pas, des artistes new-yorkais qui viennent se produire à Paris, il y en a, et je compte bien réussir à en approcher certains. Et il reste aussi la solution des interviews à distance, par mail ou par téléphone.

D'ailleurs, Eric Wolfson, que j'avais découvert en même temps que Kim Garrison et Gann Matthews au Pete's Candy Store, sera le 1er à se plier à l'exercice de l'interview par téléphone. J'aurais adoré pourvoir l'interviewer en vidéo mais nos emplois du temps ne concordaient vraiment pas (surtout, il ne m'a recontactée que le jour de mon départ).

Bref, là je digère le fameux jetlag, puis je me mets au montage de l'interview du sympathique et talentueux Fredo Viola, qui devrait être en ligne milieu de semaine prochaine.

Et puis à défaut d'interviews et de chroniques de concerts et de soirées, il y a aussi les chroniques d'albums. Justement, ça faisait un moment que je voulais prendre le temps d'écouter The Renaissance, le nouveau Q-Tip. Ça aussi, ça sera pour la semaine prochaine. Voyez, pas de quoi s'ennuyer.

dimanche 7 décembre 2008

Qui veut aller à l'investiture d'Obama ?

L'inauguration du Président Barack Obama se tiendra à Washington le 20 janvier 2009. Perso, j'avoue que j'aimerais bien y faire un petit tour, car j'ai comme l'impression que, tout comme la nuit des élections le 4 novembre 2008, ce jour fera date dans l'histoire.

Alors, évidemment, je suis loin d'être la seule à penser cela. Il y a ainsi sur Facebook, 442 groupes pour "Obama Inauguration", la plupart organisant le trajet jusqu'à Washington. Un groupe de supporters particulièrement actifs d'Obama a d'ailleurs fondé son business là dessus : Obama Inauguration 2009, que vous trouverez ici, mais aussi , a été créé par Horace Mackey, et organise le transport aller-retour (hors trajets intra-muros) depuis de nombreuses villes des Etats-Unis, d'Atlanta à Boston, en passant par Chicago et Dallas. Pas vraiment certaine qu'ils remplissent leurs bus à Dallas, mais bon. Par exemple, un ticket A/R en bus depuis NYC coûte $95. Alors je ne sais pas si Mr. Mackey fait des bénéfices sur la vente des billets (l'accompte de 20% à verser à la réservation n'est pas remboursable), mais je doute qu'il en fasse avec la pub. On a difficilement fait moins en rapport et plus anachronique. Jugez plutôt :

Et moi qui pensais faire appel à Google Ads pour gagner un peu d'argent grâce à ce blog...

Bref, pour en revenir à cette fameuse Inauguration, ce que la plupart des gens désirent, c'est assister à l'investiture. Et certains sont apparemment prêts à payer des sommes folles ($20 000) pour cela, alors que 1) les tickets ne sont pas encore disponibles et, 2) les tickets ne sont pas à vendre, ils seront distribués par les sénateurs et membres du congrès, gratuitement.

On trouve cependant de nombreux sites internet prétendant vendre des tickets. Je viens à l'instant de commander 2 tickets pour the "Swearing-In Ceremony" ici. D'après le website, un "Customer Service Representative" devrait me contacter (et en toute logique, je ne devrais pas manquer leur appel, puisque j'avais la possibilité de laisser un numéro de téléphone pour la journée, la soirée et mon numéro de portable). Aucune indication de prix pour l'instant, mais le site promet de faire en sorte que le prix final soit identique au prix indiqué à la commande. Hmm, j'ai hâte de recevoir leur appel.

Parce que, bizarrement, le très officiel site du Joint Congressional Commitee on Inaugural Ceremonies précise, en homepage, que ces tickets sont, comme dit plus haut, gratuits et distribués par les sénateurs et membres du congrès. Un clic plus loin, j'apprends à quelle heure arriver, qu'il vaut mieux se rendre sur les lieux en métro, qu'il vaut mieux éviter de venir avec son arme et son parapluie, mais pas vraiment comment obtenir un ticket d'un sénateur.

Heureusement, Internet est un outil formidable. En quelques minutes, j'avais l'adresse mail d'un des Sénateurs de New-York, Thomas K. Duane. J'avais bien pensé écrire à Hillary, mais je me suis dit qu'elle devait être légèrement occupée depuis qu'Obama l'a nommée Secrétaire d'Etat. Bon, je suis réaliste, j'imagine mal M. Duane m'envoyer un ticket pour la cérémonie du serment (que j'ai malgré tout demandé), mais j'ai tout de même bon espoir de découvrir qui sont les heureux bénéficiaires de ces tickets.

samedi 6 décembre 2008

Interview KIM GARRISON



Souvenez-vous, c'était il y a presque un mois, je vous faisais part de l'excellente soirée passée au Pete's Candy Store, à Williamsburg, Brooklyn, en compagnie de trois artistes ma foi fort sympathiques et fort talentueux. L'honneur d'ouvrir les hostilités était revenu à la New-Yorkaise d'adoption Kim Garrison, sorte de fille spirituelle de Jeff Buckley et de PJ Harvey (si vous aussi vous avez vu La Boum, vous voyez de quoi je parle). Seule représentante de la gente féminine de la soirée, et pour l'instant de la scène musicale new-yorkaise sur ce blog... Hmm, ça mériterait que je me penche sur la question : où sont les singer-songwriters de sexe féminin ?

Bref. Pour en revenir à Garrison, elle vient d'enregistrer et d'autoproduire son 1er opus sobrement intitulé "Kim Garrison" (avec l'aide, excusez du peu, de Brad Albetta, producteur de Martha Wainwright). Parfois elle joue toute seule avec sa guitare, comme le soir où je l'ai vue chez Pete, parfois elle est accompagnée du joueur de chapman stick Alex Nahas (également aux crédit de l'album et que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir dans le cadre de son propre groupe, Bright Brown), comme le soir où j'ai filmé les extraits de concerts qui sont dans la vidéo, et il paraît que parfois, il y a aussi un batteur, mais ça, je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir. En tout cas, sur la version enregistrée, on trouve carrément deux batteurs : Harry Green et, en guest, Matt Johnson (Jeff Buckley, Rufus Wainwright, Beth Orton). Dans tous les cas, la musique de Kim Garrison se place entre rock indé et folk gracile, entre ombre et lumière, entre éther et abîme. Mi-ange, mi-démon.

La Californienne prévoit de faire un tour en France au mois de février, et une date semble déjà s'annoncer au Café Charbon. Je me ferai une joie de vous tenir informée des dates, vous aurez très certainement prochainement des nouvelles de Kim Garrison !

Et, pour finir, on notera qu'elle a aussi de bien jolies photos sur son MySpace.



vendredi 5 décembre 2008

Music vs Books

Damned. Le première chose que j'ai faite en rentrant a été d'ouvrir mon ordinateur, pleine de bonne volonté (et pleine de musique dans ma tête) pour vous parler de ce super groupe que je viens de voir jouer : The Pimps of Joytime. Le choix du patronyme prête à confusion. Pour un peu, je m'attendais à entendre du rap hardcore de seconde zone. Ouf, rien de tel. Leur opus, High Steppin, est classé en Soul/R&B sur iTunes, mais ces proxénètes ont plus d'un tour dans leur sac. Soul, dub, afrobeat, rock... c'est surtout funky en diable.

A peine entrée dans le club (dont je tairai le nom pour la simple et bonne raison que je l'ai oublié, mais c'était quelque part dans l'East Village), mes pieds ont déclaré leur indépendance. Effet domino assuré : le temps d'un détour par le bar, et mes jambes, mes bras, ma tête avaient suivi le mouvement. Sur scène, ils sont 5 : le chanteur-guitariste-claviériste, le percu-chanteur à ses heures, le batteur, la chanteuse-multi-percussioniste, la bassiste. C'est un peu comme si David Axelrod, SSly Stone, Jamie Lidell et Sara jouaient ensemble, avec, en guests, Curtis Mayfield et Gilberto Gil. Et plein d'autres. Ca peut paraître un peu exagéré comme ça, mais vraiment, c'est l'effet que ça fait.

Enfin bref, donc en rentrant, je n'avais qu'une hâte : en parler. Le problème, c'est que leur website est en (re-)construction, et que leur MySpace est en maintenance. Etait, en réalité. Parce que là, tout de suite, il fonctionne très bien. Et là, surprise, je découvre qu'ils jouaient avec DJ Nickodemus, que j'ai pu voir mixer il y a quelques temps dans un restaurant de dim sum (lui-même situé dans un mall, et accessible par un escalator) à Chinatown, en compagnie de Sid Vaga, Mariano et, last but not least, Gilles Peterson himself en special guest. A propos, le club c'était le Nublu, dans ma liste des endroits où aller depuis le début de mon séjour à NYC. Ca veut également dire que vous auriez pu vous aussi profiter du concert, le nublu étant une des sources d'Awdio. Des raisons personnelles m'empêchent de faire la promo d'Awdio, mais je vous dirai quand même de vous connecter le 8 janvier 2009, parce que The Pimps of Joytime & Nickodemus remettent le couvert, et que bon, après tout c'est pas leur faute ni celle de nublu si j'ai un soupçon de ressentiment envers Awdio. Ajoutons que l'album des Pimps est sorti sur Wonderwheel Recordings qui est, me semble-t-il le label dudit Nickodemus...

Tout ça devient un peu confus. L'heure tardive peut-être. Ou la musique qui résonne encore dans ma tête. En plus au départ, comme leur MySpace ne fonctionnait pas, et que leur site n'était pas vraiment une mine d'information, je pensais juste écrire quelques lignes, et enchaîner sur une booklist NYC/music/politics (d'où le titre de l'article)... Mais je vais plutôt la mettre dans la sidebar, parce qu'elle nécessitera sans doute des mises à jour. Et puis je vais plutôt m'en occuper demain. Là tout de suite, je vais télécharger l'album des Pimps of Joytime :)

mercredi 3 décembre 2008

Le mercredi, c'est crise économique...

Oups, pour un peu, j'en aurais oublié que ce blog est aussi censé parler de politique... Il faut bien avouer que l'effervescence des élections passée, les américains semblent avoir quelque peu perdu leur intérêt pour les affaires politiques.

Pourtant, l'Amérique est officiellement en récession. Schwartzie a décrété l'état d'urgence fiscal en Californie (les fonctionnaires ont de quoi s'inquiéter). Le secteur de l'automobile aurait enregistré une baisse des ventes de 36%. Le taux de chômage est de plus de 6%. Comme on dit, c'est la crise.

Alors, on l'a vu, Barack Obama a nommé son équipe économique et a fait de son ancienne adversaire Hillary Clinton (ennemie, pourrait-on dire, en se remémorant les propos cinglants qu'ils tenaient) sa Secrétaire d'Etat. Cette nomination n'a pas fait que des heureux. Ainsi le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, qui avait soutenu Obama et s'était ainsi attiré les foudres du camp Clinton, et qui se serait bien vu chef de la diplomatie américaine, devra-t-il se contenter du secrétariat au Commerce. A tel point qu'Obama a dû préciser que ce poste n'était pas un "prix de consolation".

Le nouveau Président compte bien prendre la crise à bras le corps, ce qui ne l'empêche pas d'accorder un petit peu de son temps précieux à une recherche intensive du parfait chien pour ses filles. SuperObama.

Spéciale dédicace...

Voilà, on est déjà mercredi, et je suis à nouveau restée silencieuse pendant un petit bout de temps. Ça m'a d'ailleurs vaguement rappelé ma première expérience de blog, très douloureuse. Chaque article était une véritable lutte pour trouver quelque chose à dire, qui ne soit pas trop personnel mais m'implique quand même un minimum... Heureusement, personne ne le lisait, du coup il y avait forcément moins de pression.

Bref, donc, dans l'attente de la publication prochaine de l'interview de la chanteuse Kim Garrison (en étant tout à fait réaliste, je dirais avant la fin de la semaine), je me suis dit que j'allais mettre un petit teaser d'une interview réalisée hier du légendaire producteur de hip hop : Easy Mo Bee. L'homme derrière Biggie, Tupac et le dernier album de l'immense Miles Davis... Le teaser est une spéciale dédicace à mon très cher Jibi, qui ne m'en voudra pas (enfin j'espère) de la faire partager aux lecteurs de ce blog (tu pourras en profiter pour te la raconter encore plus...).